The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "40 : Migrations interafricaines, une richesse pour le continent", publiée le 17 janvier 2008.

Conseil agricole au Bénin : des évolutions à suivre

Estelle Deniel (Inter-réseaux)

Conseil agricoleBénin

Au Bénin, le conseil agricole a connu bien des évolutions au cours du temps. Après le désengagement de l’État, un paysage nouveau s’est mis en place… Aujourd’hui, si l’État revient sur le devant de la scène et si de nouveaux acteurs sont désormais incontournables, le conseil demeure un élément clé de politique agricole. Éclairages.

Le Conseil Agricole constitue un volet important des politiques agricoles. En effet, les choix de types de conseil à développer et de types d’agricultures à promouvoir ne sont pas neutres.

Du « Training and Visit » à la récession, au Bénin aussi. En matière de conseil agricole, comme la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, le Bénin a connu dans les années 80 le développement de services publics pratiquant la méthode « Training and Visit » (littéralement « formation et visite »). Cette période faste (au moins en termes de moyens disponibles pour la vulgarisation) a été brutalement interrompue par les Programmes d’ajustements structurels et le désengagement de l’État dès la fin des années 80. Au Bénin, si ce désengagement ne s’est pas traduit par de grands changements dans la façon de « penser » les dispositifs de conseil agricole, dans la pratique par contre, les moindres ressources allouées aux services agricoles se sont fait ressentir : réduction budgétaire, baisse du personnel des services publics, etc. Ce retrait n’a pu être compensé qu’en partie par l’apparition de nouveaux acteurs (organisations de producteurs, ONG, secteur privé, etc.).
En parallèle, de multiples acteurs, projets et programmes ont développé sur le terrain différents services de conseil, selon diverses approches, pas toujours bien articulées les unes aux autres : approche participative au niveau village (APNV), conseil de gestion / conseil à l’exploitation familiale (CDG/CEF ¹), approches « farmers to farmers » ²… Ces types de conseils se veulent résolument plus participatifs et centrés sur la demande des producteurs.

Le retour récent de l’État, mais pour quels types de conseil ? Ces dernières années cependant, l’État béninois revient sur le devant de la scène, avec des changements perceptibles sur le conseil agricole et les dispositifs associés, dans un contexte nouveau où il n’est plus le seul interlocuteur des producteurs.
Suite à la rédaction d’un Schéma national directeur de développement agricole et rural, l’État élabore en 2001 un Plan stratégique opérationnel ³ décliné en 15 plans d’action dont celui intitulé « Vulgarisation et Formation ». Trois ans après la rédaction de ce dernier plan d’action, en 2004, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (Maep) s’engage dans une démarche de conseil agricole « plus globale ». Il affiche une volonté de passer d’un dispositif de « vulgarisation agricole » orienté surtout sur l’appui à la production végétale, à un dispositif de conseils où il serait désormais question d’accompagner l’exploitant dans la prise de décisions et la mise en oeuvre de ces décisions avec l’appui de services-conseils plus nombreux (conseil de gestion, conseil à la commercialisation, conseil à l’élevage, etc.).
Cette volonté se traduit par la création de la direction du Conseil agricole et de la Formation opérationnelle (Dicaf). Les structures déconcentrées du Maep sont aussi restructurées: les nouveaux centres régionaux et communaux pour la promotion de l’agriculture (CeRPA et CeCPA) doivent développer une gamme plus élargie de conseils. Entre 2006-2007 enfin, l’État recrute environ 2000 agents de terrain, techniciens spécialisés et conseillers. Mais le dispositif n’est pas encore opérationnel puisque le Maep tente de construire petit à petit une stratégie nationale sur le conseil agricole pour faciliter sa mise en oeuvre.

