Un retour sur l’histoire des migrations en Afrique de l’Ouest permet de mieux saisir l’ampleur d’un phénomène constitutif de la région. Nelly Robin, chercheuse spécialiste du Sénégal, résume l’histoire des migrations de la période coloniale à nos jours. Pour mieux identifier de nouvelles formes de migrations.
L’Afrique de l’Ouest est un territoire de très fortes mobilités, animé par des migrations internes et des migrations internationales qui ont une longue histoire et sont souvent étroitement liées. C’est aussi la première région d’accueil des migrations en Afrique.
Un peu d’histoire
Au cours de la période coloniale, la géographie des migrations intra-ouest- africaines est essentiellement calquée sur les évolutions des implantations administratives, militaires et portuaires des colonies. Par la suite, ce système migratoire tentera de s’adapter aux fluctuations économiques des pays d’accueil ; au rythme des crises ou de l’essor économique de l’un ou l’autre pays, les migrants ouest-africains empruntent des routes migratoires différentes et optent pour les pôles d’immigration les plus prospères.
À l’aube des Indépendances et au cours de la décennie 1960, les pays de culture de rente ouest-africains pratiquent une politique d’ouverture à l’immigration, consécutive au boom économique, du cacao et du café notamment. Des dispositions incitatives à la libre circulation des personnes et au recrutement d’une main d’oeuvre étrangère sont adoptées ; plusieurs pays, comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire, constituent des pôles attractifs pour les migrants de la région. Le recensement ghanéen de 1960 donne 827 000 étrangers dont 98 % d’Africains, originaires pour la plupart des pays voisins. L’essor économique ivoirien attire non seulement une main-d’oeuvre peu qualifiée, destinée aux plantations, mais aussi de nouveaux migrants, notamment sénégalais, pour la plupart « aventuriers » ou artisans. Particulièrement présents dans le secteur du bâtiment, ils « se lancent dans des chantiers de construction, remportant de gros marchés (…)»[[Sylvie Bredeloup, “Sénégalais en Côte d’Ivoire, Sénégalais de Côte d’Ivoire“, Mondes en développement, tome 23, N°91, 1995, pp13-29]]
Ainsi, sous le triple effet du développement des cultures de rente (cacao, café, arachide), de l’urbanisation portuaire et de la dégradation de l’environnement naturel de la zone sahélienne, les régions côtières s’affirment comme les plus attractives. [[Nelly Robin, Atlas des migrations ouest-africaines vers l’Europe 1985-1993. Eurostat-éditions Orstom, Paris, 1996]]
Dans ce contexte, au début des années 1970, trois sous-systèmes migratoires émergent ; ils s’organisent autour du pôle Côte d’Ivoire – Ghana, du Nigeria, premier exportateur « d’or noir » en Afrique et l’un des six premiers pays exportateurs de pétrole dans le monde, et du Sénégal, pays du commerce et de l’arachide.
Cette organisation prévaut encore au cours des années 80 et au début des années 90. Cependant, confrontés à des difficultés économiques ou (et) à des troubles politiques, plusieurs pays ouest-africains d’accueil se ferment, parfois expulsent, et prennent des mesures comparables à celles adoptées par les pays européens visant à « arrêter toute immigration de travailleurs » [[En France, l’année 1974 constitue un tournant: une circulaire du 5 juillet annonce la suspension de l’immigration et la fermeture des frontières]]. En 1993, en Gambie des rafles d’étrangers provoquent l’expulsion de 55 Guinéens et de 66 Sénégalais [[Informations communiqués par la presse sénégalaise]] ne disposant pas de l’« Alien’s Certificate » (carte de séjour instituée depuis 1973). En dépit des accords qui régissent la libre circulation des personnes entre les pays de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la Côte d’Ivoire instaure la carte de séjour en 1992. Toutefois, à cette période encore, lorsque des difficultés de ce type surgissent, les migrants s’orientent vers des pays voisins et un nouvel équilibre s’établit rapidement au sein de la région.
