L’agriculture en Afrique subsaharienne souffre d’un double déficit. D’une part un déficit de production non seulement céréalier, mais aussi dans la transformation agricole vers des cultures à haute valeur ajoutée. Ce déficit de production est marqué par un retard croissant par rapport aux autres régions du monde en termes de rendements et d’utilisation d’engrais et d’irrigation. Il contribue à la montée des prix, à l’augmentation de la dépendance sur les importations de céréales, et à l’accroissement de la faim. D’autre part un déficit de construction de chaînes de valeur efficientes qui lient la nouvelle consommation urbaine à la production de la petite agriculture domestique et lui permettent ainsi d’être potentiellement compétitive avec les importations en qualité et en prix.