Le mil est la base de l’alimentation quotidienne des 50 millions d’habitants du Sahel. Extrêmement résistant à la sécheresse et bien adapté aux sols pauvres, il reste la seule culture correspondant véritablement aux conditions du milieu et aux habitudes alimentaires traditionnelles.
Pourtant, les récoltes varient considérablement en fonction de la pluviométrie et de la fertilité des sols. Sécheresse accrue d’année en année, changement climatique, désertification : pour faire face à la grande variabilité des conditions environnementales dans la région et assurer des rendements suffisants, les agriculteurs sahéliens doivent pouvoir choisir des variétés adaptées. Depuis sa domestication il y a plus de 3500 ans, l’homme a ainsi sélectionné des caractères agronomiques importants et développé une grande diversité de variétés, adaptées notamment à différents climats. Les chercheurs de l’IRD et de l’Université Abdou Moumouni à Niamey, au Niger, viennent d’identifier un gène responsable de cette adaptation. Dénommé PHYC, il s’agit d’un des gènes jouant un rôle dans la perception de la lumière chez les plantes. Dans le contexte de changement climatique actuel, la découverte de ce facteur génétique clé permet le développement de variétés appropriées.