Quand je visitais les villages dans les années 70 et 80, souvent au mois d’octobre ou de novembre, j’ai eu l’occasion de manger quelques bons plats de haricots, assaisonnés d’huile de karité. Ces haricots, cultivés au Burkina et dans une grande partie de l’Afrique, sont appelés « niébé ». Or le niébé a un ennemi, un parasite nommé « bruche ». A cette époque, les paysans ne savaient pas comment lutter contre la bruche du niébé. Aussi, ils bradaient rapidement leurs récoltes à vil prix. Ils savaient que les haricots allaient bientôt être abimés et qu’ils seraient immangeables et invendables. Aujourd’hui la situation est tout autre.