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Ceci est un article de la publication "51 : Le Nigeria", publiée le 18 octobre 2010.

Repères sur le Nigeria

Inter-réseaux

Nigeria

Une population importante et divisée.
Avec une population supérieure à 150 millions d’habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique. Il rassemble un sixième de la population du continent et la moitié des habitants de la Cedeao. C’est aussi l’un des pays les plus urbanisés du continent, avec au moins 24 villes comptant plus de 100 000 habitants.
Le Nigeria présente une grande diversité ethnique, culturelle, linguistique et religieuse. Plus de 250 groupes ethniques composent le pays. Le Nord du pays est principalement peuplé d’Haoussas, majoritairement musulmans. Les Yorubas constituent l’ethnie majoritaire du Sud du pays, chrétiens pour plus de la moitié et musulmans pour un quart. Enfin le Sud-Est du pays est dominé par les Ibos, majoritairement chrétiens. Cette grande hétérogénéité explique en partie les difficultés du pays à construire l’unité.
Le Nigeria fait face à des tensions communautaires chroniques qui dégénèrent parfois en accès de violence. En novembre 2008, juillet 2009 et plus récemment janvier 2010, ces dissensions entre chrétiens et musulmans ont donné lieu à des affrontements dans le centre du pays (ville de Jos, État de Plateau). L’un des enjeux politiques majeurs est de préserver un équilibre entre le Nord Nigeria majoritairement musulman (où la Charia est officiellement en vigueur dans 12 États) et en déclin économique, et le Sud majoritairement chrétien qui fournit la majeure partie des ressources du pays.
Les régimes qui se sont succédés depuis l’indépendance du pays en 1960, ont voulu briser l’emprise respective des trois grands groupes ethniques sur chacune des trois régions (Nord, Sud-Ouest, Sud- Est) qui constituaient alors l’État fédéral. Pour cela, ils ont multiplié le nombre des États de la fédération, passés successivement à 12 puis à 21, et finalement à 36 en 1996. La cohésion de la fédération, particulièrement précaire, a été mise en danger dès 1967 avec la guerre de sécession du Biafra, et les rivalités régionales perdurent encore aujourd’hui. La division en 21 puis 36 États a toutefois diminué les risques d’affrontements ethniques.

Une économie puissante, largement dominée par le pétrole.
Le Nigeria est la deuxième puissance économique du continent après l’Afrique du Sud. Le pétrole représente environ 80 % des recettes fiscales et 97 % des exportations du pays. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 1970, le Nigeria est le huitième exportateur mondial de pétrole. Paradoxalement, le pays est souvent en pénurie de carburant et de nombreuses raffineries sont sous-exploitées voire inexploitées. L’insécurité dans la zone du delta du Niger, ainsi que le vol de pétrole à grande échelle entraînent une chute de la production, aujourd’hui à 1,8 millions barils/j pour une pleine capacité de 3 millions barils/j. Le Nigeria a même cédé sa place de principal producteur sub-saharien au profit de l’Angola. Le développement des champs pétroliers et gaziers se poursuit offshore, où gisent d’importantes réserves, moins exposées à l’insécurité.
L’agriculture emploie plus de 70 % de la population active et apporte la principale contribution au PIB (36,5 % en 2009), suivie par le secteur pétrolier et gazier (32,3 %). Parmi les autres principaux contributeurs, figurent le commerce de gros et de détail (15,9 %) et les services (8,2 %).
La maigre contribution du secteur manufacturier au PIB, à hauteur de 2,4 % seulement, reflète la faiblesse de l’industrialisation de l’économie nigériane. L’activité industrielle est concentrée à Lagos et dans une moindre mesure, dans les autres grandes villes (Kano, Kaduna, Ibadan et Port Harcourt). Le textile, les boissons, les cigarettes, les détergents et le ciment constituent l’essentiel de la production industrielle. Le secteur informel est très développé au Nigeria.
Actuellement, la structure économique du pays manque de diversification. Elle est largement tributaire d’un secteur pétrolier à forte intensité capitalistique tandis que l’agriculture emploie l’essentiel de la population active. Le pays souhaite diversifier ses sources de revenus et s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis du pétrole afin de renforcer la mobilisation des recettes et protéger son économie des variations que subissent les cours du pétrole. Pour ce faire, les autorités ont élaboré la « Vision 2020 » du Nigeria, un plan qui s’attache à diversifier l’économie. Au rythme de son exécution, il est permis de douter du succès de ce programme ayant pour ambition de hisser le Nigeria dans le peloton des 20 premières économies mondiales d’ici 2020.

