The content bellow is available only in French.

Ceci est un article de la publication "52-53 : Les semences : intrant stratégique pour les agriculteurs", publiée le 10 avril 2011.

Sélection variétale au Burkina Faso : un nouveau type de partenariat entre chercheurs et agriculteurs

Nonyeza Bonzi/hocde/Kirsten vom Brocke/Gilles Trouche

SemencesSorghoBurkina Faso

Voici une expérience originale de sélection variétale de sorgho, conduite via une étroite collaboration entre chercheurs et agriculteurs au Burkina Faso. Présentation du principe, de la méthode, des résultats et de quelques recommandations.

Dans la Boucle du Mouhoun, au Nord-Ouest du Burkina Faso, le sorgho est la culture dominante, surtout pour les exploitations ne cultivant pas de coton et ayant de ce fait peu accès aux engrais. Ces 40 dernières années, des conditions climatiques plus erratiques (sécheresse, début tardif de la saison de pluies, etc.) ont conduit à l’abandon des variétés locales de cycle long. En 2001, la recherche (Inera et Cirad), les organisations de producteurs et la Direction régionale de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques (DRAHRH) s’associent pour mettre en oeuvre un projet sur la préservation de la biodiversité et l’amélioration variétale. Le président de l’UGCPA insiste alors sur le besoin d’augmenter la production de sorgho et de mettre à la disposition des membres de l’Union des semences de qualité de variétés bien adaptées aux systèmes locaux de production.

Démarche participative : mode d’emploi. G. Trouche, présente les objectifs de l’intervention du programme de recherche Inera/Cirad à Saria : « Nous n’avions pas encore travaillé dans cette région et nous ne savions pas si nos variétés améliorées y étaient adaptées et répondaient aux besoins des producteurs. C’est pourquoi nous voulions démarrer ce projet par des essais poursuivant plusieurs objectifs : i) impliquer les producteurs dans la sélection des variétés, ii) leur offrir plusieurs options disponibles, iii) identifier leurs préférences et besoins ».
Conduite avec l’UGCPA, cette recherche a donc démarré par une série d’essais variétaux mis en place dans les villages de Lekuy et Sanaba en 2002 et 2003 à partir de variétés de sorgho choisies par les chercheurs: « Nous avons choisi différents types de variétés qu’on estimait adaptées à cette région. En plus de nos variétés améliorées, nous avons prélevé dans la banque de semences de Saria (collection conservant des échantillons de semences des diverses variétés de sorgho) des variétés locales jadis collectées dans cette région. Connaissant la tendance à l’abandon des variétés tardives, nous avons aussi choisi des variétés de cycle court originaires d’autres régions du Burkina. Nous avons également ajouté des variétés présentant un grain bien blanc, bien vitreux et dur » raconte G. Trouche. Une large gamme de variétés est donc présentée aux agriculteurs ; 20 à 40 producteurs dans chaque village les évaluent pendant deux ans selon une méthode combinant deux types d’exercices : des votes (préférentiels) où les producteurs, soit en groupe soit individuellement, désignent dans les essais les variétés préférées qu’ils souhaiteraient cultiver dans leur champs ; et des discussions en groupe pour mieux comprendre leurs critères de choix et préférences.

