The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "43 : Hausse des prix agricoles", publiée le 17 décembre 2008.

La hausse des prix internationaux de 2007/2008 : panorama mondial et régional.

Nicolas Bricas/Benoît Daviron

Volatilité et flambée des prix

De janvier 2007 à mi 2008, les prix internationaux des produits alimentaires ont augmenté de près de 60 %. Depuis, à la faveur de la crise financière puis de ses implications sur « l’économie réelle », le mouvement s’est inversé. Pour ouvrir le dossier, cet article revient sur les manifestations et les causes de cette hausse.

LA HAUSSE DE 2007/2008 peut être interprétée comme l’accélération d’un mouvement entamé depuis début 2002, mouvement certes moins spectaculaire, mais qui, par paliers, avait déjà conduit à une augmentation de près de 50 % sur 5 ans des prix des céréales et des oléagineux.

La hausse a touché en premier lieu les oléagineux et les céréales. L’huile de palme et le maïs ont démarré les premiers, dès le dernier trimestre 2006, mais leurs comportements ont divergé ensuite. Alors que le prix de l’huile de palme poursuivait sa hausse de manière quasi continue jusqu’à mars 2008 (sur une base 100 en 2006, son prix atteint alors l’indice 275), celui du maïs demeurait relativement stable en 2007 avant de repartir à la hausse à partir de décembre (indice 192 en mars 2008). Le soja a suivi pratiquement l’huile de palme (indice 227 en mars 2008). Le prix du blé n’a, lui, démarré qu’à la mi-2007, mais a rattrapé rapidement son retard pour atteindre le même indice que le soja en mars 2008. Enfin le riz a démarré encore plus tard, au dernier trimestre 2007, mais a véritablement flambé en février et en mars 2008 pour connaître, sur ces deux mois, une hausse cumulée de près de 50 %.

En revanche, cette hausse n’a pas touché les viandes, ni le bœuf, ni l’agneau, ni même la volaille, dont la légère tendance haussière s’inscrit dans un mouvement bien plus long. La hausse a aussi épargné le sucre qui a connu, au cours du deuxième semestre 2005, une brève flambée (+ 100 %) avant de revenir mi-2007 à son niveau initial.

Notons enfin que la hausse connaît une chronologie et une « allure » différentes suivant la monnaie dans laquelle les prix sont mesurés. Ainsi pour les pays de la zone Franc, la baisse continue du dollar vis-à-vis de l’Euro à partir du deuxième semestre 2007, s’est traduite à la fois par un retard dans la manifestation de la hausse et par une réduction de l’ampleur de cette hausse.

Mise en perspective (cf. graphe 1). Une analyse de moyenne période (1960- 2008) et sur la base d’un raisonnement en dollar constant (le déflateur utilisé ici est la valeur unitaire d’exportation des États-Unis), montre que, dans le cas des grains (maïs, blé, riz, soja) :

  • la hausse intervient après une relative période de stabilité qui aurait duré environ de 1989 à 2005.
  • Malgré l’ampleur des mouvements et des réactions, le niveau atteint par les prix demeure en deçà de celui qu’ils avaient atteint lors de la crise alimentaire des années 1970. Cette situation est particulièrement vraie pour le riz, le soja et le maïs. Mesurés en dollar de 2000, les prix du riz et du soja n’ont atteint « que » 400 dollars par tonne contre respectivement 1 200 (!) et 800 dollars en 1974. Les prix du maïs n’ont atteint « que » 190 dollars contre 300. Ceci est moins vrai pour le blé, pour lequel le prix actuel se rapproche nettement de son record de 1974 (350 en mars 2008 contre 400 en 1974). Cela signifie que, hormis le blé, à ce jour, et malgré la hausse de ces derniers mois, la baisse tendancielle des prix internationaux n’est pas vraiment remise en cause. Ce constat est particulièrement important dans le cas du riz, pour qui la tendance baissière a été plus marquée et dont le prix est devenu très proche de celui du blé.

