Selon une étude récente exploitant les données satellitaires du programme Landsat, la superficie des terres cultivées dans le monde, hors prairies et cultures permanentes, a augmenté de 102 millions d’hectares (9 %) entre les périodes 2000-03 et 2016-19, soit environ trois à quatre fois plus que ce que suggèrent les statistiques de la FAO. Cette expansion s’est accélérée depuis le début du XXIème siècle, empiétant sur les forêts et les savanes et accroissant les émissions de gaz à effet de serre. L’Afrique et l’Amérique du Sud sont responsables respectivement de la moitié et de plus du tiers de l’extension des terres arables. La hausse des surfaces cultivées est encore plus importante si l’on inclut les vergers et les plantes arbustives telles que le cacaoyer, le caféier et le palmier à huile, ce qui pose un redoutable défi pour la préservation des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique.
A lire également les deux commentaires sur l’article qui interrogent notamment la question des suivis statistiques des organisations internationales.