Une situation politique instable.
Depuis son indépendance le 1ier octobre 1960, l’histoire politique du Nigeria est mouvementée. Entre 1967 et 1970, les Ibos du Sud-Est font sécession et fondent la République du Biafra. Le Biafra réintègre le Nigeria à l’issue d’une guerre meurtrière et d’une famine sans précédent, qui font près d’un million de victimes.
Le Nigeria aura connu une succession de dictatures militaires et de coups d’État pendant plus de 28 ans. Le général Babangida prend le pouvoir en 1985. À sa démission en 1993, le général Abacha instaure un régime fort. Ce dernier est condamné en 1995 par la Communauté internationale pour le meurtre de plusieurs opposants et le Nigeria est exclu du Commonwealth. En 1998, le général Abubakar prend la succession d’Abacha et s’engage à transférer le pouvoir aux civils.
Olusegun Obasanjo, ancien dirigeant militaire, est élu président de la République en 1999, puis réélu en 2003. N’ayant pu, en vertu de la constitution nigériane, se présenter pour un troisième mandat, Obasanjo a cependant pesé de tout son poids dans la nomination et la victoire du « ticket » présidentiel de son parti (PDP, People’s Democratic Party) en avril 2007 : le gouverneur de l’État de Katsina (Nord), Umaru Yar’adua, qui a fait équipe avec le gouverneur de Bayelsa (Sud), Goodluck Jonathan. Au-delà d’une organisation chaotique, ces élections ont été entachées de multiples fraudes et de graves violences. L’absence prolongée de Yar’adua de novembre 2009, date de son hospitalisation, au 6 mai 2010, date de son décès, a encore suscité une certaine instabilité politique. Goodluck Jonathan a été investi président en exercice (acting president) le 9 février 2010. Malgré une image d’homme discret, il a immédiatement pris une série de mesures fermes. Les prochaines élections, présidentielles, locales et régionales, auront lieu en 2011.

Pauvreté, inégalités, corruption sur fond de rente pétrolière.
Le Nigeria affiche des indices de développement humain relativement bas, malgré ses ressources naturelles abondantes. En 2007, la moitié de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1,25 USD par jour. De plus le Nigeria n’est pas dans les temps pour atteindre plusieurs des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), y compris celui de diviser par deux la pauvreté d’ici à 2015. Le Global Hunger Index (GHI), basé sur les 3 indicateurs que sont l’accès à l’alimentation en quantité suffisante, la malnutrition infantile et le taux de mortalité infantile, classe le Nigeria parmi les pays ayant de graves problèmes de sécurité alimentaire.
Le Nigeria est un des seuls pays au monde qui, malgré d’importantes ressources pétrolières, présente un déficit budgétaire. Il est tristement connu pour ses records de corruption, qui a fortement augmenté depuis le boom pétrolier des années 70. En 2010, Transparency International classe en effet le Nigeria au 12¨ rang parmi les pays les plus corrompus du monde. On estime ainsi que plus de 300 milliards de dollars du pétrole nigérian se seraient volatilisés. Entre 1993 et 1998, Abacha et sa famille auraient par exemple détourné plus de 4 milliards de dollars de fonds publics. Favorisées entre autres par la corruption et une opacité globale du système financier mondial, les fuites de fonds liées à des pratiques financières illicites constituent un frein important au développement du pays.
Les infrastructures, en particulier électriques, restent globalement en mauvais état. Bien que riche en hydrocarbures, le pays est confronté à un état d’urgence énergétique. La capacité de production électrique est inférieure à 3 000 MW (par comparaison, l’Afrique du Sud, avec une population de 48 millions d’habitants, a une capacité de production de 36 000 MW) et les gaz issus de l’exploitation pétrolière sont mal valorisés.
Les infrastructures de transport sont un des principaux freins au développement. L’état des routes, la gestion des ports et la maintenance aéroportuaire doivent impérativement gagner en qualité.