Prix de denrées agricoles en dollar constant (base an 2000)
Prix de denrées agricoles en dollar constant (base an 2000)

Les causes de la hausse. La hausse sanctionne, dans le cas des céréales, la succession, depuis 2000, de récoltes déficitaires. C’est la première fois en un demi-siècle qu’une telle succession se manifeste. Cette répétition de récoltes déficitaires a contribué à une baisse marquée du niveau des stocks mondiaux. Néanmoins, et contrairement à ce qui a beaucoup été dit et écrit, il n’existe pas de phénomène singulier du côté de la demande des pays émergents, et plus particulièrement des pays asiatiques, qui permettraient d’expliquer la hausse. La consommation de ces pays connaît certes une croissance soutenue, mais, au cours des toutes dernières années, cette croissance a plutôt eu tendance à ralentir qu’à accélérer. Le seul choc visible côté consommation concerne le maïs et renvoie directement au développement de la production d’agrocarburants aux États-Unis.

La succession de récoltes déficitaires a donc été essentiellement provoquée par un ralentissement marqué de la croissance de la production mondiale de céréales. Or, ce ralentissement est d’abord imputable aux évolutions de la production dans quatre grandes entités agricoles – la Chine, l’Union européenne, les pays de l’ex-URSS et les États-Unis – qui, ensemble, représentent 55 % de la production mondiale pour le riz, 70 % pour le maïs et 75 % pour le blé. Les États-Unis ont ainsi af- fiché une croissance négative durant les années 1980. Ce fut ensuite au tour des pays de l’ex-URSS au cours des années 1990. Si, depuis 2000, les États-Unis et les pays de l’ex- URSS ont retrouvé les voies de la croissance, c’est désormais à l’Union européenne de connaître une décroissance, légère mais effective, de sa production céréalière après une quasi-stagnation dans les années 1990. En Chine, la chute (blé et riz) ou la stagnation (maïs) de la production a été particulièrement marquée entre 1997 et 2003. La production céréalière chinoise s’est nettement redressée depuis 2003 (en maïs elle a atteint des niveaux record lors des dernières récoltes) mais, en tendance, la production rizicole marque nettement le pas avec un taux de croissance moyen depuis 2000 de seulement 0,3 % (il était de 2,3 % dans les années 1980 et de 1 % dans les années 1990).

Cet infléchissement de la production céréalière est moins la conséquence de contraintes techniques insurmontables ou d’un épuisement des ressources que le résultat indirect des réformes des politiques agricoles menées dans ces pays. En effet, toutes ces entités ont connu des réformes d’ampleur : fin du socialisme réel dans les pays de l’ex-URSS, adoption du découplage en Europe et aux États-Unis, libéralisation en Chine. La réduction des productions excédentaires était un des objectifs explicites des réformes entreprises. De ce point de vue elles ont atteint leur objectif et rejoint celui fixé par les instances internationales de gestion du commerce (Gatt puis OMC) d’abandonner progressivement une situation d’excédents chroniques et de bas prix liée aux forts soutiens à l’agriculture pour retrouver une situation plus « normale » avec des prix plus élevés.

La chute des stocks mondiaux est ainsi le résultat de la réduction, voire de la disparition, des stocks dans les quatre entités citées plus haut. Sur les marchés du blé et du maïs, l’histoire avait vu les États-Unis remplacés par la Chine comme « stockeur central » du marché, c’est-à-dire à la fois comme principal accumulateur de stocks puis comme principal « responsable » de leur diminution. Toutefois, la phase d’accumulation des stocks qui perdure de 1977 à 2000 peut être subdivisée, tant pour le blé que pour le maïs, en deux sous-périodes. Durant une première sous-période, les États- Unis semblent tentés de revenir à leur rôle historique de stockeur central du marché. Ce mouvement est particulièrement visible pour le maïs. Cette « tentation » est pourtant très vite abandonnée (abandon à mettre en relation avec la réforme de la politique agricole américaine et les avancés des négociations de l’Uruguay Round) tandis que les stocks américains descendent à des niveaux très bas (équivalents à ceux de l’UE dans le cas du blé). S’ouvre alors la deuxième sous-période durant laquelle la Chine s’impose comme LE pays stockeur du marché. De 1996 à 2000, le pays détient 50 % des stocks mondiaux de blé et entre 60 et 70 % des stocks de maïs ! Toutefois, à partir de 2000, les stocks chinois diminuent rapidement sous l’effet des déficits de production répétés. Les excédents de blé et de maïs accumulés depuis la fin des années 1980 sont « consommés » en quatre récoltes. La baisse des stocks mondiaux qui démarre aux alentours de 2000 est ainsi largement imputable à l’évolution des stocks chinois.

