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publié dans Ressources le 1 septembre 2009

CHAPITRE 1 : Construction d’une réflexion collective et sélection d’initiatives locales à étudier et comparer

alothore/Patrick Delmas

Commercialisation - MarchésDocument de capitalisation

_ Partie 1 : Principes et grandes étapes de la démarche ayant guidé le Groupe de travail

La démarche du Groupe de travail est fondée sur un double processus (i) de mise en valeur d’initiatives de producteurs et (ii) de construction de réflexions collectives autour de ces initiatives. Des principes clés l’ont guidé : ancrage sur des dynamiques locales, réitération sous diverses formes d’espaces d’analyses et de réflexions collectives impliquant des groupes d’acteurs locaux directement concernés, analyses comparatives dans l’espace (expériences existant en différents lieux) et dans le temps (même expérience évoluant dans la durée).
Le Groupe de travail a de fait impliqué des groupes de producteurs aussi bien dans les études-analyses des initiatives locales que dans l’élaboration de supports d’échange propices à l’animation de débats autour de ces initiatives – ceci afin d’aider à la prise de recul sur les cas particuliers présentés. Pour cela, il s’est appuyé sur des dynamiques préexistantes au niveau d’acteurs déjà engagés dans des actions ou des réflexions sur la commercialisation de produits agricoles : producteurs et leurs organisations, mais aussi organismes d’appui au monde rural. De nombreuses visites de terrain, analyses de cas concrets et productions de supports d’échanges (fiches écrites, bandes sonores, vidéos) ont été réalisées entre 2004 et 2007, avec en particulier des groupes de producteurs béninois, camerounais, guinéens et maliens qui en ont été les véritables moteurs, mais aussi avec des acteurs du Burkina Faso, de Madagascar, du Niger, du Sénégal. Pour chaque expérience, une attention a été portée à l’analyse des processus permettant une prise en compte de l’évolution des actions de chaque OP : l’approche historique permet d’avoir une vision dynamique des initiatives, car ce qui a marché à un moment pour une OP peut se révéler inopérant quelques années après. Les initiatives ont été ensuite partagées via des présentations et différents supports lors d’ateliers et forums réunissant des représentants de plus de dix pays d’Afrique. Ces supports décrivant les initiatives ont été diffusés sur Internet.
Ces différents lieux et espaces d’échanges ont permis de faire connaître les initiatives mises en place par des OP et d’en discuter. Des analyses comparatives « type d’action par type d’action » et croisant différentes OP étudiées ont eu lieu à différentes occasions, en particulier lors de travaux en ateliers et forums (par exemple, comparaison d’actions d’achat-stockage menées par différentes OP). Ces analyses croisées selon les types d’activités visent à aider à prendre du recul par rapport aux cas spécifiques des OP, à s’extraire de ce qui était propre à l’histoire de chacune à tirer des enseignements plus généraux utiles pour d’autres acteurs dans d’autres contextes. La présentation retenue pour présenter les activités des producteurs et des OP vise aussi à faciliter la prise de recul et à rendre les informations plus utiles et utilisables. Le chapitre 2 présente des analyses croisées selon les types d’activités menées par les OP tandis que le chapitre 3 tire de ces études de cas des enseignements transversaux.

Partie 2 : Panorama d’initiatives d’OP étudiées au cours du Groupe de travail et « cas emblématiques » ciblés pour enrichir les analyses comparatives et transversales

Les nombreuses initiatives étudiées lors du Groupe de travail – et très brièvement présentées ici dans leur ensemble – mettent en évidence une diversité des types d’acheteurs et de lieux de marchés. Selon les cas, les producteurs vendent leurs produits à un intermédiaire, à une OP, à des commerçants individuels, à des entreprises, à des coopératives de négoce, au consommateur final ou à un acteur institutionnel (office public, PAM).Cela peut se faire en bordure du champ, au village, sur un marché local, régional, urbain ou d’export, en présence du produit ou non (marchés physiques classiques ou bourses agricoles). Enfin, les modes de réalisation des ventes sont très variables : comptant ou à crédit, avant récolte, au pic de la production, plus tard à la soudure, etc.
Les initiatives sont illustratives de différents types d’actions que les OP mènent pour faciliter l’accès au marché et la commercialisation des produits : services et rôles plus ou moins directs pour écouler les produits, améliorer la production, les conditions de mise en marché et/ou de commercialisation, en créant notamment de nouveaux rapports de force face aux acheteurs.
Parmi toutes les expériences étudiées, une dizaine de cas emblématiques particulièrement riches d’enseignements ont été ciblés pour servir les analyses comparatives et transversales présentées dans les chapitres 2 et 3. Il s’agit de fait d’OP établies depuis longtemps et ayant mené sur la durée des actions collectives diversifiées autour de la commercialisation.

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