Incontestablement, les années 90 constituent un tournant : les règles du jeu du système migratoire de l’Afrique de l’Ouest commencent à changer : les éléments qui le structurent ne reposent plus sur une bi-polarité des échanges — Sud-Sud ou Sud-Nord — mais traduisent la complexité des itinéraires empruntés (routes nouvelles ou héritées de circuits commerciaux anciens) et la diversité des forces en présence. Ces mutations se poursuivent et s’affirment au cours de la décennie 1990.
Les périodes de crise économique, sociale et/ou politique que traversent les principaux pays d’accueil ouest-africains favorisent l’augmentation et la diversification des candidats à l’émigration internationale (migrants économiques ou réfugiés), le développement des migrations de transit et l’évolution de la nature des flux, notamment par l’émergence des réseaux de trafic illicite de migrants. De nouvelles modalités de circulation apparaissent et une multifonctionnalité des lieux s’impose, le même pays pouvant être successivement ou simultanément pôle d’émigration, d’immigration ou de transit.
Vers de nouvelles formes de migrations. Les changements observés au Sénégal, en Côte d’ivoire et au Nigeria illustrent ces évolutions.
- Au Sénégal, historiquement, les migrations internationales ont d’abord concerné les « gens du fleuve », essentiellement originaires du monde rural. Mais depuis le début des années 1980, l’émigration sénégalaise a connu de profonds bouleversements, provoqués notamment par différentes crises rurales. Les zones de départ se sont multipliées. Au début du XXème siècle, l’introduction de l’arachide permet le développement d’un nouveau pôle économique : le bassin arachidier. Mais au début de la décennie 1970, plusieurs années de sécheresse entraînent le déclin de la production arachidière et favorisent l’exode rural, lui-même relayé par des mouvements migratoires internationaux. L’émergence de cette nouvelle émigration internationale depuis le bassin arachidier est sans conteste le reflet d’une crise agricole profonde mais elle est aussi l’expression du dynamisme de la communauté mouride [[confrérie religieuse musulmane]]. Sans celui-ci, l’exode rural se serait probablement orienté essentiellement vers Dakar et n’aurait pas été aussi rapidement et aussi fortement relayé ou soutenu par l’émigration internationale. Le système confrérique mouride a polarisé l’émigration interne vers un espace symbolique, la ville sainte de Touba, et a défini les modalités d’une nouvelle migration internationale. Le potentiel migratoire du bassin arachidier réside donc à la fois dans la crise d’une culture de rente et dans la force de l’organisation sociale d’une confrérie religieuse [[Nelly Robin, 2007, L’émigration internationale à Dakar: au coeur des nouveaux trafics mondiaux: La mondialisation côté Sud. Paris, éd.IRD, ENS éd. rue d’Ulm, hors collection.]] très active dans le secteur du commerce. En moins d’une génération, le Sénégal, d’abord pays d’immigration, accueillant principalement des ressortissants de pays voisins, (Guinée, Mali et Mauritanie), devient l’un des principaux pays d’émigration ouest-africain puis un pays de transit, à l’échelle régionale et intercontinentale. Aujourd’hui, il associe simultanément les trois fonctions.
- Plus récemment et de manière plus brutale, la crise ivoirienne a modifié en profondeur l’espace migratoire ouest-africain. Selon les Nations-Unies, elle aurait contraint plus de 500 000 personnes à la migration internationale, entraînant le retour des migrants économiques dans leur pays d’origine (Burkina Faso, Ghana, Guinée, Mali, notamment) et générant des flux de réfugiés, principalement vers la Guinée et le Liberia. Ces migrations forcées ont de fortes répercussions sur les nouvelles communautés d’accueil et sur les communautés d’origine, souvent rurales, qui se trouvent particulièrement fragilisées. Jusqu’à la tentative de coup d’État du 19 septembre 2002, qui a provoqué une partition du pays, la Côte d’Ivoire était non seulement le premier pays d’accueil en Afrique mais aussi un pays de transit important pour les migrants ouest-africains. Le pays représentait un lieu d’accumulation, sur le chemin de l’Afrique, de l’Europe ou des États-Unis. Les candidats à l’émigration, originaires de pays à longue tradition d’émigration vers la Côte d’ivoire, ont dû rechercher de nouvelles destinations, et se sont engagés sur les routes transsahariennes ou maritimes, dans l’espoir de rejoindre l’Europe.