Stocks mondiaux de céréales en début de récolte (campagne 1960/1961-2007/2008), avec tendances
Stocks mondiaux de céréales en début de récolte (campagne 1960/1961-2007/2008), avec tendances

Il est très peu probable que le marché retrouve une quelconque stabilité en l’absence de stocks importants. La question de la prise en charge – physique et surtout financière – de ces stocks est donc une question centrale pour l’avenir des marchés alimentaires. Historiquement, des stocks importants ont existé sur le marché quand un pays en assumait le coût pour des raisons domestiques. Cela a été le cas, pour les céréales, avec successivement l’accumulation de stocks aux États-Unis puis en Chine. C’est aussi le rôle qu’a joué un long moment le Brésil sur le marché du café. La gestion des stocks mondiaux pose en effet un problème classique d’action collective en situation de bien commun. L’attitude « naturelle » de chaque pays est de laisser aux autres le soin de s’en occuper. Telle a été historiquement la politique de l’Europe. Est-ce encore possible compte tenu de la distribution actuelle des ressources ?

Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Défis agricoles africains
Jean-Claude Devèze

Défis agricoles africains. Sous la direction de Jean- Claude Devèze. Préface de Jean-Michel Debrat Éd. Karthala, Agence française de développement juin 2008, 414 p., 26 euros ISBN 978-2-8111-011-7 Cet ouvrage, centré sur le devenir des agricultures subsahariennes et leur rôle dans le développement du sous-continent, montre l’importance des enjeux démographiques, économiques et environnementaux, mais aussi sociaux, culturels et politiques. Alors que la question de l’alimentation de la planète redevient cruciale, le premier défi à relever par les agricultures…

Lire
Ils nous ont rendu visite… Entre nous GDS 43

Ils nous ont rendu visite… L’équipe du secrétariat exécutif d’Inter- réseaux Développement rural a pu rencontrer au cours des derniers mois différentes personnes très concernées par l’agriculture familiale et le développement rural. De nombreux membres du réseau sont passés à Paris et nous avons été très heureux de pouvoir les rencontrer et bénéficier de leurs expériences. Des membres de l’équipe ont aussi pu aller en Afrique de l’Ouest dans des cadres leurs permettant de rencontrer d’autres membres du…

Lire
Les défis de l’agriculture à moyen terme
Bruno Vindel

Les spectaculaires augmentations des prix des produits agricoles ont relancé les débats sur la sécurité alimentaire mondiale et les inquiétudes sur la capacité de la planète à nourrir une population croissante. Au-delà des mesures prises actuellement pour conjurer la crise, qu’en sera-t-il réellement à terme ?_ À l’horizon de 2030, les principales forces motrices de la question alimentaire et agricole mondiale sont multiples : accroissement démographique mondial, changement climatique, questions énergétiques, transition alimentaire ¹ dans les pays émergents,…

Lire PDF
Grain de Sel N°43 – Hausse des prix agricoles

La hausse des prix agricoles a fait couler beaucoup d’encre, mais relativement peu de choses on été écrites sur le sort des producteurs ouest africains. Quel a été l’impact de ce phénomène sur les producteurs, et quelles leçons en tirer ? Actualité d’Inter-réseaux Présentation et actualité d’Inter-réseaux Editorial : Hausse des prix : pour le meilleur et pour le pire ? Gros sel L’invité de Grain de sel : Moussa Para Diallo Moussa Para Diallo est un des…

