En 2021, le RBM a publié un rapport et une synthèse sur l’impact de la crise sécuritaire sur la crise pastorale au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Sur la base de ce rapport, 3 notes politiques ont été élaborées et présentent les principaux leviers d’action.
Le développement du jihadisme et le recours à des groupes d’autodéfense d’obédience communautaire pour y faire face cristallisent les crispations identitaires et ethniques, ce qui exacerbe les tensions et les préjugés préexistants entre les communautés. Pour mettre fin au cycle de violences et de stigmatisations, la note politique insiste sur la nécessité de mettre fin à l’impunité pour regagner la confiance des communautés pastorales.
Les inégalités sociales et l’iniquité dans l’accès aux ressources naturelles expliquent en partie la spirale de violences dans laquelle le Sahel s’enfonce. Cette note politique appelle à agir en faveur d’une meilleure gouvernance dans les territoires ruraux, afin de redonner espoir aux communautés et réinventer le « vivre ensemble ». Il convient notamment d’adopter des mesures vigoureuses visant à renforcer la présence des communautés pastorales et leur participation dans les enceintes décisionnelles et de gouvernance des ressources naturelles.
La majorité de la jeunesse pastorale est prise en étau entre le refus de rejoindre les groupes armés et l’absence de perspectives d’insertion économique et sociale découlant de l’aggravation de la crise du pastoralisme. Cette note politique encourage à accompagner ces jeunes à réaliser leurs aspirations en prenant en compte la diversité de leurs attentes. Certains aspirent à un meilleur avenir dans les villes, d’autres souhaitent rester dans leurs terroirs pour y développer des formes modernes d’élevage ou pour continuer à pratiquer l’élevage transhumant.
