Aux quatre coins de la planète, la fin d’année est traditionnellement marquée par les grandes conférences internationales sur les enjeux environnementaux. En 2024, la COP29 sur le climat, tenue à Bakou, et la COP16 sur la biodiversité organisée à Cali, illustrent un paradoxe fondamental dans la gouvernance environnementale mondiale : la séparation persistante entre des processus qui visent pourtant à résoudre des crises intrinsèquement liées. Dans un récent article, l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) déplore à quel point la séparation des mandats et des cadres législatifs limite la capacité des COP à répondre aux crises environnementales de manière cohérente. Alors que les thématiques abordées (santé, alimentation, droits humains, éducation, peuple autochtone, etc.) se recoupent souvent, les COP continuent d’opérer en silos, épuisant négociateurs et observateurs. Une verticalité qui entrave autant l’efficacité des possibles solutions, que la crédibilité des institutions internationales. D’où le plaidoyer de l’IRIS en faveur d’une approche transversale et globale.