Ouverture sur un processus de réflexion multi-acteurs. C’est dans ce contexte, et afin d’élaborer la nouvelle stratégie nationale de conseil, que le Maep, au travers de sa nouvelle Dicaf ⁴ a lancé un processus innovant d’études concertations (novembre 2006). Ce processus d’échange et de construction de réflexion participative devait être mené par et avec des Béninois acteurs du développement agricole et rural, sur un long pas de temps. Il devait déboucher sur la production d’un document appelé « Livre blanc » ⁵ qui rassemblerait un ensemble argumenté de propositions. En effet, le Maep faisait un constat mitigé des résultats de travaux antérieurs ⁶ : faible appropriation par les acteurs béninois des études menées par des experts « extérieurs » et faibles articulations entre les multiples études menées par des experts nationaux (non-valorisation et segmentation des résultats).
Au Bénin, le processus devant aboutir au Livre blanc sur le conseil avait trois objectifs majeurs : évaluer et apprécier les approches des projets/ programmes de conseil agricole développés par le passé (depuis l’indépendance) ; dresser un tableau de la situation actuelle des conseils agricoles disponibles, des « offreurs » et de la demande des agriculteurs ; afin d’argumenter des positions relatives aux dispositifs de conseil à développer. Le processus devait être long (étalé sur 9 mois) et itératif (de façon répétée) avec des espaces de discussions multipliés sous différentes formes (groupes de travail, réunions intermédiaires, ateliers, réunions du Comité de pilotage). Il devait également refléter la diversité des acteurs béninois (cadres du ministère, recherche, Chambre d’agriculture, représentants d’OP, d’ONG, de projets et programmes, bailleurs de fonds, etc.).

Un processus collectif, interactif, inscrit dans la durée. Le processus a commencé en 2006 par le recueil de l’information existante sur le conseil agricole au Bénin (importante même si peu utilisée). Il a été complété et confronté avec des informations de terrain. Des groupes de travail réunissant OP, cadres de projets, recherche ont ainsi été créés dans 2 départements afin de faire un état des lieux des approches et de se prononcer sur leurs impacts. Pour renforcer la réflexion, des enquêtes, puis de nouvelles rencontres avec les acteurs (mai-juin 2007) ont été conduites au niveau des villages, arrondissements et communes. Au cours de ce processus, de nombreux témoignages ont soulevé des points essentiels à aborder dans le Livre blanc : nécessité de repositionner les producteurs au centre du dispositif de conseil, de repartir de leurs demandes ; nécessité de travailler sur la durée, etc.
En juillet 2007, un atelier interrégional s’est tenu pour partager tous ces travaux ⁷. Une cinquantaine de participants (OP, MAEP/DICAF, recherche, ONG, etc.) ont réfléchi ensemble sur des grandes orientations de stratégie nationale de conseil agricole. Ces propositions ont été rassemblées dans le « Livre blanc » présentant la « voie béninoise » en la matière.
Parmi les axes stratégiques du conseil agricole à développer, une place centrale est accordée au Conseil à l’exploitation familiale (CEF), qui devrait aider les agriculteurs à la prise de décisions et à leur mise en oeuvre. D’autres services-conseils accompagneront aussi les producteurs selon leurs demandes. Puis, en cohérence avec le choix de la contractualisation, de la recherche de complémentarité des acteurs et d’application du principe de subsidiarité, le Bénin met en avant les opérateurs privés (bureau d’études, ONG) et les centres communaux dans la mise en oeuvre du dispositif. Les OP sont écartées si elles ne créent pas de structures indépendantes. Par contre, elles devront aider les producteurs à formuler leurs demandes et à contracter auprès des « offreurs ». Elles deviendront, à terme, maîtres d’ouvrage du dispositif.

Des difficultés instructives…. La démarche participative s’est heurtée à des difficultés. D’abord, l’ampleur du sujet : « Quels dispositifs de conseil mettre en place et comment ? ». Les réponses sont complexes, car de multiples acteurs et secteurs sont à articuler, pour opérationnaliser les dispositifs en lien avec la formation des conseillers, le financement du conseil, l’alphabétisation des producteurs, etc. En outre, le jeu d’acteurs est aussi très complexe : les OP, l’État, les ONG ont du mal à trouver leurs places respectives. À cela s’ajoutent l’influence toujours importante d’une approche descendante face à de nouvelles visions plus participatives et englobantes, et une perception encore floue des nouveaux métiers de conseillers. Il en découle une coordination fragile et parfois un mélange des compétences et rôles de chaque acteur.
Pour autant, un résultat du processus est que les travaux ont rendu plus évidents des jeux d’acteurs différenciés. Ils rappellent la nécessité de se donner les moyens de prendre en compte cette diversité : avancer lentement certes, mais ensemble !

