Malgré tous les bienfaits qu’on lui reconnaît et les merveilles qu’on lui attribue, l’Intelligence Artificielle (IA) fait aussi l’objet de réticences et de critiques tenaces. Il est notamment question de sa capacité à transformer à la fois l’activisme juridique et la défense de l’environnement, tout en soulevant des défis majeurs pour les droits de l’Homme. C’est sous ce rapport que la question est examinée à travers un article paru dans le 16ème numéro de la revue Sésame (décembre 2024). On y parle de « couteau à double tranchant » pour désigner l’IA comme une technologie ambivalente, tantôt au service de la défense de l’environnement pour provoquer l’action des exécutifs procrastinateurs, mais tout aussi capable, à l’inverse, et une fois aux mains des gouvernements, de faciliter le contrôle de l’information scientifique et notamment la liberté académique des chercheurs ou la liberté des journalistes.