Lire PDF
Défis agricoles africains

Défis agricoles africains. Sous la direction de Jean- Claude Devèze. Préface de Jean-Michel Debrat Éd. Karthala, Agence française de développement juin 2008, 414 p., 26 euros ISBN 978-2-8111-011-7 Cet ouvrage, centré sur le devenir des agricultures subsahariennes et leur rôle dans le développement du sous-continent, montre l’importance des enjeux démographiques, économiques et environnementaux, mais aussi sociaux, culturels et politiques. Alors que la question de l’alimentation de la planète redevient cruciale, le premier défi à relever par les agricultures…

Lire PDF
Dossier : Hausse des prix : opportunités et défis pour les producteurs africains

La hausse des prix agricoles a fait couler beaucoup d’encre, mais relativement peu de choses on été écrites sur le sort des producteurs ouest africains. Quel a été l’impact de ce phénomène sur les producteurs, et quelles leçons en tirer ?Après avoir remis en perspective le phénomène à l’échelle mondiale et régionale, pour mieux saisir l’insertion de la sous-région dans l’économie mondiale, ce dossier se propose d’étudier le cas des producteurs de riz, objets de toutes les attentions….

Lire
Repère : conséquences de l’échec de la mini-ministérielle pour les agricultures paysannes
Anne Wagner

UNE SEMAINE INTENSIVE de négociations, «mini-ministérielle» rassemblant au Secrétariat de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Genève les ministres de l’Agriculture d’une trentaine de pays, s’est tenue du 21 au 28 juillet 2008. Pour mieux comprendre quels étaient les objectifs de cette rencontre, il importe de la resituer dans une perspective plus large : l’Accord agricole de l’OMC, qui fixe le cadre réglementaire des échanges mondiaux de produits agricoles et agro-alimentaires, est en renégociation depuis janvier 2000. À…

Lire PDF
Riz, un marché incertain
Patricio Mendez del Villar

Si l’évolution du marché mondial du riz se caractérise par de fortes incertitudes, un fait demeure : les stocks sont faibles et les besoins croissants. Au lendemain de l’envolée des prix de cette matière première, base alimentaire de plus de la moitié de l’humanité, un regard sur les grandes tendances du marché s’impose.En collaboration avec Produit Doc LE RIZ EST LA TROISIEME CEREALE produite dans le monde après le maïs et le blé. Mais, il est la première…

Lire PDF
Kiosque

L’Afrique de Sarkozy – Un déni d’histoire. J.-P. Chrétien (dir.) Le décryptage du « discours de Dakar » (dont le texte intégral figure en annexe) apporté par ce petit livre va beaucoup plus loin que la critique faite jusqu’alors. Contre l’Afrique « qui ne connaît que l’éternel recommencement » et « l’homme africain qui n’est pas assez entré dans l’histoire », chacun des cinq auteurs, rappelle à sa façon « la dimension historique dans laquelle s’inscrit le destin,…

Lire PDF
Ils nous ont rendu visite… Entre nous

Ils nous ont rendu visite… L’équipe du secrétariat exécutif d’Inter- réseaux Développement rural a pu rencontrer au cours des derniers mois différentes personnes très concernées par l’agriculture familiale et le développement rural. De nombreux membres du réseau sont passés à Paris et nous avons été très heureux de pouvoir les rencontrer et bénéficier de leurs expériences. Des membres de l’équipe ont aussi pu aller en Afrique de l’Ouest dans des cadres leurs permettant de rencontrer d’autres membres du…

Lire PDF
Cameroun : les éleveurs s’organisent
Aimé Landry Dongmo, Marta Kasprzyk, Patrick Dugué