- Dans le même temps, le Nigeria s’affirme comme pays d’origine ou de transit des réseaux de traite de personnes, femmes et enfants principalement, souvent originaires des zones rurales. L’enfant trafiqué hier entre le Nigeria et le Gabon ou la Côte d’Ivoire pour des travaux domestiques ou agricoles est aujourd’hui aussi une jeune fille achetée pour la traite de l’industrie du sexe en Italie, en Hollande ou en Arabie saoudite. Au système de « confiage » [[placement des enfants dans un foyer autre que celui de ses parents biologiques, traditionnellement lié à des pratiques éducatives et à une culture de la mobilité familiale et spatiale des enfants]] des enfants se substituent des méthodes de recrutement parfois assorties d’intimidation [[Dans le rapport d’Anti-Slavery International 2002, “la traite des personnes, les Droits de l’homme: redéfinir la protection des victimes”, Eliane Pearson mentionne le cas d’une jeune fille victime de la traite vers l’Italie et qui s’était échappée et allait témoigner contre le trafiquant: sa famille a été menacée et sa mère a été tué dans l’Etat d’Edo, d’où provient la grande majorité des victimes de la traite vers l’Europe pour la prostitution]].
Ces différents exemples soulignent que le système migratoire ouest-africain tend à la multipolarité et les forces qui l’animent sont de plus en plus variées. De ce fait, le devenir des migrations internationales ouest-africaines se trouve fragilisé. Par voie de conséquence, c’est la stabilité régionale même, dont elles sont l’un des piliers, qui est menacée. En effet, l’histoire le montre en Afrique de l’Ouest, les migrations internationales de main-d’oeuvre ont toujours été une source d’équilibre économique et politique.
C’est dans ce contexte que sont apparus les premiers départs depuis les côtes sénégalaises, révélés au monde en 2006. En fait, d’octobre 2005 à mai 2006, les lieux possibles de passage entre l’Afrique et l’Union européenne se sont déplacés de 3 000 kilomètres : de Melilla et Ceuta (Espagne) à Layoun (Maroc) puis Nouadhibou (Mauritanie), de Saint-Louis à Dakar puis à la Casamance (Sénégal). Au total 30 000 candidats à l’immigration seraient arrivés aux Canaries au cours de l’année 2006 ; selon les autorités espagnoles, la plupart d’entre eux seraient d’origine subsaharienne.
Ces évolutions placent les pays ouest-africains d’accueil ou de transit dans une position d’autant plus délicate que les pays du Nord, et notamment ceux de l’Union européenne, s’efforcent d’externaliser la gestion de leurs frontières en conférant aux pays du Sud une part grandissante de la responsabilité de leur contrôle (cf. article des pages 25-26).
Pour aller plus loin. Quelques ouvrages et sites internet
Une multitude de publications récentes et moins récentes existent sur le thème des migrations. Parmi elles, nous avons choisi d’en relater deux plus longuement, de façon presque aléatoire, en espérant qu’elles aiguisent votre curiosité…
Les dynamiques transfrontalières en Afrique de l’Ouest. Textes réunis et présentés par Enda Diapol CRDI.
