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publié dans Ressources le 27 novembre 2014

Burkina Faso : “Le ras le bol d’une population majoritairement jeune”

Lila Chouli

JeunesBurkina Faso

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Depuis le début de la période post-coloniale, la présence du mouvement social est un invariant dans le paysage sociopolitique burkinabè. Il y a une réelle tradition de lutte dans ce pays, dont « l’acte fondateur » est la chute de la ie République le 3 janvier 1966 suite à un mouvement populaire. Pour ne parler que de la période récente – le régime de Blaise Compaoré – celui-ci a laissé un pays qui se caractérisait par des mobilisations prenant comme terrain la rue, dépassant largement les structures organisées et n’étant pas l’apanage des urbains et/ou des « intellectuels ». Tant dans le monde rural que dans les zones urbaines, des questions saillantes, telles que l’accès à la terre, les déguerpissements, l’agro-business, les conflits fonciers, la corruption, l’impunité, l’état des aménagements collectifs, etc. étaient très régulièrement l’objet de révoltes spontanées. S’agissant des mouvements sociaux qui ont véritablement fait vaciller le régime il y a celui de 1998, consécutif à l’assassinat de Norbert Zongo. Ce mouvement s’est étendu de manière soutenue sur plus de deux ans, sur tout le territoire, et a regroupé différentes composantes sociales. Depuis cette crise sociopolitique, on note un réel essor des mobilisations populaires. Le second, qui a lui aussi failli emporter le régime est celui de 2011. Ce mouvement populaire – dont le déclencheur avait été la mort du collégien Justin Zongo, à la suite de multiples arrestations par la police et la répression meurtrière de manifestations, revendiquant la lumière sur cette affaire – avait déjà placé le pays dans une situation quasi insurrectionnelle. À cette mobilisation s’étaient greffés une série de mutineries militaires et des conflits sociaux dans quasiment tous les secteurs de la vie économique (de la paysannerie à l’administration, en passant par les mines, etc.). Le pays était devenu ingouvernable. Tout au long de ce mouvement social, la question de l’alternance pour 2015 apparaissait en filigrane.

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