L’IPAR a restitué le lundi 15 juillet à Fanaye, les résultats d’une étude sur les pertes post-récoltes et les besoins en infrastructures de stockage et de conservation des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques (ASPH) du département de Podor.
Conclusions de l’Étude :
- Pertes post-récoltes:
- Les pertes post-récoltes sont significatives pour des produits comme le riz, l’oignon, la tomate, le gombo, la banane, le lait, et la viande bovine, principalement en raison de pratiques de récolte inappropriées, du manque d’infrastructures de stockage adaptées, et de la faible industrialisation.
- État des infrastructures:
- La majorité des infrastructures de stockage et de conservation ne sont pas fonctionnelles ou sous-utilisées. Sur les 14 infrastructures visitées, 57,14% ne fonctionnent pas et celles qui existent ne répondent pas aux besoins réels des producteurs.
- Besoins en infrastructures:
- Les producteurs ont besoin de tanks solaires pour le lait, de chambres froides pour les fruits, légumes, viande et poisson, et de magasins de stockage pour le riz, l’oignon et le gombo. Les infrastructures existantes doivent être modernisées pour répondre aux spécifications techniques nécessaires.
- Impacts attendus:
- L’amélioration des infrastructures de stockage réduira les pertes post-récoltes, augmentera la sécurité alimentaire, et permettra aux producteurs de mieux conserver et commercialiser leurs produits, augmentant ainsi leurs revenus.
- Risques et mesures d’atténuation:
- Les principaux risques incluent des problèmes de gouvernance et de gestion des infrastructures, ainsi que des défis liés à l’accès au foncier et à l’énergie. Il est recommandé d’améliorer la qualité des produits, d’utiliser les redevances pour le fonctionnement des infrastructures, et d’adopter des systèmes énergétiques mixtes.
- Recommandations:
- Il est essentiel de promouvoir la coopération et le partenariat public-privé, de renforcer les capacités des producteurs et des gestionnaires, d’améliorer la planification et la diversification de la production agricole, et de faciliter l’accès au foncier pour l’installation des infrastructures nécessaires.
Etude réalisée par Monsieur Alassane Seck, économiste-statisticien, responsable des politiques agricoles et du renforcement des capacités à l’IPAR, et Monsieur Aboubakry Diallo, économiste, coordonnateur de l’antenne régionale de l’IPAR couvrant le département de Podor et la Vallée du fleuve Sénégal.