La Côte d’Ivoire est le leader mondial de l’exportation du cacao. Les fèves de cacao font vivre une bonne partie de sa population mais elles aiguisent aussi les appétits. Non sans conséquences sur les fuites de capitaux, l’impossibilité de déloger la classe dirigeante et la violence armée. Parue en 2020, cette enquête « Un chocolat au goût amer », menée par Jean Merckaert et Matthieu Gonzalez, explore les différentes facette cette fuite des capitaux en Côte d’Ivoire. Les planteurs ivoiriens de cacao, eux, n’en voient guère la couleur : sur le prix d’une plaquette de chocolat, à peine 2 % leur revient…
Si le commerce équitable doit devenir la règle, une juste distribution de la valeur ne sera réellement possible qu’à condition d’obtenir une transparence des entreprises internationales sur leurs activités, leurs bénéfices et les impôts qu’elles versent. L’État ivoirien doit rendre des comptes à ses citoyens sur l’utilisation de l’argent public, mais aussi encourager une diversification de l’économie.