The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "71 : Jeunesses rurales africaines : contours, aspirations et perspectives", publiée le 11 janvier 2016.

Jeunes ruraux : qui sont-ils et pourquoi s’y intéresser ?

Liora Stührenberg

JeunesAnalyse, synthèse

Si l’intérêt pour les jeunes ruraux n’est pas nouveau, la question du devenir et du potentiel des jeunes en milieu rural suscite aujourd’hui de nombreux écrits et programmes. Pourquoi la jeunesse rurale est-elle devenue un enjeu majeur ? Comment peut-on la définir ?

En Afrique subsaharienne, les « jeunes ruraux » sont parfois perçus comme une chance (la force vive dont les pays ont besoin pour développer leurs économies), souvent comme un danger (potentiel de délinquance et d’instabilité). Quand et pourquoi la question des jeunes ruraux est-elle apparue ? De qui parle-t-on lorsqu’on évoque ces « jeunes ruraux » ?

Les données du « problème » des jeunes ruraux. L’intérêt pour la question des « jeunes ruraux » en Afrique subsaharienne est en partie lié aux travaux de prospective sur les dynamiques démographiques et le marché du travail.
Aujourd’hui, environ 17 millions de personnes arrivent chaque année sur le marché du travail en Afrique subsaharienne. Du fait de la forte croissance démographique de la population, ils devraient être 25 millions en 2025. D’ici là, l’Afrique subsaharienne comptera donc 330 millions de personnes actives supplémentaires, dont 200 millions résideront en zone rurale. Or les taux de chômage et de sous-emploi sont déjà élevés aujourd’hui. Où ces millions de nouveaux actifs vont-ils travailler ? Selon l’Organisation internationale du travail, seuls environ 73 millions d’emplois ont été créés en Afrique entre 2000 et 2008.
Cette question concerne en premier lieu les jeunes. Selon les estimations disponibles, environ le quart des jeunes seraient au chômage en Afrique subsaharienne, contre 6,5 % des adultes. Les études de cas disponibles indiquent que les jeunes en milieu rural sont les plus touchés.

Une source d’inquiétude politique ? Face à ces données, les autorités politiques, les chercheurs et les acteurs du développement s’emparent de plus en plus de la question des « jeunes », urbains ou ruraux. La « Décennie de la jeunesse africaine » a par exemple été lancée par l’Union africaine en 2009, notamment pour lutter contre le chômage et le sous-emploi des jeunes.
Cet intérêt s’explique sans doute en partie par l’inquiétude que ces jeunes désœuvrés génèrent. Selon des travaux de la Banque mondiale, parmi les jeunes qui rejoignent un mouvement d’insurgés, un sur deux déclare que le chômage constitue sa principale motivation.
Cet intérêt n’est d’ailleurs pas nouveau. En Afrique de l’Ouest, c’est à partir des années 1990, avec les conflits et les violences politiques en milieu rural (Côte d’Ivoire, Sierra Leone, Liberia notamment) que la littérature commence à aborder la question de la jeunesse rurale. Plus récemment, le développement de mouvements terroristes dans le Sahel — qui attirent notamment des jeunes — a certainement alimenté l’intérêt des États et de leurs partenaires techniques et financiers vis-à-vis du « problème » des jeunes (lire p. 38).

Une définition elle-même problématique. Selon l’Organisation des Nations unies, les jeunes sont les personnes âgées de 15 à 24 ans. Pour l’Union africaine, la définition des jeunes recouvre la catégorie 15-35 ans. Il n’est pas rare toutefois qu’un homme de 45 ans soit considéré comme « jeune ».
La définition de « jeune » pour les hommes d’Afrique subsaharienne dépend en effet généralement de leur position sociale. Un homme devient adulte lorsqu’il est capable d’assurer seul sa reproduction et celle de sa famille. Une fille devient quant à elle généralement « une femme » après son mariage, soit souvent avant ses 20 ans.

Rester jeune toute sa vie ? Etre jeune n’est donc pas une affaire d’âge, mais de position socialement et culturellement construite par rapport à d’autres générations et par rapport à l’accès à des attributs et à des ressources qui donnent un pouvoir de « prise de parole ».
Or certaines études ont montré que la jeunesse tend à s’allonger. Une analyse conduite dans trois capitales africaines (Dakar, Yaoundé et Antananarivo) montre que le franchissement des trois étapes majeures de l’entrée dans la vie adulte — le départ de la famille d’origine, l’entrée dans la vie professionnelle et l’entrée en union — ne se réalise plus aussi facilement qu’auparavant, du fait de la détérioration des conditions de vie dans ces trois villes. Cet allongement de la jeunesse, associée à un état d’irresponsabilité, est une source fréquente de tensions entre les générations.