Et après ? Quelles suites seront données à cette dynamique ? Si le Livre blanc décrit des grandes orientations stratégiques du conseil agricole, il ne donne pas de clés quant au schéma opérationnel. Comment passer à l’action sur le terrain ? Ce long processus de construction collective déjà réalisé a montré que le « participatif » n’est ni instantané, ni spontané, ni évident. Il nécessite du temps pour une réelle implication des acteurs d’organisations différentes. C’est par la multiplication des frottements à l’autre que l’on apprend à se connaître, se reconnaître, à communiquer, et co-naître : de la relation réelle peut naître du nouveau ! Un processus à poursuivre … et à suivre donc.

Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Grain de sel n°40 : Migrations interafricaines, une richesse pour le continent

Editorial Une nouvelle donne pour les agricultures africaines ? Gros sel L’invité de Grain de sel : Thierno Bah Forum La microfinance n’est ni un miracle ni un mirage Lutte contre la pauvreté. La Banque mondiale se mettrait-elle au vert ? APE : l’Afrique de l’Ouest ne signera pas d’ici la fin 2007 Dossier : Migrations interafricaines, une richesse pour le continent Migrations en Afrique de l’Ouest, une longue histoire Impact des migrations sur l’environnement La « rente…

Lire
Manifestations du phénomène migratoire dans un village du Mali. Réflexions sur le devenir des jeunes agriculteurs
Dominique Delacroix

Au moment où les migrations de populations rurales vont en s’accélérant en Afrique de l’Ouest et où les responsables des pays d’origine et d’accueil des migrants tentent d’imaginer des solutions pour les restreindre ou les endiguer (mesures de limitation, politique de co-développement), il peut être intéressant d’examiner, quelles sont les manifestations de ce phénomène dans les zones de départ. Comment convient il d’interpréter l’occurrence des mouvements migratoires ? Existe-t-il ou non un avenir pour les jeunes agriculteurs au…

Lire
Migrations et autonomie alimentaire des ménages ruraux dans le bassin arachidier du Sénégal
Michel Benoit-Cattin, Suwadu Sakho Jimbira

Compléments à l’encadré publié en page 19 (dossier migrations) Kanene est un village du nord du bassin arachidier, (département de Kebemer) comme des dizaines d’autres, par une piste sableuse à une quinzaine de km de sa sous-préfecture, elle-même à quelques dizaines de km de l’axe Dakar-Thiès Saint-Louis par une route goudronnée. Dans ce village on a recensé 50 unités familiales de production consommation (Ndiel) de 6 à 50 personnes (moyenne 18 ). Comme dans l’ensemble du bassin arachidier,…

Lire
L’Office du Niger. Du travailleur forcé au paysan syndiqué.
Inter-réseaux

Un film documentaire de Loïc Colin et Vincent Petit.

Lire PDF
Kiosque
Inter-réseaux

Une aventure en microfinance : Amret au Cambodge Pierre Daubert L’agriculture mondialisée Jean-Paul Charvet Terre rouge Julie Blanchin, Laurent Sick Réformes foncières et gestion des ressources naturelles en Guinée. Enjeux de patrimonialité et de propriété dans le Timbi au Fouta Djalon Moustapha Diop

Lire PDF
Boom des cours mondiaux de céréales : feu de paille ou début d’une nouvelle ère ?
Hervé Guyomard

Depuis le milieu de 2006, nombre de matières premières agricoles ont augmenté de manière spectaculaire. Pourquoi ? Quels scénarios d’avenir envisager ? Hervé Guyomard porte un regard analytique sur l’évolution des marchés céréaliers, puis il apporte un éclairage sur les évolutions actuelles, et donne quelques éléments de prévision à moyen terme. En une année, de septembre 2006 à 2007, le cours mondial moyen du blé tendre Soft Red Winter (SRW) Free on Board (FOB) B a crû de…

Lire PDF
Les producteurs sont chocolat
Sylvie Sciancalepore

Pour cette première publication de la rubrique « Matières premières », en co-édition avec le bulletin Produitdoc de l’Agence française de développement, nous avons choisi de vous parler cacao. Un produit stratégique s’il en est, dont l’Afrique est le premier producteur mondial.SOIXANTE-DIX POUR CENT du cacao mondial provient de l’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire, à elle seule, représente 39%de la production mondiale, suivie par le Ghana avec 21 %, le Nigeria 5 % et le Cameroun 5…

