Spéculation couramment pratiquée à très petite échelle par 15.000 petits agriculteurs de la zone soudano-sahélienne, l’oignon est, au Cameroun, la deuxième culture maraîchère d’importance après la tomate. Dans la partie septentrionale du pays qui concentre la quasi totalité de la production nationale, l’oignon occupe le troisième rang des cultures de rente, après le coton et l’arachide. L’offre d’oignon aujourd’hui dépasse les 120.000 T par an. La barre des 100.000 T, franchie depuis 2005, dénote un dynamisme certain de la filière dans le contexte actuel où la plupart des filières agricoles sont en crise. L’oignon camerounais, c’est aussi un marché de 10 milliards de FCFA au niveau des producteurs ! D’où l’indéniable importance économique de cette liliacée dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord qui comptent parmi les plus pauvres du pays.