Rural-urbain : une limite floue. La définition du « rural » est encore plus problématique. En Afrique de l’Ouest, les trajectoires des jeunes ne sont ni linéaires, ni figés. De nombreux jeunes nés en milieu rural partent en ville de façon saisonnière ou temporaire. Ce ne sont alors pas exclusivement des résidents « ruraux » ou « urbains », mais à la fois l’un et l’autre par intermittence.
La généralisation de l’école, la diversification des activités des ruraux, le retour au village de citadins confrontés à la crise économique urbaine, en particulier les jeunes, ont de plus conduit à un rapprochement des modes de vie urbain et rural. Le développement des transports et des technologies de l’information a aussi contribué au rapprochement des modes de vie rural et urbain. Les caractéristiques qui définissent le rural et l’urbain sont ainsi devenues de plus en plus floues.
Souvent, les jeunes ruraux sont assimilés à des jeunes agriculteurs. Les emplois en milieu rural se sont pourtant considérablement diversifiés, et cette diversification touche en particulier les jeunes et les femmes. Selon certaines études, plus de la moitié des jeunes travailleurs en milieu rural ont une activité autre que l’agriculture en Afrique (transformation, taxi, petit commerce…).

Des jeunesses rurales. Il n’existe donc pas « une » mais « des » jeunesses rurales. Cette catégorie n’est ni homogène, ni figée, ni étanche. Or les discours ont tendance à homogénéiser cette population et ses aspirations : « les jeunes ne veulent pas rester dans l’agriculture », « les jeunes n’aiment pas le travail manuel », etc. Cette simplification est d’autant plus problématique qu’elle fonde en général des orientations politiques.

Le « paradoxe » agricole. Les organisations paysannes s’emparent aussi de la question « jeune ». L’agriculture africaine est en effet confrontée à des difficultés de renouvellement des chefs d’exploitation et de mobilisation de main d’œuvre pour les travaux agricoles. Dans ces conditions, les organisations paysannes s’interrogent sur les moyens de « maintenir » les jeunes dans l’agriculture.
Le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa) et ses plateformes nationales créent ou envisagent de créer des « collèges des jeunes » afin de comprendre les préoccupations des jeunes ruraux et de mieux y répondre (lire p. 18).
Cette difficulté de trouver de la main d’œuvre agricole peut paraître étonnante lorsque l’on connaît les taux élevés de chômage et de sous emploi dans la région. Pour certains, ce « paradoxe » interroge la pertinence des stratégies visant à maintenir les jeunes dans l’agriculture. Il soulève en tout cas la question de l’attractivité de l’agriculture auprès des jeunes.
Or cette question n’est pas simple. Les témoignages soulignent régulièrement le désintérêt des jeunes pour l’agriculture. Il existe toutefois peu de données empiriques à ce sujet et il est difficile de répondre à cette question, tant les situations diffèrent. L’image que les jeunes ont de l’agriculture semble certes souvent négative. Ce caractère « répulsif » de l’agriculture tient à plusieurs facteurs : pénibilité des travaux, faibles revenus, difficultés pour s’installer, milieux ruraux souvent dépourvus du minimum d’infrastructures (électricité, loisirs), statut social dévalorisant (l’agriculture est souvent considérée comme l’activité de ceux qui n’ont pas réussi à faire autre chose).
D’autres témoignages indiquent toutefois que les jeunes s’engagent avec plaisir dans l’agriculture lorsque celle-ci leur est suffisamment accessible, rémunératrice et socialement valorisante.

De plus en plus visibles mais toujours aussi peu entendus
Depuis quelques années, les jeunes ruraux sont plus visibles dans les médias, les discours politiques et les recherches en science sociale. Ils restent toutefois l’exemple même de ce que le sociologue Bourdieu appelle une « classe objet » : ce sont les autres qui produisent des discours et des études sur les jeunes ruraux, qui n’ont pas la maitrise de leur « image sociale ».
L’anthropologue Kojo Amanor montre ainsi comment, au Ghana, un discours « anti-jeune » est apparu chez les aînés propriétaires fonciers et les chefs de patrimoines familiaux : « Ce discours dépeignait les jeunes comme irresponsables, irrespectueux, désinvoltes et paresseux, rechignant à aider leurs aînés au travail de la ferme et préférant s’ échapper vers la ville ». Ce portrait de la jeunesse s’est transformé en discours national, imputant le déclin de l’agriculture au vieillissement de la population agricole et au refus des jeunes d’aider leurs parents.

