Dans l’optique de développer des programmes de soutien aux chaînes de valeurs agro-sylvo-pastorales les plus porteuses au Niger, la Délégation de l’Union européenne a financé une étude intitulée « Analyse approfondie de la chaine de valeur oignon au Niger 2021-2030 ». Cette étude a été réalisée par le bureau d’étude SOFRECO. L’étude s’est déroulée en 2021 et la finalisation en 2022.
En adoptant l’approche des chaines de valeur durable, cette étude a pour objectif de conduire une analyse prospective et de dégager des stratégies pour une transformation de la filière oignon au Niger. Ainsi, il s’agit spécifiquement d’évaluer l’impact socio-économique (c’est à dire sur le revenu, la valeur ajoutée et l’emploi) et environnemental (c’est-à-dire sur la mitigation et la résilience climatique) en situation actuelle (2020) et dans un scénario 2020-2030. Les données qui ont servi à cette analyse ont été obtenues à partir d’un large travail de consultation sur place avec l’appui du HCI3N, d’une revue bibliographique élargie et de FAOSTAT.
Il existe de fortes variations dans les estimations de la quantité d’oignons réellement exportée vers les pays demandeurs. Plusieurs auteurs parlent de 80-90% de la production totale, mais il semble que cela soit dû à de mauvaise estimations des quantités produites et consommées intérieurement. Les estimations retenues ici sont plutôt de l’ordre de 46% exportés pour une production actuelle de 750 000 tonnes, soit autour de 350 000 tonnes exportées. Un autre facteur d’erreur dans les calculs est l’estimation des pertes réelles durant le stockage et le transport, qui serait forte, de l’ordre de 30% et plus.
