Cet article vise à donner quelques grandes données et définitions sur les jeunes en Afrique subsaharienne, notamment sur les enjeux de l’emploi. Les données présentées ici sont basées sur des estimations, qu’il convient de reprendre avec prudence, tant obtenir des données en Afrique s’avère souvent difficile, en particulier sur le marché du travail. Les informations présentées ici proviennent du rapport 2012 des « Perspectives économiques en Afrique » et de la Division de la population des Nations Unies, exceptées celles portant un *. Dans ce cas, les données viennent de la Division de la population des Nations Unies. Sauf lorsque c’est mentionné, « jeune » recouvre ici la catégorie 15-24 ans. Cette catégorisation — discutable — est la plus utilisée par les statistiques.



Lexique
Une personne au chômage est une personne qui est simultanément sans travail, disponible pour travailler et à la recherche d’un travail. Le taux de chômage des jeunes ne reflète pas pleinement la situation des jeunes sans emploi, car il ne tient pas compte des « découragés », c’est-à-dire de ceux qui ont cessé de chercher un emploi. Or, ces jeunes se trouvent souvent dans une situation plus précaire que les sans-emploi qui cherchent encore du travail.
Les jeunes NEET (de l’anglais « not in employment, education or training ») sont les jeunes sans emploi, ne suivant ni études ni formation. Les NEET englobent les jeunes chômeurs et les jeunes découragés, ainsi que ceux qui ne font pas partie de la population active et les inactifs.
Un emploi précaire est un emploi instable, qui ne permet pas d’obtenir ou de conserver dans un futur proche un niveau de vie correct et qui engendre un sentiment d’incertitude sur l’avenir. Les critères de la précarité varient selon les pays. La précarité de l’emploi est souvent liée à des revenus très faibles et à des contrats de travail courts ou fragiles. Dans cet article, les jeunes ayant un emploi précaire sont les jeunes travaillant à leur compte et les travailleurs familiaux. Ces personnes sont en effet moins susceptibles que les autres catégories de travailleurs de bénéficier d’un contrat formel, d’avoir accès aux prestations ou aux programmes de protection sociale, et qu’ils sont plus vulnérables face aux cycles économiques.
Le sous-emploi renvoie à des personnes qui travaillent à temps partiel sans l’avoir choisi, c’est-à-dire qui souhaiteraient travailler à plein temps, mais ne trouvent pas d’emploi.
Le travail informel revêt deux formes : l’emploi informel dans le secteur informel (dans entreprises non immatriculées) et le travail informel dans une entreprise du secteur formel (sans contrat de travail ni protection sociale). Le travail dans le secteur informel est prédominant dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. L’emploi précaire et l’emploi informel sont étroitement liés, mais ne se recoupent pas complètement : certains travailleurs informels indépendants peuvent être assez bien lotis et non vulnérables.




