Autrefois, on venait leur demander d’adopter une nouvelle technologie sans qu’ils ne sachent trop pourquoi. Aujourd’hui, des producteurs du Burkina Faso participent à l’identification et à l’expérimentation des meilleures pratiques agricoles adaptées à leur besoin.
Nadion, village situé à 175 kilomètres de Ouagadougou dans la province de la Sissili au Burkina Faso. Le soleil poursuit inexorablement sa course vers l’ouest. Il fait une chaleur de plomb. Pendant ce temps, la famille Nignan effectue une course- contre- la- montre. Il ne reste plus que trois jours pour amorcer le mois d’août alors qu’elle n’a pas encore fini de mettre en terre ses semences de maïs. La faute à cette foutue poche de sécheresse ayant entraîné le démarrage tardif de la campagne agricole. Auparavant, les semis de maïs se faisaient en juin. Malgré ce retard, le chef de famille Abdoul Aziz Nignan, ne se fait pas trop de soucis. La variété de semence de maïs qu’il a adoptée, « wari », est une extra précoce de 70 jours, à haut rendement. Il a fait son choix variétal grâce aux différents tests qu’il effectue dans son champ depuis quatre ans.