Dans tous les espaces nationaux et internationaux, la question de l’efficience économique de l’usage de l’eau est souvent posée, certains secteurs n’hésitant pas à mettre en doute l’usage qu’en font les agricultures paysannes par rapport à d’autres modes de production agricole. Alors que l’efficience économique de l’usage de l’eau agricole est un critère important pour orienter des politiques et programmes d’investissement, ou encore privilégier tel type d’usage ou d’usagers, force est de constater que les analyses et mesures jusqu’à aujourd’hui engagées tant par les acteurs publics que privés impliqués dans l’irrigation ne prennent que très partiellement en compte l’ensemble 3 éléments pourtant fondamentaux : la valeur ajoutée créée par ha et m3 d’eau, les modalités de redistribution et les emplois générés, enfin es externalités engendrées, soient-elles positives ou négatives. Or les analyses déjà réalisées sur l’efficacité comparée de la production paysanne lorsqu’elle a accès à l’eau, en termes de création de valeur ajoutée et d’emplois, démontrent qu’elle n’a pas à rougir de ses performances, qui sont supérieures dans bien des cas à celles des grandes exploitations ou des entreprises agro-industrielles ! Ce document de 8 pages produit par AGTER, AVSF et le GRET, membres du groupe « Eau agricole » de la Commission Agriculture et Alimentation de Coordination Sud, présente ainsi un bilan d’une analyse bibliographique d’études existantes sur l’impact de la sécurisation de l’eau pour les agricultures paysannes.