« Intégration régionale » est une expression omniprésente dans les discours et les politiques des États d’Afrique de l’Ouest de nos jours. Pourtant, avant d’être ainsi théorisée et institutionnalisée, l’intégration représente des pratiques locales, des peuples, des régions frontalières qui échangent malgré les barrières, ou bien grâce à elles, en exploitant les différences. L’ouvrage présente trois de ces régions : celle de Sikasso (Mali)-Korhogo (Côte d’Ivoire) – Bobo- Dioulasso (Burkina Faso), fondée sur des routes commerciales anciennes et sur la position de ces trois périphéries nationales ; la Sénégambie entre Casamance, Gambie et Guinée Bissau où le potentiel d’intégration n’est pas réalisé en raison d’un grand nombre de freins aux échanges ; enfin, la région de Maradi-Katsina-Kano, entre Niger et Nigeria, où les flux commerciaux importants sont autant dus à des complémentarités réelles qu’aux différentiels des normes, des prix et des taux de change. Ces études montrent comment les acteurs locaux mettent en place des logiques transfrontalières, toujours en décalage par rapport à l’intégration théorique, à travers des réseaux commerciaux, entre petite contrebande et groupes puissants, organisés et institutionnalisés. Une synthèse suit l’étude de ces trois régions, pour en présenter globalement les atouts, les freins persistants et des leviers qui pourraient favoriser l’intégration régionale, situant ce livre à la croisée de la recherche et de l’action.
Enda Diapol Karthala, 2007, 219p., ISBN : 978-2-84586-875-5
Travail de Blanc, travail de Noir La migration des paysans dogon vers l’Office du Niger et au Ghana (1910-1980). Isaïe Dougnon
Très connu pour la beauté de ses masques, pour sa cosmogonie fascinante, pour sa blanche falaise de Bandiagara, le pays dogon au Mali est aussi le territoire d’un peuple qui a entrepris d’importantes migrations, vers le Ghana (la Gold Coast britannique) et l’Office du Niger. Isaïe Dougnon, anthropologue à l’université de Bamako, a entrepris d’analyser ces voyages en donnant la parole aux migrants eux-mêmes, ou en interprétant leurs chants, leur langue. Les trajectoires et les époques se mélangent, à travers les nombreux portraits qui s’esquissent, à partir des nombreux témoignages recueillis. Très vite, deux types de travaux sont distingués, parmi ceux effectués par les migrants : le travail de Blanc concerne les travaux d’aménagement ou d’ateliers, mais aussi les travaux domestiques ou l’administration à l’Office du Niger ; le travail de Noir en revanche est toujours associé à l’agriculture. On aperçoit alors les évolutions de ces migrations, et de la perception de ces deux types de travaux. Le premier au départ davantage prisé : il représente un statut respectable, une promotion sociale et une certaine modernité. Mais le travail de Noir devient, à partir des années 1960 surtout, de plus en plus attrayant, et l’accès à la terre un privilège.
Sites internet. Pour plus d’informations, un bulletin de veille est paru sur cette thématique (BDV nº118 du 4/01/07).
Les démographes de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) https://www.ird.fr Avec notamment la liste des chercheurs et leur CV.
Le Cicred : Committee for International Cooperation in National Research in Demography http://www.cicred.org/ Le Cicred a organisé un colloque sur le programme Pripode, programme international de recherches sur les interactions entre la population, le développement, et l’environnement.
Site de Cris Beauchemin cris.beauchemin.free.fr Un chercheur de l’Institut national d’études démographiques, sur les migrations / fronts pionniers et le développement.
Revue européenne des migrations internationales http://remi.revues.org/index.htm
Revue Autrepart https://www.pressesdesciencespo.fr/fr/revues/autrepart/ Avec notamment plusieurs dossiers sur migrations, et un dossier Migrations entre les deux rives du Sahara.
Site de l’Institut national d’études démographiques (Ined) http://www.ined.fr/fr/ressources_documentation/ publications/pop_soc/bdd/publication/1300/ Tout sur la population mondiale. Dans ce lien, rapport sur « plus de 50 % de la population mondiale vit en ville ».