Le conflit du delta du Niger : une tragédie humaine, écologique et économique.
Le conflit dans le delta du Niger constitue un sérieux problème politique et économique pour le Nigeria. Les militants dénoncent la pollution de l’environnement causée par les entreprises d’extraction pétrolière et la pauvreté généralisée parmi la population locale. Les procédés des compagnies pétrolières dans la région, appuyées par l’État nigérian, ont été très vivement critiqués. Les tensions entre les riverains et les forces de l’ordre ont donné lieu à plusieurs massacres et assassinats. Dans les années 1990 s’est créé le Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (MOSOP) pour lutter par des actions non violentes contre les agissements de Royal Dutch Shell. Après les exécutions de cinq de leurs leaders (dont Ken Saro-Wiwa le 10 novembre 1995), le mouvement s’est peu à peu éteint. Un groupe plus violent et encore actif a vu le jour dans les années qui ont suivi, le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND).
Des criminels de droit commun en profitent également pour enlever des travailleurs étrangers et exiger des rançons. Ce conflit a amputé d’un tiers la production pétrolière du pays, sapant les recettes publiques. La production quotidienne est tombée de 2,5 millions de barils en 2006 à 1,7 millions mi mai 2009.
La perspective d’une solution durable a été entrevue en 2009 avec la conclusion d’un accord susceptible de mettre un terme au conflit entre le gouvernement et les mouvements armés. Le principal d’entre eux, le MEND, a par la suite décrété un cessez-le-feu. Des milliers de militants ont déposé les armes et se sont inscrits à un programme de réintégration.
À ce jour, la paix n’est toujours pas revenue dans le delta du Niger. Veiller à ce que les fonds alloués à cette région profitent bien à ses ayant-droits et n’alimentent pas la corruption représente un enjeu majeur.

Une grande influence régionale.
Sur le plan de la politique extérieure, le Nigeria s’est imposé comme un acteur diplomatique de premier plan en Afrique de l’Ouest et au sein de l’Union africaine. Il contribue à promouvoir la Cedeao, dont le siège est à Abuja. En 2007, le Nigeria a pesé de tout son poids au sein de cette organisation pour que celle-ci refuse de signer dans les délais impartis un Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE). La Cedeao constitue un instrument fondamental de l’influence du Nigeria en Afrique et dans sa relation avec l’UE.
Le Nigeria a multiplié les initiatives en matière de résolution des conflits : il s’est particulièrement investi dans la sortie de crise du Libéria en participant à l’ECOMOG (Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Cedeao), il a conduit des réunions de médiation ou de facilitation au cours des dernières années pour le Soudan, la RDC ou le Zimbabwe. Le Nigeria est engagé dans de nombreuses opérations de maintien de la paix, dont la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL) et la Mission de l’Union Africaine au Soudan (MUAS).
De plus, le Nigeria a élargi son horizon comme pays promoteur du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).
Enfin, le pays exerce une influence importante sur son environnement régional grâce à son poids démographique et l’importance de sa diaspora, sans oublier la puissance financière de ses banques et le rayonnement de sa production audiovisuelle (3ième producteur mondial de films).

Cet article a été écrit sur la base de plusieurs sources bibliographiques. En particulier :


Divisions administratives et zones écologiques du Nigeria

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