À l’instar des agriculteurs, les éleveurs ont-ils pu développer des organisations fonctionnelles, rendant service à leurs membres ? Les auteurs d’une étude menée auprès des groupements d’éleveurs et d’agro-éleveurs au nord du Cameroun sur l’intensi- fication en élevage font le point sur les avancées de ces groupes professionnels.EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE, les organisations de producteurs encouragées par les États dès les années 60 ont surtout concerné les agriculteurs. Les éleveurs, du fait de leur mobilité et de leur faible…

Lire PDF
La hausse des prix internationaux de 2007/2008 : panorama mondial et régional.
Benoît Daviron, Nicolas Bricas

De janvier 2007 à mi 2008, les prix internationaux des produits alimentaires ont augmenté de près de 60 %. Depuis, à la faveur de la crise financière puis de ses implications sur « l’économie réelle », le mouvement s’est inversé. Pour ouvrir le dossier, cet article revient sur les manifestations et les causes de cette hausse.LA HAUSSE DE 2007/2008 peut être interprétée comme l’accélération d’un mouvement entamé depuis début 2002, mouvement certes moins spectaculaire, mais qui, par paliers,…

La transmission des prix internationaux sur les prix des céréales dans le Sahel.
Moussa Cissé, Niama Nango Dembélé, Roger Blein

Le sahel n’a pas échappé à la flambée des prix alimentaires Mais selon les pays et les produits, la transmission des prix mondiaux a fortement varié et affecté diversement l’approvisionnement des populations. Les raisons de ces disparités sont riches d’enseignements pour la réforme des politiques agricoles et alimentaires.DANS L’ENSEMBLE DES PAYS ouest-africains les prix des produits alimentaires ont commencé à grimper à partir de fin 2006. Le prix de la poudre de lait, matière première importée par les…

Lire PDF
Hausse des prix et compétitivité des producteurs de riz.
Mamadou Diarra, Salifou Konaté

La hausse des prix internationaux du riz profite-t-elle aux producteurs sahéliens? La question est sur toutes les lèvres mais la réponse n’est pas si simple. S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives, les premières enquêtes montrent que les producteurs peuvent tirer leur épingle du jeu. Mais à certaines conditions. LE RIZ a pris une place considérable dans l’alimentation des sahéliens, notamment en milieu urbain. Ce phénomène est beaucoup plus marqué au Sénégal et au Mali….

Lire PDF
Lait : les secteurs locaux menacés par la volatilité des prix.
Cécile Broutin, lliagre

Au Niger comme au Sénégal, consommateurs, producteurs et importateurs se sont adaptés tant bien que mal à la hausse des prix du lait. Les gouvernements ont aussi tenté de réagir. Mais avec des prix désormais volatiles, rien ne remplacera une politique pérenne d’appui à des producteurs locaux fragilisés par la crise. La flambée des prix des produits laitiers sur le marché international a surpris : le lait en poudre écrémé, négocié à environ 2 300 USD la tonne…

Lire PDF
Boum du maïs dans un pays de cacao. Sulawesi, grenier de l’Indonésie
François Ruf, Yoddang

Le boum du maïs à Sulawesi (Indonésie), dans une région où le cacao a apporté beaucoup de richesses, s’il est remarquable, pose question. Pourquoi? Comment les agriculteurs de Sulawesi ont-ils pu répondre aussi rapidement à la flambée du cours mondial ? Y a-t-il des enseignements à en tirer pour d’autres pays ?L’ILE DE SULAWESI, plus connue sous son ancien nom des « Célèbes », domaine des fameux Bugis, peuple de marins et des romans de Conrad, a connu…

Lire PDF
Les prix agricoles mondiaux flambent, les producteurs vont-ils gagner plus ?
Philippe Somé, alothore, bpeneau

Dans un contexte d’instabilité des prix agricoles, les décisions de gestion des exploitations familiales sont à repenser : le conseil à l’exploitation familiale représente une des modalités existantes pour aider les producteurs et les organisations de producteurs à mieux faire face à la volatilité des prix.« Donnez nous des prix comme ça pour 10 ans, et on est content !» disent des producteurs. Mais est-ce là une vision partagée par tous ? Une série de questions se pose….

