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publié dans Ressources le 8 mai 2018

Bulletin mensuel N°360 d’information sur les marchés agricoles

Commissariat à la sécurité alimentaire

Commercialisation - MarchésSystèmes d'Information sur les Marchés (SIM)Sénégal

FAITS SAILLANTS & PERSPECTIVES

Les insuffisances des ressources financières des Opérateurs Privés Stockeurs (OPS), chargés de la collecte des graines pour les industries huilières, ont perturbé notablement la commercialisation de l’arachide au détriment des producteurs qui déstockent massivement et précocement les céréales sèches (mil, maïs).

Les disponibilités (offres paysannes, stocks commerçants) en céréales locales sèches sont abondantes. La comparaison mensuelle des disponibilités indique les variations suivantes : 5 210 tonnes contre 6 240 tonnes pour le mil (+20%), 284 tonnes contre 2 330 tonnes pour le sorgho (+26%), 2 606 tonnes contre 2 330 tonnes pour le maïs (-11%), 1 371 tonnes contre 960 tonnes pour le riz local décortiqué (-30%).

Concernant, les légumineuses, les stocks de niébé sont passés de 1 990 tonnes à 2 297 tonnes (+15%), ceux de l’arachide sont passés de 8 759 tonnes à 9 824 tonnes pour la variété coque et de 4 623 tonnes à 8 262 tonnes pour la décortiquée, soit des hausses respectives de +12% et +79%.

Pour les céréales importées, les niveaux des stocks ont évolué, au cours des deux derniers mois, comme suit : 1 379 tonnes contre 2 540 tonnes pour le maïs (+84%), 9 372 tonnes contre 9 356 tonnes pour le riz non parfumé (0%), 2 783 tonnes contre 2 427 tonnes pour le riz parfumé (-13%).

Le stock de régulation de riz, en fin mars 2018 s’est établi à 124 113 tonnes. Il est composé de 101 729 tonnes (non parfumé), 18 122 tonnes (parfumé), 157 tonnes (entier, intermédiaire), 1 536 tonnes (riz local décortiqué) et 2 569 tonnes (sous douane).

Les stocks de légumes (importés, locaux) sont moyens à importants, avec une prédominance des variétés locales, notamment dans les capitales régionales.

Les prix moyens mensuels de détail par kilogramme des céréales locales sèches se présentent comme suit : 192 F CFA (mil souna), 229 F CFA (sorgho), 195 F CFA (maïs). Les variations par rapport aux périodes de référence s’établissent comme suit : stabilité pour le mil, +3% (sorgho) et -3% (maïs) au cours des deux derniers mois, -11% (mil souna), +8% (sorgho), par rapport à leur niveau de mars 2018, seul le prix du sorgho est demeuré stable, tandis que ceux du mil et du maïs ont reculé respectivement de -13% et -11% et par rapport aux moyennes quinquennales taux de variation sont de -5% pour mil souna, +4% pour le sorgho, -2% pour le maïs.

Le prix moyen de détail du kilogramme du riz local décortiqué qui se situe à 274 F CFA est resté stable au cours des deux derniers mois, mais reste légèrement supérieur à son niveau de mars 2017 (265 F CFA) et à la moyenne quinquennale (254 F CFA) avec des variations respectives de +3% et +8%.

Le prix du kilogramme du riz importé brisé non parfumé qui se situe à 287 F CFA dont la plus élevée est de +4% par rapport à la moyenne quinquennale (276 F CFA).

Le prix moyen du kilogramme du riz importé brisé parfumé qui se chiffre à 396 F CFA/kg, demeure relativement stable par rapport à toutes les périodes de référence.

Les prix moyens par kilogramme, de détail, des légumineuses s’élèvent respectivement à : 419 F CFA (niébé), 220 F CFA (arachide coque) et 423 F CFA (arachide décortiquée). La comparaison des prix indique des baisses par rapport à toutes les périodes de référence. Les variations les plus significatives concernent l’arachide et sont comprises dans la fourchette « -17% et -28% » par rapport à l’année dernière à la même période et « -10% et -18% » par rapport aux moyennes quinquennales.

Les prix de détail par kilogramme des légumes se sont établis à : 453 F CFA (oignon local), 532 F CFA (oignon importé), 404 F CFA (pomme de terre locale), 525 F CFA (pomme de terre importée), 422 F CFA (manioc), 394 F CFA (patate douce). Malgré le gel des importations, l’oignon importé est toujours abondamment présent, tandis la pomme de terre importée se raréfie progressivement.

L’approvisionnement des marchés, en bétail, est moyen dans les marchés urbains de consommation et faible dans ceux de collecte. Les prix des sujets sont faibles à moyens en fonction de l’état d’embonpoint des sujets présentés.

Les principaux flux commerciaux transfrontaliers qui s’opèrent avec les pays de la sous-région (Mali, Burkina, Guinées, Mauritanie, Gambie) portent sur les produits suivants : arachide, légumes, tubercules, huile de palme, poisson, sel iodé, fruits et du bétail.

Les importants déstockages de céréales locales sèches pourraient se poursuivre, sauf si les financements attendus pour le rachat et le paiement des Opérateurs Privés Stockeurs (OPS) seront disponibles. En effet, la disponibinilité des ressources financières boosterrait la demande et permettrait aux producteurs de déstocker leurs réserves pour éviter des pertes liées aux mauvaises conditions de stockage. Il convient aussi de noter, que la mise en place des unités de transformation semi indutrielle dans les zones rurales et dans certains centres urbains (Touba, Kaolack) vont contribuer à accroître la demande de ce principal produit de rente. Concernant les prix, il est prévu de légères variations à la baisse pour les céréales locales sèches.

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