Cet article a été rédigé sur la base de plusieurs documents :
Changement structurel et emploi en Afrique : État des lieux et enjeux de développement, Bruno Losch, mai 2013.
Perspectives économiques en Afrique 2012 : Emploi des Jeunes, BAD, OCDE, PNUD, 2012.
Que sait-on des jeunes ruraux?, Benoit Coquard, mars 2015.
Les Jeunes ruraux, Dossier de la revue Afrique contemporaine, 2005.
Contraints de rester jeunes ? Évolution de l’insertion dans trois capitales africaines, P. Antoine et al, revue Autrepart, 2001.
Who will own the countryside? Dispossession, rural youth and the future of farming, Ben White, 2011.
Bridging the divide: Rural-urban Interactions and livelihood Strategies, Cecilia Tacoli, 1998.
Small-scale farming and youth in an era of rapid rural change, Felicity Proctor and Valerio Lucchesi, 2012.

Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Editorial : Place aux jeunes !
François Doligez, Liora Stührenberg

Selon les prévisions des Nations Unies, en 2015, 23 millions de personnes arrivent chaque année sur le marché du travail en Afrique. En 2030, elles seront 32 millions. La population active africaine devrait ainsi croitre de 300 millions de personnes d’ici 2030. L’arrivée de ces jeunes va augmenter la quantité de travail disponible et ainsi la capacité productive de ces pays. Les niveaux de vie pourront progresser car le nombre de personnes actives par rapport aux bouches à…

Lire PDF
Jeunes ruraux : qui sont-ils et pourquoi s’y intéresser ?
Liora Stührenberg

Si l’intérêt pour les jeunes ruraux n’est pas nouveau, la question du devenir et du potentiel des jeunes en milieu rural suscite aujourd’hui de nombreux écrits et programmes. Pourquoi la jeunesse rurale est-elle devenue un enjeu majeur ? Comment peut-on la définir ? En Afrique subsaharienne, les « jeunes ruraux » sont parfois perçus comme une chance (la force vive dont les pays ont besoin pour développer leurs économies), souvent comme un danger (potentiel de délinquance et d’instabilité)….

Panorama et lexique
Inter-réseaux

Cet article vise à donner quelques grandes données et définitions sur les jeunes en Afrique subsaharienne, notamment sur les enjeux de l’emploi. Les données présentées ici sont basées sur des estimations, qu’il convient de reprendre avec prudence, tant obtenir des données en Afrique s’avère souvent difficile, en particulier sur le marché du travail. Les informations présentées ici proviennent du rapport 2012 des « Perspectives économiques en Afrique » et de la Division de la population des Nations Unies,…

Lire PDF
Jeunesse rurale africaine : deux regards à 35 ans de distance
Loic Barbedette

Cet article s’appuie sur des témoignages recueillis dans les années 1970 et 2010 en Afrique de l’Ouest et du Centre auprès de la jeunesse rurale. Il permet à la fois d’interroger les invariants de la « problématique jeunes » et de mettre en lumière ce qui a changé en 35 ans. Il faut garder à l’esprit que « les adultes d’aujourd’hui sont les jeunes d’ hier; les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes de demain ». Hamidou Ganamé s’exprime…

Lire PDF
L’AFOP au Cameroun : un exemple à suivre ?
Pierre-Blaise Ango

Le Cameroun met en œuvre depuis 2008 un processus de rénovation du dispositif de formation professionnelle agropastorale et de pêche qui constitue pour de nombreux acteurs un exemple en la matière dans la région. Comment a-t-il été mis en œuvre ? Quelles sont ses réussites, ses difficultés et ses enseignements pour la région ? Grain de sel : Quand et pourquoi le programme Afop a-t-il été mis en place ? Pierre-Blaise Ango : Le programme d’Appui à la…

Lire PDF
La politique « jeunes » du Nigeria
Atsuko Toda, Dr George Mavrotas

Depuis 4 ans, la création d’emplois et l’aide à la jeunesse sont des piliers centraux de l’Agenda de transformation agricole du gouvernement du Nigeria. Cet article décrit les grandes lignes des initiatives mises en oeuvre dans ce cadre. Pour la majorité des jeunes ruraux, les opportunités d’emploi les plus accessibles se trouvent dans le secteur agricole ou informel (auto-emploi). Étant donné les prix actuels relativement élevés dans le secteur alimentaire, le fort potentiel de croissance des surfaces cultivées…