Dossier développement du Rural Forum de Berlin (www.ruralforum.info/fr/themes/moyens_dexistence/migration) Lien brisé (vérifié le 31/10/2023)
Migration Policy Institute (en anglais seulement) Données sur les migrations mondiales http://www.migrationinformation.org/index.cfm
Organisation des Nations unies. Division de la population (en anglais seulement) World Migrants Stock : the 2006 Revision Population Database http://esa.un.org/migration/ index.asp?panel=
« Migrant » et « Migration » : Définitions
Migrant : Un consensus se dégage pour définir un migrant comme une personne âgée de plus de 15 ans vivant depuis plus d’un an dans un pays dont il n’est pas ressortissant. Source : Atlas de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Série population. Les Migrations. Cedeao- CSAO/OCDE © 2006. Migration : Processus intégrant tout type de mouvement de personnes, intérieur ou international sans considération de la durée et des motifs. Source : http://www.un-ngls.org/IOM-migration- glossary.pdf
L’Afrique en mouvement*
Afin de mieux comprendre le phénomène des migrations, du développement rural et des transferts en Afrique, il importe de souligner l’hétérogénéité de ce vaste continent, qui comprend 53 pays souverains et une diversité de cultures, conditions agro-écologiques et économiques et systèmes politiques. Ainsi, les schémas de migrations et de transferts varient de façon substantielle d’un pays à l’autre. La plupart des migrations africaines sont inter-régionales, ou dirigées des zones rurales vers les zones urbaines. On estime que, sur un total de 191 millions de migrants internationaux, 17millions viennent d’Afrique et ont migré au sein de l’Afrique. L’Afrique de l’Ouest a eu différents flux de migrants forcés, y compris les personnes déplacées. Conflits armés, crises politiques, pression démographique, sécheresses et dégradations environnementales sont d’importants facteurs de migrations. En 2004, la population réfugiée d’Afrique était estimée à 3,6 millions. Sa population de personnes déplacées à 13 millions. La plupart des migrants sont relativement jeunes (de 15 à 40 ans) et ont des niveaux de formation et de richesse supérieurs à ceux des non-migrants**. La migration africaine devient de plus en plus féminine – de plus en plus de femmes migrent seules, le manque d’emploi les obligeant à chercher des solutions alternatives pour nourrir leurs foyers. Dans le monde rural il arrive que le résultat de ces migrations soit que les populations restantes ne parviennent pas à cultiver les terres disponibles, le tout résultant en une production alimentaire réduite, que les transferts des migrants ne parviennent pas toujours à combler. Ainsi les migrations, et en particulier les migrations des femmes mettent souvent une pression supplémentaire sur des familles et communautés disposant déjà de ressources faibles.*Source : « The Role of migration and remittances in rural development. Rose-Mary Vargas-Lundius, International Fund for Agricultural Development (Ifad) ». Présentation au second Forum pour le développement rural durable, Berlin, 2007. Texte original en anglais. https://www.fao.org/3/ak405e/ak405e.pdf **En moyenne, 1 médecin sur 4 et une infirmière sur 20 formés en Afrique travaillent dans les pays de l’OCDE. Certains pays sont plus touchés que d’autres. Par exemple, 29 % des médecins ghanéens travaillent dans un pays du Nord, comme 34 % des infirmières zimbabwéennes. Dans certains pays, comme l’Angola, la Guinée Bissau ou le Mozambique, plus de 50 % de la population diplômée travaille à l’étranger.
Migration internationale et développement rural* : une perspective mondiale. Note de présentation
Le Fonds international de développement agricole (Fida) s’apprête à publier un document sur la migration internationale dans une perspective de développement rural. Écrit par Rosemary Vargas-Lundius et Guillaume Lanly, cet ouvrage met en évidence l’importance des migrations internationales dans le monde et leurs conséquences sur les régions rurales d’origine. Les auteurs se sont attachés à montrer comment les migrants et leurs organisations sont devenus des acteurs incontournables du développement et comment les migrations peuvent être mieux intégrées dans les politiques de développement rural. Ils s’appuient notamment pour cela sur les différents programmes de valorisation des transferts migratoires lancés récemment par le Fida et d’autres organisations internationales. Pour plus d’informations, contacter Rosemary Vargas-Lundius : vargaslundius@ifad.org* Titre original : « International Migration and Rural Development: A Global Perspective ».