FAITS SAILLANTS ET PERSPECTIVES

La commercialisation de l’arachide a baissé de rythme (faiblesse des offres paysannes) et cède la place à celle des céréales locales sèches (mil, maïs) dont le battage à grande échelle est en cours dans les zones rurales de grande production.

Les volumes d’arachide (huilerie+semences) collectés en fin janvier 2017, soit 60 jours de collecte, s’élèvent à 225 758,24 tonnes contre 93 095 T à la même période en 2015/2016, soit une valeur financière de 23 905 741 529 FCFA (source Direction Agriculture).

Le stock régulation de riz importé disponible chez les importateurs est faible (38 779 tonnes). Il est composé de 19 317 tonnes de non parfumé et de 16 024 tonnes de parfumé (ARM). Pour le riz local décortiqué les stocks disponibles dans les marchés qui s’élèvent à 1563 tonnes ont considérablement baissé par rapport au mois précédent (6 263 tonnes).

Les marchés commencent à accueillir la pomme de terre locale (291,125 tonnes). Toutefois, les légumes importés prédominent encore : pomme de terre (571,275 tonnes), oignon (32 397,170 tonnes), source ARM.

La tendance baissière observée au depuis le mois d’octobre commence à s’estomper avec une relative stabilité des prix des céréales locales sèches au cours des deux derniers mois. En revanche les prix pratiqués en janvier sont supérieurs à leurs niveaux de janvier 2016 avec des taux de hausse de 26% (mil), 13% (sorgho) et 17% (maïs). Comparés aux moyennes quinquennales, les prix de décembre dépassent légèrement avec des écarts variant entre 3% (mil, sorgho) et 9% (maïs).

Le prix moyen du kilogramme de riz local décortiqué qui se situe à 262 F CFA est resté stable par rapport à son niveau de toutes les périodes de référence, même s’il est noté une sensible de 3% au cours des deux derniers mois.

Le prix moyen du kilogramme de riz ordinaire importé brisé qui se chiffre à 280 F CFA a enregistré une hausse de 12% au cours des deux derniers mois. La stabilité qui caractérisait cette céréale, la plus consommée, a été perturbée par les mesures visant à la limitation des importations au profit du riz local.

Les prix moyens de détail des légumineuses par kilogramme s’affichent comme suit : 421 F CFA pour le niébé, 234 F CFA pour l’arachide coque et 552 F CFA pour l’arachide décortiquée. La comparaison de ces prix à ceux des périodes de référence, indique de légères hausses au cours des deux derniers mois pour le niébé (+5%), de l’arachide décortiquée (+6%) et une stabilité de l’arachide coque. Par rapport à l’année dernière à la même période, seul le prix de l’arachide décortiquée a enregistré une hausse de +19%, tandis que ceux du niébé et de l’arachide coque ont reculé de 8% et de 5% respectivement. Par rapport aux moyennes quinquennales, les prix de l’arachide sont en hausse (+6%) pour la coque, +13% pour la décortiquée, alors que celui du niébé a baissé de -12%.

Les marchés à bétail demeurent toujours bien approvisionnés en sujets de qualité mais les prix du kilogramme de viande et par tête des sujets présentés sont chers.

Les principaux flux commerciaux transfrontaliers qui s’opèrent avec les pays de la sous-région (Mali, Burkina, Guinée, Mauritanie) sont constitués des produits suivants : céréales, légumes, tubercules, huile de palme, poisson, sel, fruits, bétail et autres.

Au cours du mois de février 2017, l’offre en céréales locales sèches va augmenter du fait du battage à grande échelle dans les zones de productions. Par contre les disponibilités en arachide vont baisser en raison des importants déstockages opérés au cours des deux derniers mois, du fait de la forte demande et des prix rémunérateurs pour cet oléagineux. Il est fort probable que les principaux légumes locaux (oignon, pomme de terre), vont prédominer ceux importés, du fait des récoltes en cours et de la prochaine suspension des importations. Les prix des céréales locales, à défaut de hausser, vont demeurer stables, tandis que ceux des légumineuses vont poursuivre leur ascension.

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