Lire PDF
The Nigerian Youth Story
Atsuko Toda, Dr George Mavrotas

During the last 4 years, employment creation and youth development have been core pillars of the Transformation Agenda of the Nigerian Federal Government to address the challenges of unemployment and poverty. This article looks at the main policies in favor of the youth in Nigeria. Dr. George Mavrotas (G.Mavrotas@cgiar.org) works at International Food Policy Research Institute. He is Senior Research Fellow in the Development Strategy & Governance Division at IFPRI HQs in Washington DC and is also the…

Lire PDF
La politique d’installation française : acquis et défis
Jérémy Decerle, Terre de Liens

La France a développé depuis les années 1950 une politique visant à accompagner l’installation des jeunes en agriculture. Les deux articles suivants soulignent les acquis et les limites de cette politique. Le premier article est un entretien avec le vice Président des Jeunes Agriculteurs. Le second a été réalisé par l’association Terre de liens. Grain de sel (GDS) : Quelles sont les principales difficultés auxquelles les jeunes agriculteurs sont aujourd’hui confrontés en France ? Jérémy Decerle (JD) :…

Lire PDF
Jeunes et organisations paysannes : l’expérience du Sénégal
El hadji Babacar Samb

Le collège des jeunes du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux est un espace de réflexion, de formation et d’action ouvert aux jeunes au sein de la plateforme nationale des organisations de producteurs du Sénégal. Cet article revient sur les acquis de ce collège, ainsi que sur les défis qu’il doit encore relever. De plus en plus, les jeunes se désintéressent d’une agriculture qui a du mal à « nourrir son homme » pour se…

Lire PDF
Jeunes et accès au crédit : l’expérience du Crédit rural de Guinée
Gilles Goldstein, Lamarana Sadio Diallo

Quelles sont les difficultés des jeunes en termes d’accès au crédit ? Comment les institutions de microfinance peuvent-elles répondre aux besoins des jeunes en milieu rural ? Entretien avec le Directeur général du Crédit rural de Guinée. Gilles Goldstein (GG) : Pouvez-vous présenter en quelques phrases le Crédit rural de Guinée (CRG) ? Lamarana Sadio Diallo (LSD) : La réorganisation bancaire intervenue en décembre 1985 a entraîné la suppression de l’unique Banque nationale de développement agricole du pays….

Lire PDF
Accompagner les jeunes : quel défi pour une organisation paysanne ?
Gérard Andriamandimby, Julie Lecomte

Le réseau SOA à Madagascar a récemment décidé d’accompagner les jeunes agriculteurs pour leur permettre d’être davantage pris en compte dans les politiques publiques. Accompagner les jeunes soulève une série de questionnements sur la définition de l’installation. À Madagascar, les jeunes ruraux sont peu intégrés dans l’élaboration des politiques publiques. Face à ce constat, le réseau SOA a décidé en 2014 de les aider à faire entendre leur voix dans les programmes de développement agricole. Pour cela, SOA…

Lire PDF
Former les jeunes ruraux : les conditions d’une insertion réussie
Fert, IECD

L’IECD et Fert travaillent depuis plusieurs années sur des dispositifs de formation et d’insertion des jeunes en milieu rural. Ils tirent de leurs expériences une série de conditions nécessaires à une insertion réussie des jeunes à la fin de la formation. En milieu rural, l’insertion professionnelle des jeunes passe par un effort de formation agricole. Dans des pays où celle-ci est peu développée, des ONG soutiennent des centres de formation. Ces centres visent à former les jeunes aux…

Lire PDF
Allier formation agricole et formation rurale : l’exemple des Maisons familiales rurales
Benjamin Duriez, Patrick Guès

Dans de nombreuses communautés villageoises, l’agriculture, si elle garde un rôle essentiel, n’est plus le seul secteur d’activité dominant. Comment dans ce contexte envisager la formation des jeunes ruraux ? L’expérience des Maisons familiales rurales témoigne de ces réflexions. Parmi les enfants d’agriculteurs, en Occident et dans les pays en développement et émergents, il y a celles et ceux qui sont passionnés par la vie en zone rurale et qui recherchent la formation et l’accompagnement nécessaires à l’exercice…

Lire PDF
L’agriculture, une réponse au « chômage » des jeunes ruraux ?
Abraham Sarfo, Bio Goura Soulé, Christian Fusillier, Courtney Paisley, Dr. Ibrahima Hathié, Marie Louise Cissé