Lire PDF
Conseil agricole au Bénin : des évolutions à suivre
Estelle Deniel (Inter-réseaux)

Au Bénin, le conseil agricole a connu bien des évolutions au cours du temps. Après le désengagement de l’État, un paysage nouveau s’est mis en place… Aujourd’hui, si l’État revient sur le devant de la scène et si de nouveaux acteurs sont désormais incontournables, le conseil demeure un élément clé de politique agricole. Éclairages. Le Conseil Agricole constitue un volet important des politiques agricoles. En effet, les choix de types de conseil à développer et de types d’agricultures…

Transformation et vente du riz local : les femmes sauvent la mise
Yves Yersin

Au Burkina Faso, la commercialisation du riz n’est pas une mince affaire. Alors que les importations vont bon train, les producteurs locaux peinent à écouler leur production. Non loin de Bobo Dioulasso, des coopératives rizicoles s’en sortent grâce au travail des femmes. Leur recette ? allier qualité et nouveaux débouchés…L’ETUVAGE DU RIZ se pratique depuis longtemps dans les zones de production rizicoles du Burkina Faso. Cette activité, traditionnellement pratiquée par les femmes, est à l’aube de mutations importantes….

Lire PDF
Les migrations, objectif et moyen de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest
Marie Trémolières

-Entretien avec Jean de Dieu Somda, Vice-président, Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)Le trentième Sommet ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la Cedeao réuni à Abuja en juin 2006 a mandaté la Commission de la Cedeao pour définir une approche commune de la région sur la migration. L’objectif ? Que les migrations soient, avant tout, facteur de développement et d’intégration régionale. LES ÉTATS MEMBRES de la Cedeao se sont engagés…

Lire PDF
Quand la circulation migratoire entre les deux rives du Sahara s’intensifie
Olivier Pliez, Sylvie Bredeloup

Rejoindre l’Europe ? Tel n’est peut-être pas le seul but des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne. Nombre d’entre eux s’arrêtent en effet aux abords de la Méditerranée, s’installant dans les pays d’Afrique du Nord. Une région devenue « zone de transit », mais surtout lieu de nouvelles migrations, plus variées qu’il n’y paraît… DEPUIS QUELQUES ANNEES, les médias braquent essentiellement leur attention en direction des milliers de ressortissants subsahariens qui encourent des risques mortels à bord de pirogues,…

Lire PDF
Insertion des rapatriés de Côte d’Ivoire au Burkina Faso : une question complexe
Mahamadou Zongo

Nombre de migrants burkinabè installés en Côte d’Ivoire ont dû fuir lors des troubles fin 2002. Leur retour dans les zones rurales a modifié des équilibres existants. Il a notamment révélé qu’en matière foncière, les principes de l’État et ceux des autorités coutumières cohabitent, parfois dans la plus grande confusion… AUTREFOIS pôle de stabilité politique et de prospérité économique, la Côte d’Ivoire a été confrontée, à partir des années 90, à des turbulences politico-identitaires qui ont abouti à…

Lire PDF
Migrations dans les terres libérées de l’onchocercose : risques et opportunités
Koffi N’Guessan

L’onchocercose ou « cécité des rivières » est une maladie répandue en Afrique de l’Ouest. La simulie, une mouche vecteur de la maladie vivant dans les bassins des cours d’eau a longtemps chassé les populations de ces régions. Des programmes d’assainissement ont permis la libération de ces terres fertiles, entraînant de nombreuses migrations. L’onchocercose ou « cécité des rivières » est une maladie répandue en Afrique de l’Ouest notamment dans la zone soudano-sahélienne couvrant le Nord des pays…

Lire PDF
La « rente migratoire », levier de développement ?
Flore Gubert

Seconde source de financement extérieur de l’ensemble des pays en développement, l’argent des migrants fait l’objet de multiples débats. Est-il facteur de développement ou ne sert-il qu’à alimenter des comportements rentiers ? La réalité est moins simple qu’il n’y paraît, d’autant plus difficile à mesurer que ses impacts sont multiples. La question de la contribution des migrants au développement de leur pays d’origine fait l’objet d’une attention soutenue depuis quelques années. Pour preuve, rares sont les grands sommets…

