La petite agro-industrie, l’irrigation, les semences améliorées, les services de vulgarisation, l’accès au crédit et l’accès au marché constituent autant de secteurs vers lesquels les paysans ghanéens souhaitent voir le gouvernement injecter de l’argent.
Pour que se réalise ce vœu, ils étaient 20 000 petits exploitants agricoles à signer une pétition intitulée Oil 4 Food, à l’intention du gouvernement du président John Mahama. L’objectif visé par les signataires est l’investissement d’un certain pourcentage des revenus générés par le pétrole dans le secteur de la petite exploitation agricole.
Un pari qui a déjà fait ses preuves dans le passé selon Charles Kwowe Nyaaba, chargé de programme de l’Association des paysans et fermiers du Ghana (PFAG): « L’expérience des pays riches en ressources naturelles, dont l’Indonésie et la Malaisie, où une partie substantielle des revenus pétroliers a été investie dans l’agriculture, a montré que les niveaux de pauvreté se réduisent plus rapidement en raison de l’amélioration du revenu des ruraux les petits exploitants agricoles »
Alors qu’il présentait la pétition au nom des paysans, le président national de l’Association, Mohammed Adam Nashiru a insisté sur le caractère urgent de cette mesure et a rappelé aux dirigeants que sa réalisation marquerait le respect d’une promesse électorale. Il a aussi recommandé au Président un investissement massif dans la recherche agricole afin d’identifier de nouveaux produits susceptibles d’améliorer le potentiel d’exportation.