Lire PDF
Boum du maïs dans un pays de cacao : Sulawesi, grenier de l’Indonésie
François Ruf

Le Boum du Maïs à Sulawesi (Indonésie), dans une région où le cacao a apporté beaucoup de richesses, s’il est remarquable, pose question. Pourquoi ? Comment les agriculteurs de Sulawesi ont-ils pu répondre aussi rapidement à la flambée du cours mondial ? Y a-t-t’il des enseignements à en tirer pour d’autres pays? L’île de Sulawesi, plus connue sous son ancien nom des « Célèbes », domaine des fameux Bugis, peuple de marins et des romans de Conrad, a…

Lire PDF
Entretien avec Hammou Haïdara, consultant en développement des entreprises et organisations, Président de la fondation Mahamane Alassane Haïdara
Hammou Haïdara

Grain de sel (GDS) : Pouvez-vous vous présenter ? Hammou Haïdara (HH) : Consultant indépendant dans le secteur de l’appui aux entreprises, la formation professionnelle et la micro finance dans tout secteur, je travaille avec différents bailleurs de fonds (coopération Suisse, la coopération belge, danoise, luxembourgeoise, allemande, etc.) pour la formulation de projets, l’identification, l’évaluation, l’audit organisationnel, etc. J’ai auparavant travaillé durant 6 ans au service du programme Boutique de gestion d’échanges et de conseils (BGECO) en tant…

Lire
Entretiens avec Moussa Para Diallo et Mamadou Kourahoye Diallo, de la Fédération des paysans du Fouta Djallon
Mamadou Kourahoye Diallo, fpfd2002

Moussa Para Diallo est le président de la Fédération des paysans du Fouta Djallon, et Mamadou Kourahoye Diallo est responsable de la commercialisation de la Fédération des paysans du Fouta Djallon. Grain de sel (GDS) : Qu’entendez-vous par « agriculture familiale » ? Moussa Para Diallo Moussa Para Diallo (MPD) : Voici ce qu’est pour moi, à titre personnel, l’agriculture familiale : c’est une agriculture qui emploie en première position les membres de la famille qui travaillent pour subvenir…

Lire
Pour l'agriculture familiale. Oui, mais laquelle ?
Inter-réseaux

Qu’est-ce que l’agriculture familiale ? Est-on tous d’accord sur le sens et les implications de cette expression ? Grain de sel a profité d’une invitation à une rencontre organisée en Pologne pour interroger différents acteurs des 4 coins du monde, et leur demander : c’est quoi l’agriculture familiale ? Petit tour d’horizon…   Brésil. Une manière de vivre. Au Brésil, la notion d’agriculture familiale se développe depuis environ 20 ans. Avant, on parlait de petites paysanneries, mais petit…

Lire PDF
Maïs, mil, sorgho : des cultures d'avenir ou laissés pour compte de la crise?
G. Roger Zangré

Les céréales sèches sont cruciales pour la sécurité alimentaire dans nombre de pays sahéliens mais leurs systèmes de production sont encore peu performants. Dans le contexte des prix mondiaux élevés, seront-elles davantage valorisées ? Entretien avec G. Roger Zangré, phytogénéticien burkinabè Grain de sel : En réaction à la hausse des prix, les céréales sèches ont-elles bénéficié d’autant d’attention de la part des politiques publiques que le riz ? Roger Zangré Roger Zangré : La quasi-totalité des pays…

Lire PDF
La réponse ouest-africaine à la crise des prix
Bio Goura Soulé, Cecilia Bellora, Roger Blein

Face à la flambée des prix, les gouvernements ouest-africains ont cherché à réduire les prix aux consommateurs et à relancer la production vivrière. Des mesures dictées par l’urgence, conçues dans un cadre national, et qui posent de nombreuses questions quant à leur durabilité financière et au modèle d’agriculture qu’elles véhiculent implicitement. AVRIL ET MAI 2008 sont marqués en Afrique de l’Ouest par la montée de la colère des consommateurs et des syndicats. La hausse des prix des produits…

Lire PDF