Le sommet extraordinaire de l’Union africaine sur le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) post-Malabo s’est tenu du 9 au 12 janvier 2025 à Kampala, en Ouganda17. Ce sommet s’inscrit dans la continuité des efforts précédents pour transformer l’agriculture africaine, notamment les déclarations de Maputo en 2003 et de Malabo en 2014.
Le Président ougandais, Yoweri Museveni, a souligné l’importance d’une coopération renforcée entre les nations africaines pour favoriser les échanges commerciaux agricoles. Il a appelé à unir les efforts pour permettre aux pays excédentaires d’assister ceux en situation de déficit alimentaire. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’UA, a abordé les défis substantiels que les États africains doivent surmonter pour dynamiser leurs systèmes agricoles. Le sommet a permis d’adopter la Déclaration de Kampala, mais aussi de mettre en avant la nécessité d’un mécanisme de suivi-évaluation.
Voici les principales conclusions du sommet sur le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) :
- Adoption d’une nouvelle stratégie de développement agricole visant à augmenter la production agroalimentaire de l’Afrique de 45% d’ici 20351
- Approbation du Plan d’action et de la Stratégie PDDAA sur 10 ans, à mettre en œuvre de 2026 à 20351
- Adoption de la Déclaration de Kampala sur le PDDAA pour la construction de systèmes agroalimentaires résilients et durables en Afrique
- Engagement à intensifier la production alimentaire durable, l’agro-industrialisation et le commerce
- Objectifs fixés pour réduire les pertes post-récolte de 50%, tripler le commerce intra-africain des produits et intrants agroalimentaires, et augmenter la part des aliments transformés localement à 35% du PIB agroalimentaire d’ici 2035
- Reconnaissance de l’urgence de transformer les systèmes agroalimentaires africains face à la croissance démographique prévue
- Appel à promouvoir la valeur ajoutée et à éliminer les barrières non tarifaires pour favoriser le commerce agricole intra-africain