L’agriculture est à la fois présentée comme une des principales solutions face au défi de l’emploi en Afrique et comme une activité qui ne parvient plus à « attirer » les jeunes. Constitue-t-elle vraiment une réponse au « chômage » des jeunes ? À quelles conditions ? Plusieurs acteurs livrent ici leur point de vue. Grain de sel : Pensez-vous que l’agriculture soit la réponse au défi de l’emploi face aux milliers de jeunes qui vont arriver sur…

Lire PDF
L’agroalimentaire : une opportunité pour l’emploi des jeunes ?
Sara Mercandalli

Le secteur agroalimentaire présente d’énormes opportunités pour la croissance et l’emploi des jeunes en Afrique sub-saharienne à condition de mettre la priorité sur des formations adaptées et des investissements et partenariats inclusifs. La croissance démographique en Afrique subsaharienne et l’urbanisation s’accompagnent de la demande accrue d’une alimentation de la population (cf. graphique), à la fois des capitales et des petites et moyennes villes en plein essor. Cette croissance est à la fois une préoccupation majeure pour les États…

Lire PDF
Quel bilan des politiques en faveur des jeunes ruraux ?
Ben White, Bio Goura Soulé, Christian Fusillier, Dr. Ibrahima Hathié, Marie Louise Cissé

Les pouvoirs publics prennent-ils davantage en compte les jeunes ruraux dans leurs politiques ? Les programmes et dispositifs accompagnant les jeunes ruraux sont-ils pertinents et efficaces ? Comment financer de façon durable de tels dispositifs pour des milliers de jeunes ? Nous avons posé la question à plusieurs acteurs. Grain de Sel (GDS) : La volonté affichée de nombreux gouvernements africains de développer des stratégies en faveur des jeunes s’est-elle traduite par des changements politiques concrets ? Ben…

Lire PDF
Quelle mobilisation collective des jeunes ruraux ?
Liora Stührenberg, Zakaria Kadiri

Les jeunes ruraux se mobilisent-ils collectivement en Afrique ? De quelle manière ? Cet article présente quelques éléments d’analyse et de réflexion sur la mobilisation collective des jeunes ruraux ouest-africains ainsi que sur l’émergence de jeunes leaders en milieu rural au Maroc. Les jeunes ruraux sont particulièrement concernés par les mobilisations collectives. Interrogés sur la raison d’un tel dynamisme, beaucoup d’entre eux estiment avoir « une plus grande compréhension de leur environnement » qui alimente un sentiment de…

Lire PDF
Radicalisme religieux : quel attrait sur les jeunes ?
Hans De Marie Heungoup

Selon Hans De Marie Heungoup, cela fait plusieurs décennies qu’un fondamentalisme religieux se développe dans la région, notamment auprès des jeunes. Plusieurs éléments expliquent ces évolutions. Grain de Sel : L’Afrique de l’Ouest et du Centre connaît-elle une radicalisation religieuse selon vous ? Hans De Marie Heungoup : Oui, principalement autour du bassin du lac Tchad. Avant le développement de Boko Haram, ces évolutions ont déjà donné lieu par le passé à des affrontements mortels, comme ceux de…

Lire PDF
Cahiers Agricultures : un numéro sur les jeunes ruraux au Maghreb
Hichem Amichi, Marcel Kuper, Sami Bouarfa, Zakaria Kadiri

La revue Cahiers Agricultures a consacré son numéro de novembre-décembre 2015 aux « Trajectoires innovantes des jeunes ruraux en agriculture irriguée au Maghreb ». Il apporte de nombreux éléments d’analyse et des éclairages originaux sur la dynamique des jeunes ruraux au Maghreb, qui font écho aux contributions de ce Grain de sel. Le numéro thématique des Cahiers Agricultures a pour objet de renseigner la diversité des trajectoires de jeunes ruraux et d’analyser les nouvelles formes d’agriculture qu’ils impulsent,…

Lire PDF
Poursuivre la lecture
Inter-réseaux

Un cycle d’échange et de réflexions sur les jeunes ruraux Ce numéro de Grain de sel s’inscrit dans le cadre d’un cycle de réflexions et d’échanges animé par Inter-réseaux et qui a impliqué plusieurs membres et partenaires. Il restitue un certain nombre d’éléments de ces réflexions. Nous vous invitons à retrouver sur le site web d’Inter-réseaux d’autres produits de ce cycle thématique consacré aux jeunes ruraux, notamment : un Bulletin de synthèse sur les jeunes ruraux en Afrique…

Lire PDF