L’objectif de cet article scientifique est de déterminer l’importance des stratégies introduites auprès des agropasteurs dans le cadre de la résilience climatique, en vue d’évaluer l’incidence de certains facteurs sur l’adoption des technologies. Il a été écrit par Seyni Siddo, Yahoussa Gambo, et Issa Hamadou, affiliés au Département Productions Animales et au Département Économie et Sociologie Rurale et Transfert de Technologie de l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger.
Une enquête a été conduite auprès de 239 agropasteurs dans la zone périurbaine de Tahoua. Les données collectées ont été analysées avec la méthode Maximum Différence. Concernant les principaux paramètres climatiques et anthropiques affectant la production de biomasse des parcours, la majorité des producteurs a indiqué que c’était le retard et la fin précoce des pluies (42%), la mortalité prématurée des espèces annuelles (30%) et le ramassage de la paille (46%).
Les stratégies d’adaptation les plus importantes étaient: ensemencement des aires des pâturages (1,00), culture fourragère à double usage (0,88) et banques d’intrants zootechniques (0,72).
Les mesures les moins préférées sont résidus de ménage (0,32), blocs multi-nutritionnels (0,33) et traitement de la paille à l’urée (0,39).
Les contraintes freinant l’adoption des stratégies étaient la disparition espèces végétales des sites ensemencées, la faiblesse du respect des règles des cadres de concertations villageoises et le déficit de l’approvisionnement en aliments-bétail.
Ces résultats constituent des pistes pour l’évaluation des obstacles à l’adoption des stratégies afin d’accroitre l’efficacité de la vulgarisation des innovations en Afrique.