Interprofessions, cadres de concertation, comités interprofessionnels, tables filières, autant de formes d’organisations dites « interprofessionnelles », qui fleurissent ces dernières années en Afrique de l’Ouest et suscitent un fort intérêt de la part des acteurs économiques des filières agricoles comme des décideurs politiques et de certains bailleurs de fonds.
Qu’entend-on par organisation interprofessionnelle (OIP) ?
Celle-ci est évoquée lorsqu’on assiste à un regroupement d’au moins deux « familles » professionnelles (ou « métiers ») d’une filière, réunies pour dialoguer, se concerter, établir des accords et/ou mener collectivement des actions autour d’un ou plusieurs produit(s) agricole(s). Ces organisations peuvent prendre de multiples formes en fonction notamment des acteurs qui les composent, de leurs missions, des produits concernés ou du territoire qu’elles couvrent.
Quelles sont les réalités actuelles des OIP dans certains pays, et en particulier en Afrique de l’Ouest ?
Un premier aperçu général sur les OIP existantes montre qu’elles sont à la fois multiples et diverses. En effet, il n’existe pas de modèle standardisé d’OIP, mais plutôt des formes très variées d’organisations, notamment en fonction du contexte historique des filières dans lesquelles elles se sont mises en place, des missions qu’elles s’assignent, des acteurs qui les composent, du rôle et de la place des pouvoirs publics dans la filière.
De manière simple, cette note tentera d’apporter quelques éclairages sur la diversité des OIP existantes en Afrique de l’Ouest.