Guinée: “pré-installé” pour le marché

Dans les villages du sud Cameroun, des écoles d’un nouveau genre s’installent: un tiers sur les bancs, deux tiers dans les champs. Les champs résultats se mesurent au rendement en légumes.

Éditorial Grain de Sel, votre bulletin Gérard Winter Nord-Sud L’OMC et la convention de Lomé: Le libre-échange contre le développement Yannick Jadot Au moment où l’OMC s’engage vers la suppression de toute barrière douanière, l’Europe peut-elle maintenir le régime particulier accordée par la Convention de Lomé aux pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ? C’est l’un des enjeux de la négociation engagée en septembre 1998 pour le renouvellement de ce traité qui vient à expiration…

Dans mon dernier éditorial, j’indiquais trois axes d’effort pour l’Inter-Réseaux: choisir avec plus de soin et de concertation nos thèmes de travail en commun, intensifier nos échanges, mieux faire connaître l’Inter-Réseaux et ses activités. Vous trouverez dans ce numéro une présentation par le bureau de l’Inter-Réseaux des changements qu’il souhaite mettre en œuvre à ce sujet.

Au moment où l’OMC s’engage vers la suppression de toute barrière douanière, l’Europe peut-elle maintenir le régime particulier accordée par la Convention de Lomé aux pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ? C’est l’un des enjeux de la négociation engagée en septembre 1998 pour le renouvellement de ce traité qui vient à expiration au début de l’an 2000. Avec en toile de fond une question essentielle: développement du commerce ou commerce pour le développement.

Secrétaire exécutif de la Coalition mondiale pour l’Afrique, organisme intergouvernemental basée aux USA, Ahmedou Ould-Abdallah plaide pour la reconduction de la convention de Lomé, indispensable aux pays en développement. Mais il milite aussi vigoureusement pour que cette aide soit mieux gérée par les pays ACP, qui doivent exercer une bonne gouvernance, partager équitablement les ressources de leurs pays et lutter contre la corruption.

Le cannabis devient une culture de survie dans une Afrique confrontée au marché mondial. Portrait d’une jeune cultivateur de chanvre derrière ses champs de maïs.

Obtenir des terres, créer une coopérative, demander un crédit: pas facile de bousculer l’ordre ancien dans les pays en développement, quand on est jeune. Et plus encore quand on est femme. Coup d’œil au Burkina Faso, au Mali et au Vietnam.

Avoir son propre champ est exceptionnel pour la femme africaine. Cultivatrice, elle travaille aux ordres du père ou du mari.

Résorber le chômage en aidant des jeunes diplômés à cultiver la terre: le pari fut tenté dans toute l’Afrique sous ajustement structurel. Avec beaucoup de casse et quelques réussites. Exemple au Mali

En Afrique de l’Ouest, les sociétés cotonnières – entreprises publiques – forment les paysans à l’agriculture intensive. Et leur apprennent à écrire et compter. Exemple au Sénégal.

S’initier aux méthodes écologiques de production, commercialiser les produits agricoles; c’est le programme d’un centre de formation au Paraguay. Un pari sur les jeunes.

Parce que la course à la productivité a vidé ses campagnes te rempli ses villes, la France a été contrainte de mettre en œuvre une politique d’installation de jeunes agriculteurs. Ceux des zones défavorisées qui pratiquent une agriculture extensive sont les plus épaulés.

Comme vous l’annonçait l’éditorial du numéro 11 de Grain de Sel, le bureau de l’Inter-Réseaux a précisé sa stratégie pour les années à venir; En voici les points essentiels.

Le débat se poursuit sur les enjeux de l’aide au secteur agricole en Afrique subsaharienne. Apres le Cameroun, le Niger et le Togo, deux rencontres au Burkina Faso (Fada N’Gourma) puis au Sénégal (Meckhé) organisées, en octobre et novembre 1998, par le GRAD et le Club du Sahel avec la collaboration de l’Inter-Réseaux. Quarante responsables paysans et agents d’ONG locales ont analysé une dizaine de thèmes qui vont constituer des axes de débat dans les mois qui viennent

Au service de son père le jeune africain n’acquiert le droit de cultiver ses propres parcelles qu’au moment de son mariage. Histoire de Sanou Insa, Burkinabé de 26 ans.

Citadin de Tananarive, Andriambololona Hendrilala s’est lancé dans l’agriculture à trente-cinq ans via un projet de la FAO. Grain de Sel l’a rencontré lors d’une réunion avec des agriculteurs africains organisée à Paris par AFDI.

Pour promouvoir l’échange d’idées et d’expériences, une vingtaine de membres de l’Inter-Réseaux ont participé pendant une semaine à un atelier d’écriture, organisé par JADE (Journalistes en Afrique pour le développement) à Ouagadougou.

Dopant contre la fatigue, la cola a aussi des vertus sociales. l’Afrique sahélienne en raffole mais c’est l’Afrique tropicale qui la produit.Dopant contre la fatigue, la cola a aussi des vertus sociales. l’Afrique sahélienne en raffole mais c’est l’Afrique tropicale qui la produit.