La présentation de nouvelles variétés dans les essais au champ a suscité beaucoup d’intérêt chez les producteurs : « Nous recherchons des variétés d’un rendement en grain élevé avec des tiges qui se prêtent à la production de nattes ou fournissent un bon fourrage, donc de longues tiges qui ne cassent pas, et avec des talles (tiges secondaires) qui produisent des panicules ; ces variétés sont présentes parmi celles qui sont évaluées » expliquent Ourokuy Kaza et Palu Coulibaly, producteurs à Sanaba. Les essais ont aussi reçu leur part de critiques, comme à Lekuy en 2002 où les participants ont jugé les variétés trop tardives : « Nous avons vu dans les essais beaucoup de variétés qui ne s’adaptent pas dans notre système, elles sont trop tardives ». Un groupe de femmes de Lekuy a ajouté que « Pour produire cette variété améliorée, il faut apporter de l’engrais ou du fumier, mais nous n’y avons pas accès ».
La demande des producteurs a déterminé la suite du travail. Les dispositifs expérimentaux des essais conduits entre 2004 et 2006 ont inclus différents modes de gestion de la fertilisation (doses d’engrais minéral recommandées par la recherche, apport de fumure, association sorgho-niébé), ainsi que l’accès aux semences de ces variétés (formations en production de semences) ; l’avis final des consommateurs est également indispensable car il faut un type de grain qui satisfasse les goûts de la famille et les critères du marché : ainsi, des tests de dégustation du tô ont été organisés après les essais.
À la fin de 2005, quatre variétés d’origine locale et une variété améliorée à grain rouge (IRAT 9) ont été retenues pour la production de semences par l’UGCPA. Avec leur cycle précoce, toutes se prêtent à un semis tardif. Les variétés Kapelga et Raogo proviennent d’autres régions du Burkina ; Gnossiconi et Flagnon sont d’anciennes variétés collectées dans cette région il y a plus de 40 ans. Les producteurs ont justifié leur abandon, à l’époque, à cause de leur précocité (trop de dégâts d’oiseaux). En plus de leur précocité, elles sont appréciées pour leur productivité, la stabilité de leur rendement et leur qualité de grain. Elles possèdent aussi certains traits spécifiques : Kapelga a des grains clairs sans tâche, très attractifs car le tô sera « blanc comme celui de maïs » ; Raogo a de gros grains qui « donnent beaucoup de farine ». La réintroduction de Gnossiconi et Flagnon dans cette zone contribue à préserver la diversité génétique locale.
Les capacités de production de semences de la station de recherche de l’Inera à Saria étant limitées, l’Inera, l’UGCPA, la DRAHRH, le Cirad et l’Icrisat ont cherché d’autres voies pour organiser une production décentralisée de semences : formations en production de semences (opérations culturales, normes de certification, documentation, etc.), visite des parcelles par les sélectionneurs et la DRAHRH, actions régulières de « marketing » (foires, émissions radio, échanges paysans). L’UGCPA a ainsi augmenté sa production de semences certifiées (principalement Gnossiconi et Kapelga) de 3 tonnes en 2006 à plus de 50 tonnes en 2009.
N. Bonzi, producteur et responsable de la production de semences au sein de l’UGCPA : « La grande nouvelle de l’année dernière est le fait que les variétés sélectionnées de manière participative par les producteurs du projet sont reconnues à l’échelle du pays. Les producteurs de l’UGCPA ont fourni une partie de leurs semences à l’opération de collecte de semences de l’État. Les bénéficiaires de cette opération étaient principalement des producteurs (de zones) défavorisés, et les variétés proposées par l’UGCPA se sont révélées adaptées et performantes, même dans des conditions de production difficiles. L’Union Nationale des producteurs de semences du Burkina Faso (UNPSB) a (re)demandé des semences de Gnossiconi et Kapelga à l’UGPCA pour la saison de culture 2010 ».

Recommandations pour un meilleur accès aux ressources génétiques pour les producteurs. Ce travail dans la Boucle du Mouhoun illustre comment, ensemble, chercheurs et agriculteurs ont identifié de nouvelles variétés qui s’adaptent aux systèmes et objectifs de production des agriculteurs. Pour que cette recherche génère des revenus (via la commercialisation de semences) et procure un bénéfice aux communautés rurales au-delà de la zone d’intervention du projet, l’implication d’une organisation paysanne est capitale, tout au long du processus depuis la sélection variétale jusqu’à la diffusion.
Les variétés Kapelga et Gnossiconi, dont la production de semences est reconnue au niveau national, constituent un des résultats les plus importants du travail. Elles ne sont cependant pas issues d’un lourd travail de création variétale (à partir de croisements puis d’étapes de sélection) mais plutôt de toute une série d’interactions continues entre chercheurs, agriculteurs et techniciens dans le cadre d’actions d’évaluations variétales décentralisées, avec ses différentes phases et modalités particulières (diagnostic des besoins, visites de terrain, essais au champ et en cuisine, analyses partagées des résultats, modes de prise de décisions, genre, etc.). De plus, cette démarche valorise le travail des chercheurs qui ont collecté ces variétés et les ont (précieusement) conservées dans les banques de semences ex situ. L’importance de ces ressources génétiques locales, comme celle de Saria, et de leur mise à disposition des agriculteurs, ressort bien avec le cas des variétés Gnossiconi et Flagnon, dont la précocité, jadis cause de leur abandon, est devenue un critère majeur d’acceptation.

Encadré:« Si les grains de cette variété ne sont pas durs, je doute de la qualité du tô »
Le tô est un plat très courant au Burkina Faso. Fait à base de farine de mil ou de sorgho et d’eau, il se présente sous la forme d’un porridge consommé avec une sauce. Un bon tô doit être compact, ferme, consistant et se conserver pendant plusieurs jours. Avec les variétés de type local (guinea), les producteurs et surtout les productrices savent bien juger la qualité du tô. En regardant une panicule d’une variété locale, Sama Hatamou de Lekuy explique que « le tô sera très bien parce que les grains sont bien mûrs, durs et blancs, lorsqu’on les pile, ils deviennent blancs et il n’y aura pas de brisures ». Vis-à-vis de variétés améliorées (caudatum), qui ont des grains différents, les jugements sont beaucoup plus réservés. Les femmes, surtout, pensent que « les grains de cette variété ne sont pas durs, il y aura beaucoup de pertes lorsqu’on la pilera. Je doute de la qualité du tô (Luci Faho) », et s’interrogent car « nous ne savons pas ce que les variétés caudatum peuvent donner comme qualité de tô » (groupe des femmes à Lekuy). Une évaluation de la qualité de tô est donc absolument indispensable.

Restez informé⸱e !

Abonnez-vous à nos publications et bulletins pour les recevoir directement dans votre boîte mail.

« * » indique les champs nécessaires

Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Autres articles qui pourraient vous intéresser

Grain de Sel n°52-53 : Les semences: intrant stratégique pour les agriculteurs
Inter-réseaux

Les semences sont essentielles dans les systèmes agricoles. Elles sont la première étape vers la production d’aliments et sont donc cruciales pour assurer la sécurité alimentaire des populations. De leur qualité, leur accessibilité et leur diversité, dépend le succès des agriculteurs dans leurs activités de production. Les semences sont ainsi au cœur de multiples enjeux, et suscitent beaucoup d’attention et de débats, notamment en Afrique. Du fait de la complexité à traiter de façon exhaustive un sujet si…

Lire
Grain de sel vu par ses lecteurs
Ghita Aouami

Pour les seize ans de sa revue Grain de sel, Inter-réseaux a réalisé une enquête auprès de ses lecteurs. Il s’agissait de comprendre en quoi Grain de sel intéresse les lecteurs et de mesurer leur satisfaction sur les aspects formels. En voici les principaux résultats. Grain de sel, la revue d’Inter-réseaux. Vous connaissez majoritairement Inter- réseaux de nom (96 % des réponses), l’association qui publie Grain de sel, mais connaissez très peu l’association en tant que telle et…

Lire PDF
Semences et biodiversité: les grandes déclarations ne suffisent pas!…
Inter-réseaux

En 2001, le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (Tirpaa, appelé aussi « Traité des semences ») est adopté par les États membres de la FAO. Entré en vigueur en 2004, après ratification par une centaine d’États (les États-Unis ne l’ont pas ratifié), il vise à soutenir la conservation exsitu et in-situ de la biodiversité cultivée. Il reconnaît la contribution des agriculteurs dans la conservation et la mise en valeur des ressources phytogénétiques. Il…

Lire PDF
L’invité de Grain de Sel: Sylvestre Ouedraogo
Sylvestre Ouedraogo

Grain de sel : Pouvez-vous nous présenter votre parcours, ainsi que votre association Yam Pukri ? Sylvestre Ouedraogo : Yam Pukri est une association basée au Burkina Faso et spécialisée dans la formation, l’information et le conseil en nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Chez nous, la micro-informatique et le réseau Internet sont considérés comme un luxe. C’est pour faciliter l’accès à ces technologies, notamment pour des publics de jeunes ou de ruraux, que Yam…

Lire PDF
Les risques de crise liés à la nouvelle hausse des prix internationaux
Nicolas Bricas

La récente hausse des prix agricoles apparaît pour le moment de moindre ampleur qu’en 2008 dans les risques qu’elle fait courir aux consommateurs. Mais elle intervient dans un contexte de plus grande vulnérabilité de la population. Décryptage. Les prix agricoles internationaux connaissent depuis début 2011 une flambée historique, comparable à celle de 2008. L’indice FAO des prix des produits alimentaires a atteint 236 points contre 213,5 au moment des records de mars et juin 2008. Celle-ci s’accompagne d’une…

Lire PDF
Genèse de l’organisation panafricaine des producteurs agricoles
Elisabeth Atangana, Igor Besson, Souleymane Traoré

L’organisation panafricaine des producteurs agricoles (PAFO, de l’anglais Pan African Farmers Organisation) a été créée en octobre 2010 à Lilongwe au Malawi. Mme Atangana, présidente fondatrice, explique le processus qui a engendré la constitution de cette plateforme continentale et indique les grands défis à relever. Grain de sel : Pourriez-vous nous parler de la genèse de la PAFO, que vous présidez depuis fin octobre dernier ? Elisabeth Atangana : Je voudrais d’abord souligner que la création de la…

Lire PDF
Courrier des lecteurs
Loic Barbedette

Commentaires de Loïc Barbedette, sociologue, sur le numéro 50 de Grain de sel consacré aux leaders paysans J’ai eu l’occasion d’échanger avec l’équipe d’Inter- réseaux pendant la préparation du numéro spécial de Grain de sel sur les leaders paysans, et je souhaiterais apporter quelques commentaires pour enrichir la réflexion. « Leader » ou « responsable » ? Un premier point concerne le terme de « leader ». Un « responsable » n’est pas automatiquement un « leader »…

Lire PDF
Tribune: pour un véritable commerce intra-africain
Marc Levy, barisp

Les vertus de l’intégration régionale dans une économie globalisée ne sont plus à prouver, en Afrique comme ailleurs. Pourtant aujourd’hui, pas plus de 10 % des échanges commerciaux du continent africain ne se font entre nations africaines. Présentation de quelques bonnes raisons de promouvoir un véritable commerce intra-africain. Par deux fois en moins de quatre ans, la flambée des prix attaque les pays africains en dépendance alimentaire. Le prix du riz a triplé et celui du maïs a…

Lire PDF
Evolution des dispositifs de services agricoles au Nord-Cameroun
Bourou, michelhavard

Au Nord-Cameroun, les dispositifs de services agricoles se sont fortement diversifiés ces dernières années. Ils s’efforcent de mettre en oeuvre des démarches de plus en plus participatives. Demeurant fragiles en termes de gouvernance et de financement, la question de leur pérennité reste encore posée. Depuis vingt ans, le contexte socio-économique de l’agriculture au Nord-Cameroun (désengagement de l’État, libéralisation de l’économie, responsabilisation des agriculteurs) a entraîné l’évolution des dispositifs de services agricoles. En plus de l’offre traditionnelle de services…

Lire PDF
Introduction du dossier GDS 52-53

LE DOSSIER Les semences: intrant stratégique pour les agriculteurs Les semences sont essentielles dans les systèmes agricoles. Elles sont la première étape vers la production d’aliments et sont donc cruciales pour assurer la sécurité alimentaire des populations. De leur qualité, leur accessibilité et leur diversité, dépend le succès des agriculteurs dans leurs activités de production. Les semences sont ainsi au cœur de multiples enjeux, et suscitent beaucoup d’attention et de débats, notamment en Afrique. Du fait de la…

Lire PDF
Quelques définitions clés pour aborder ce dossier « semences »
Fanny Grandval

Voici présentées les définitions des mots et expressions du dossier « semences » (pages 12- 34) identifiés par un astérisque * Semences La semence est la matière première de l’agriculture. Elle influence fortement le rendement d’une culture. Que ce soit pour une variété paysanne ou de sélectionneur, l’emploi de semences de mauvaise qualité peut entraîner une réduction qualitative et quantitative des récoltes. Dans les schémas des obtenteurs de variétés et des organismes officiels de multiplication, la production de…

Lire PDF
Les semences, un intrant stratégique concentrant beaucoup d’enjeux
Fanny Grandval, Valentin Beauval

Cet article présente l’évolution des dispositifs publics et privés en matière de sélection végétale. Il vise à mettre en lumière, au regard des dispositifs et contraintes existantes dans les pays riches, les enjeux associés à la sélection, la multiplication et la diffusion des semences dans les PED, notamment en Afrique. La semence est un élément stratégique des systèmes de production agricole : sans semences de qualité et adaptées aux évolutions des contextes pédoclimatiques, la survie des sociétés rurales…

Lire PDF
Droits des agriculteurs sur leurs semences: le long chemin entre la conservation in et ex situ
Didier Bazile, Enrique A. Martinez, Harouna Coulibaly

La complémentarité entre les formes de gestions ex situ et in situ pour les plantes cultivées ne fait plus aujourd’hui débat mais l’analyse des savoirs et des pratiques mobilisés dans chacun de ces registres permet de repositionner chaque acteur et sa fonction dans la conservation de la biodiversité agricole. À chacun sa conservation. Si nous nous plaçons sur les enjeux de la conservation de la bioversité à l’échelle mondiale et que nous considérons la question de l’intérêt de…

Lire PDF
Enjeux de la préservation des « semences paysannes » de sorgho en Mauritanie
Mamadou Sow, Yvan le Coq

En Mauritanie, face à un environnement climatique aléatoire et à des conditions de production contraignantes, les producteurs de sorgho cherchent avant tout à préserver une certaine hétérogénéité du matériel végétal pour garantir une récolte au moindre coût, fut-elle de faible niveau. Si la Mauritanie est très largement excédentaire en viande rouge, elle importe en revanche 70 % de sa consommation céréalière. Pourtant, suite au déficit pluviométrique des années 1970-1980, l’État a consenti de très importants moyens pour le…

Lire PDF
OGM, où en est-on ?
Fanny Grandval

Cet article fait un état des lieux de la place des plantes génétiquement modifiées dans l’agriculture mondiale, avec un focus sur le continent africain. Face aux nouveaux enjeux liés aux filières semencières notamment privées, il propose aussi des éléments pour alimenter le débat « OGM et sécurité alimentaire ». L’année 2010 est la quinzième année de commercialisation des cultures « génétiquement modifiées » (GM) sur notre planète. Quelle a été la progression de la mise en culture de…

Lire PDF
Violet de Galmi, après la marque, l’IG !
Fanny Grandval

Éléments introductifs Les informations contenues dans le présent article sont issues d’un entretien avec Moumouni Assane Dagna (m.dagna@yahoo.fr), docteur en développement rural et ingénieur agroéconomiste au ministère de l’Agriculture et de l’Élevage du Niger. Cet article fait écho à celui paru dans la revue Grain de sel nº 45 de début 2009 : Télécharger l’article : « Le Violet de Galmi est-il menacé ? » Nous recommandons au lecteur de lire cet article dans un premier temps afin…

Lire PDF
Sélection variétale au Burkina Faso : un nouveau type de partenariat entre chercheurs et agriculteurs
Gilles Trouche, Kirsten vom Brocke, Nonyeza Bonzi, hocde

Voici une expérience originale de sélection variétale de sorgho, conduite via une étroite collaboration entre chercheurs et agriculteurs au Burkina Faso. Présentation du principe, de la méthode, des résultats et de quelques recommandations. Dans la Boucle du Mouhoun, au Nord-Ouest du Burkina Faso, le sorgho est la culture dominante, surtout pour les exploitations ne cultivant pas de coton et ayant de ce fait peu accès aux engrais. Ces 40 dernières années, des conditions climatiques plus erratiques (sécheresse, début…

Le Resopp et ses filières semencières : du producteur au producteur
Elodie Bonnefin, Mamadou Mactar Thiam

Depuis 2002, le Réseau des organisations paysannes et pastorales du Sénégal (Resopp), l’un des plus grands réseaux de coopératives rurales du pays, a mis en place un modèle original et audacieux dans la production de semences vivrières. Le Réseau des organisations paysannes et pastorales du Sénégal (Resopp) est un réseau de coopératives rurales au Sénégal qui compte aujourd’hui 6 coopératives, composées de 28 antennes réparties sur l’ensemble du territoire national et représentant plus de 30 000 membres (cf….

Lire PDF
Production et écoulement des semences certifiées dans la zone d’intervention de l’Office Riz Mopti
ahmedbdiakite

L’organisation de la production et de la distribution de semences certifiées dans la zone de l’Office Riz Mopti (ORM) a connu plusieurs évolutions organisationnelles. Un exemple concret de la façon dont les acteurs se sont adaptés aux différentes contraintes. Durant la dernière décennie, suite au désengagement de l’État malien de nombre d’activités liées à l’agriculture lors des Programmes d’ajustement structurels, la production et la distribution des semences certifiées de riz ont connu différentes évolutions dans la zone d’intervention…

Lire PDF
La production de semences dans une filière organisée : le cas du coton au Bénin
Emmanuel Sekloka

Dans un contexte de réformes importantes de la filière coton béninoise, cet article cherche à décrire l’organisation actuelle de la production de semences dans le cadre de cette filière, les acteurs impliqués et leurs rôles respectifs, et à en dégager l’intérêt et les limites. L’Association interprofessionnelle du coton (AIC) regroupe les trois familles professionnelles en charge de la filière coton du Bénin : Les producteurs, désormais réunis au sein de Coopératives villageoises de producteurs de coton (CVPC), les…

Lire PDF
« Accaparement des semences » et nouveaux enjeux en Afrique de l’Ouest
Mamadou Goïta

Cet entretien vise à mettre en lumière les constats, évolutions et positionnements des institutions, comportements du secteur privé, et risques pour les agricultures familiales dans le secteur des semences en Afrique de l’Ouest. Retour sur le point de vue d’un expert du sujet, occupant aujourd’hui une place stratégique au sein de l’Afrique de l’Ouest. Grain de sel : Quels constats faitesvous sur l’évolution du secteur des semences en Afrique ? Mamadou Goïta : La question des semences, au…

Lire PDF
Quelques éléments de conclusion
Fanny Grandval

Au regard des expériences et témoignages rapportés dans ce dossier, quels éléments clés retenir, quels autres aspects du sujet convient-il d’explorer et quelles pistes pour une évolution durable et constructive des systèmes agricoles au Sud, dans un contexte où l’agriculture demeure au centre de tous les débats ? Sélection variétale et biodiversité cultivée : le rôle central des agriculteurs. Comme le constate Didier Bazile, « pour de nombreuses raisons, les champs paysans constituent une “mine d’or” pour la…

Lire PDF
Echos de la recherche internationale sur l'agriculture familiale
Denis Pesche

Pour renouveler les pratiques d’accompagnement et les modes de pensée de l’agriculture familiale, il importe de suivre les résultats de la recherche et notamment celle du monde anglophone. Dans cette interview, Denis Pesche attire l’attention sur certaines zones d’ombres et questionne les argumentaires des ONG de plaidoyer. Grain de sel: Quel regard porte aujourd’hui la recherche sur l’agriculture familiale ? Denis Pesche : Je souhaiterais partager quelques doutes et zones d’incertitudes que la recherche met en relief dans…

Lire PDF
Actualité d’Inter-réseaux (GDS 52-53)

_ Légende: Rencontre-débat à Ouagadougou autour du Grain de sel no 50 sur les leaders paysans Actualité d’Inter-réseaux Bulletin de veille et site Internet Une charte graphique pour les publications d’Inter-réseaux est en cours de réalisation : les bulletins de veille (BDV) auront donc bientôt un nouveau look ! Une nouvelle série de bulletins de synthèse va prendre la suite des BDV sur la souveraineté alimentaire qui paraissaient depuis 2008. Les premiers numéros seront sur les thèmes suivants…

Lire PDF