Depuis le début de la crise au Sahel, on assiste à une divergence entre les analyses des organismes onusiens (FAO, PAM) et celles d’autres agences telles que Fewsnet : les premières jugent que la situation de la sécurité alimentaire et de la malnutrition est particulièrement aiguë, généralisée et grave par son ampleur ; les secondes l’identifient moins comme une crise aiguë et plus comme un problème chronique.
Ces divergences ont eu un effet négatif sur la réponse en cours, à tous les niveaux. C’est pourquoi une équipe composée de quatre institutions (FAO, FEWS NET, USAID, PAM) a effectué pendant dix jours un examen du contexte de suivi, des évaluations et du rapportage sur la sécurité alimentaire dans la région du Sahel.
Tout en reconnaissant les mérites du cadre régional de gestion des actions de sécurité alimentaire, l’équipe relèvent quatre difficultés majeures :
- Une communication incomplète
- Des avis différents sur ce qui est mesuré, ou ce qui devrait l’être (ex : Malnutrition contre insécurité alimentaire, Conditions aiguës uniquement contre conditions aiguës et chroniques, Risque et vulnérabilité contre résultats actuels, Plaidoyer contre analyse)
- Des analyses différentes, et l’absence de moyen commun pour comparer ou « mesurer l’échelle » de leurs résultats
- Des difficultés pour mesurer l’échelle dans le domaine de la sécurité alimentaire au niveau national avec des résultats mondiaux
Comment s’assurer que ne se reproduisent plus de telles divergences ? Des propositions dans l’article complet…