Initié en Afrique dans les années 2000, le développement des partenariats public-privé (PPP) s’est renforcé après la crise alimentaire de 2008. Cet article analyse les effets spécifiques du PPP mis en place en 2009 par des producteurs et l’État du Sénégal pour l’aménagement d’un périmètre irrigué sur 2 500 ha. Le projet devait permettre d’améliorer le fonctionnement de la filière rizicole : financement et intensification de la production, transfert de technologies, développement des OP, organisation de la commercialisation.
Les résultats suggèrent deux progrès majeurs : l’autonomisation des producteurs privés dans un grand aménagement collectif impliquant la participation de la société de développement et l’introduction d’un nouveau matériel pour l’irrigation, l’électropompe. Ils montrent aussi que des efforts restent à réaliser en matière d’intensité culturale et de rendement agricole pour permettre aux producteurs de mieux rentabiliser les investissements qu’ils ont réalisés dans leurs périmètres. L’article souligne également que la préconisation de la FAO d’inclure les plus petits producteurs dans ce type de projet, n’est pas respectée, comme pour d’autres projets (Tanzanie, Ghana, Malawi, Burkina).