Le pastoralisme est souvent considéré comme une pratique archaïque non adaptée à l’économie moderne. Les auteurs d’un nouvel ouvrage publié par l’alliance Futures Agriculture estiment cependant que les échanges entre les communautés pastorales africaines — informels et illégaux pour la plupart — génèrent environ un milliard de dollars chaque année.
« Si nous cessons de porter notre regard sur les capitales, où se concentrent les élites du développement et de la politique, pour nous intéresser aux centres urbains régionaux et à leur arrière-pays, où vivent les éleveurs pastoraux, c’est un tout autre tableau qui apparaît. Nous assistons alors à une forte croissance des exportations de bétail, à l’essor du secteur privé, à l’expansion des villes alimentée par un afflux d’investissements et à l’émergence d’une classe d’entrepreneurs à la tête d’un marché florissant qui crée des emplois et de nouvelles opportunités commerciales, le tout sans recours à l’aide internationale pour le développement », ont affirmé les auteurs de l’étude.