L’Etat a renoncé à plus de 23% de droit de douane et de taxes sur les importations des denrées de première nécessité. Un manque à gagner d’au moins 40 milliards de Fcfa l’an. Cela n’a cependant jusqu’ici aucun effet sur les prix à la consommation. Les prix ne cessent même de grimper au grand dam des populations. Les pouvoirs publics pointent du doigt les opérateurs économiques qui « captent » ainsi des marges « anormalement » élevées. Ils envisagent d’administrer ou d’encadrer les prix si ces derniers ne reviennent à la raison. Ceux-ci dégagent en touche. « L’inflation est indépendante de notre volonté. L’Etat le sait très bien. Ni lui, ni nous ne pouvons influer sur les cours mondiaux qui flambent. C’est un phénomène mondial », souligne Mor Talla Kane, le Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes).