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Ceci est un article de la publication "N°75 – L’aval des filières vivrières, une opportunité pour les agricultures familiales en Afrique de l’Ouest ?", publiée le 10 août 2018.

À Vélingara, une structuration de la filière lait par le modèle coopératif

Moussa Balde

AvalCoopérativesFilières agricolesLaitPastoralismeSecteur privé et développement

Les producteurs de lait à Kolda, au Sénégal, ont privilégié le modèle coopératif et le renforcement de relations commerciales avec des mini-laiteries artisanales pour structurer la filière laitière. L’article revient sur les enjeux de cette structuration autour d’une fédération régionale.

Structuration de la filière lait à Kolda depuis les années 1990. En 1992, le Centre de recherches zoo- techniques (CRZ) dont le siège se trouve dans la ville de Kolda, a encouragé les éleveurs de trois villages à mettre une stabulation, par villages et par éleveurs, sur les vaches laitières pour produire du lait local toute l’année et rompre avec la saisonnalité de la production. En 1996, AVSF, en lien avec le CRZ, a testé et validé une technique de pasteurisation du lait avec un entrepreneur privé dans la commune de Kolda. Ceci a débouché sur la première mini-laiterie artisanale « Le Berger ». Depuis, plusieurs autres ont été créées dans la région de Kolda. 494 producteurs y collectent (398 222 litres en 2017), transforment (306 667 litres en 2017) et commercialisent (271 928 litres de lait vendus en 2017), de manière journalière, le lait frais — sous forme de lait caillé ou pasteurisé, de beurre et parfois de fromage — pour une mise en marché urbaine.

De nouveaux acteurs : un corps de livreurs de lait.De nouveaux acteurs ont fait leur apparition dans le développement de la filière lait. Ainsi, la collecte et le transport du lait vers la ville s’organisent via un corps de livreurs présent dans les différentes zones. Ils acheminent le lait selon différents schémas : le surplus de lait issu de l’élevage extensif peut être vendu à domicile ou sur le marché par les éleveurs et/ou leurs femmes; le lait de l’élevage semi intensif (étables) peut aussi être amené par des livreurs ou les mêmes producteurs pour être vendu aux mini-laiteries artisanales.

Un approvisionnement en lait dans les centres urbains par l’arrière-pays. Ces mini-laiteries permettent un approvisionnement en lait du centre urbain de Kolda par son arrière-pays. Les villages situés à des distances comprises entre 5 et 15 kilomètres, for- ment la première « ceinture laitière périurbaine » des villes de Kolda et de Vélingara, où se trouve une seconde laiterie. Désormais, les producteurs de lait de cette zone privilégient le renforcement de relations commerciales avec les mini-laiteries artisanales qui sont considérées comme des intermédiaires de «confiance». La fidélisation du producteur auprès d’un transformateur privé est principalement assurée par l’engagement et la capacité du transformateur à régler sans délai la facture mensuelle du lait et à avancer une partie du paiement au cours du mois en cas de besoin urgent de l’éleveur. Pour faciliter l’instauration et le maintien de ces échanges, les producteurs se sont rassemblés en unions villageoises, elles-mêmes regroupées au sein d’une fédération départementale. Elle sert d’interface entre les producteurs et les unités de transformation. La fédération supervise l’organisation des circuits de collecte du lait, met à disposition des unions des équipements de transport, oriente les producteurs vers les laiteries les plus fiables et se pose en médiateur des conflits, en cas notamment de retards ou d’absence de paiement de la facture par les laiteries. Si le conflit persiste, la laiterie ne recevra plus le lait de la part des éleveurs et l’Union peut décider de réorganiser l’approvisionnement vers d’autres laiteries membres.

Faire face aux difficultés par le modèle coopératif ? En sus des retards et absence de paiement mentionnés, les éleveurs ont parfois des difficultés à approvisionner les mini-laiteries en raison d’une production trop faible en lait. La gestion d’intrants peut aussi poser problème (non accès à la graine de coton et/ou aux tourteaux de sésame). À l’arrivée d’AVSF à Vélin- gara, deux laiteries existaient et avaient des capacités de pro- duction relativement faibles (entre 30 et 80 litres par jour). Elles ne sont pas parvenues à maintenir ce volume car l’approvisionnement en lait cru est irrégulier et la commercialisation est souvent difficile à cause de contentieux avec les producteurs sur le nombre de litres de lait livrés au niveau de la laiterie. AVSF a donc adopté un schéma différent par le portage de l’amont et l’aval de la filière par les éleveurs eux-mêmes, avec une stratégie de circuit-court et d’intégration d’offres de services entre éleveurs. En 2002, AVSF a créé la laiterie « Larogal Aynakobe », gérée par les producteurs sur le modèle coopératif. Ils organisent la collecte et l’approvisionnement en intrants alimentaires et sanitaires.

Différentes méthodes de collecte. Actuellement, le lait est collecté par l’union des producteurs et coopératives laitières (5 membres) de Vélingara « Nafooré Biroobé », dans un rayon de 15 à 25 km maximum. Trois méthodes de livraison sont pratiquées : soit par les éleveurs eux-mêmes ; soit les laiteries ont recours à des collecteurs privés (elles leur paient entre 10 à 15 % du prix du litre de lait qui est à 300 francs). Ils collectent alors le lait au niveau des sites d’accueils des troupeaux transhumants en période sèche. Soit enfin, les éleveurs s’organisent entre eux par village (ils regroupent leur lait) et la laiterie prend en charge la collecte en ayant recours à un collecteur à vélo ou motorisé qui va livrer le lait pour 50 francs CFA par litre, coût du carburant inclus. La méthode de collecte individuelle par les éleveurs est la plus pratiquée et semble plus durable car elle leur permet de consacrer un temps à la gestion de la laiterie et de bénéficier des services de la coopérative : subvention au programme d’inséminations artifi- cielles, crédit rotatifs, avance de trésorerie, subvention de semences de nièbe fourragers, dotation alimenta- tion et produits sanitaires sous forme d’avance, etc. Les 5 mini-laiteries membres de l’Union, collectent en moyenne 600 litres de lait par jour, le lait frais est conditionné en sachets de 250 ml et 1 l. Elles transforment le lait collecté en lait caillé sucré, conditionné dans des sachets plastiques alimentaires de 125 ml et 250 ml. Une grande partie des produits est vendue aux boutiquiers de quartiers, l’autre partie est vendue dans les kiosques en ville et au marché appartenant aux laiteries; dans ce cas la vente est gérée par des vendeuses recrutées et rémunérées en fonction du nombre de sachets vendus. En moyenne, un éleveur parvient à vendre son lait, selon les saisons, entre 300 à 325 FCFA/litre directement à la laiterie. La laiterie vend le lait transformé à 500 FCFA/litre et le revendeur à 600 FCFA/litre directement au consommateur depuis sa boutique.

L’implication des multinationales laitières dans l’aval des filières locales

L’entreprise danoise Arla est la troisième plus grande coopérative laitière au monde. Elle mène depuis plusieurs années une stratégie de développement de nouveaux marchés en dehors de l’Union européenne. Elle exporte de la poudre de lait vers l’Afrique de l’Ouest et y monte des projets nutritionnels dans le cadre de sa responsabilité sociale d’entreprise. À partir du milieu des années 2010, l’entreprise affiche un changement de stratégie. En 2014, elle re- joint l’initiative Milky Way to Developement, financée par la coopération danoise et coordonnée par l’ONG Care Danemark. L’Alliance regroupe le Cirad (centre de recherche français), le RBM (organisation d’éleveurs ouest-africaine), le Danish Agriculture and Food Council (qui représente l’industrie agricole et alimentaire danoise), la Copenhagen Business School (une des plus grandes écoles de commerce en Europe).

L’Alliance affiche l’ambition de trouver des « solutions gagnant-gagnant » pour le secteur laitier en Europe et en Afrique de l’Ouest. Par exemple, des investissements des multinationales dans des industries laitières en Afrique de l’Ouest sous forme de joint-ventures permettent en théorie de renforcer le tissu industriel local et donc les revenus des éleveurs ainsi que promouvoir la collecte de lait local. En dialogue directe avec les organisations régionales ouest-africaines (Cedeao, Uemoa), cette Alliance joue un rôle important dans le processus d’élaboration (en cours) d’une Offensive régionale. La Task Force Lait agit en faveur de la promotion des chaînes de valeur de la filière lait local, notamment pour renforcer les fonctions de l’aval, et afin de maintenir la dynamique engagée à l’amont (amélioration des pratiques d’élevage, production structurée, etc.).

Moussa Balde est ingénieur en développement local et coordinateur national d’AVSF au Sénégal.

L’encadré sur l’implication des multinationales dans les filières locales a été réalisé à partir :

– De travaux de l’Iram sur le projet Nariindu

– Du site de l’entreprise danoise Arla

– De l’article de Care Danemark, intitulé The Milky Way to Development.

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