Lire PDF
Impact des migrations sur l’environnement
Frédéric Sandron

Si les interactions population-environnement-développement font l’objet de nombreuses recherches au Nord, elles sont moins étudiées dans les pays en développement. Un programme de recherche associant 17 pays dont 11 en Afrique subsaharienne s’est attaché à mieux les comprendre. La forte croissance démographique contemporaine des villes de l’Afrique est un phénomène largement connu et documenté. On sait qu’une part non négligeable de cette croissance est due aux migrations internes issues du monde rural. De nombreux travaux de recherche essaient…

Lire PDF
APE : l’Afrique de l’Ouest ne signera pas d’ici la fin 2007
Mohamed Ibn Chambas

De passage à Paris, le président de la Commission de la Cedeao, le Dr Mohamed Ibn Chambas, justifie le refus de la région de signer l’APE avant la fin de l’année. Il évoque aussi les risques pour l’APE, promu initialement comme moteur d’intégration régionale, de diviser la région. À quelques semaines de la date butoir de décembre 2007, tout reste à faire. Grain de sel : Pourriez-vous nous dire quelle est la raison de votre présence à Paris,…

Lire PDF
Lutte contre la pauvreté. La Banque mondiale se mettrait-elle au vert ?
Anne-Sophie Brouillet, Oriane Turot

Il était grand temps, pour la Banque mondiale, de réhabiliter le rôle crucial de l’agriculture. C’est chose faite avec le Rapport sur le développement dans le monde 2008, sorti le 19 octobre. La Banque semble vouloir faire amende honorable et renverser le relatif désintérêt pour le secteur depuis plus de 20 ans. Point de vue du Réseau IMPACT. Le rapport constitue un plaidoyer bienvenu en faveur de forts investissements dans l’agriculture et de soutiens au monde rural en…

Lire PDF
La microfinance n’est ni un miracle ni un mirage
Dominique Gentil, François Doligez

François Doligez et Dominique Gentil réagissent à la publication, dans GDS 38 (mars-mai 2007), d’un article de Solène Morvant-Roux intitulé « Microfinance et réduction de la pauvreté : la fin d’un mythe ? ». Participez à ce débat sur les impacts de la microfinance : envoyez-nous vos réactions, commentaires, articles : gds@inter-reseaux.org Critiquer les modes, les pensées dominantes et les illusions est toujours une entreprise salutaire. Solène Morvant-Roux a tout à fait raison de montrer que la microfinance…

Lire PDF
L’invité de Grain de sel : Thierno Bah
Thierno Bah

Grain de sel : Quelle est l’histoire de la création de l’Inader ? Thierno Bah : Je viens moi-même de l’Inades Formation en Côte d’Ivoire, où j’ai travaillé pendant 20 ans à Abidjan, puis à Bouaké, où je travaillais sur l’appui à l’installation des jeunes déscolarisés en milieu rural. J’ai alors pensé créer un tel centre en Guinée forestière à Nzérékoré, une région en grande difficulté, où, notamment sur le plan institutionnel, rien n’existait alors. Nous avons soumis…

Lire PDF
Une nouvelle donne pour les agricultures africaines ?
Jean-Claude Devèze

La période actuelle, avec ses modifications des marchés et ses évolutions du contexte institutionnel, semble propice aux réflexions sur l’avenir des agricultures africaines. Ainsi, l’augmentation des cours des produits agricoles et les tensions qui en découlent conduisent les responsables politiques à réexaminer leurs stratégies alimentaires au niveau de leur pays, de leur région et de leur continent. Ensuite, les négociations commerciales en cours reposent la question des liens entre commerce et développement agricole. Enfi n, les inquiétudes sur…

Lire PDF
Migrations en Afrique de l'Ouest, une longue histoire
Nelly Robin

Un retour sur l’histoire des migrations en Afrique de l’Ouest permet de mieux saisir l’ampleur d’un phénomène constitutif de la région. Nelly Robin, chercheuse spécialiste du Sénégal, résume l’histoire des migrations de la période coloniale à nos jours. Pour mieux identifier de nouvelles formes de migrations. L’Afrique de l’Ouest est un territoire de très fortes mobilités, animé par des migrations internes et des migrations internationales qui ont une longue histoire et sont souvent étroitement liées. C’est aussi la…

Lire PDF