Le changement climatique aggrave la faim dans 10 des pires points chauds du monde : Afghanistan, Burkina Faso, Djibouti, Guatemala, Haïti, Kenya, Madagascar, Niger, Somalie et Zimbabwe. Ces pays – qui ont reçu le plus grand nombre d’appels des Nations unies motivés par des événements climatiques extrêmes – ont été frappés à plusieurs reprises par des conditions climatiques extrêmes au cours des deux dernières décennies. Aujourd’hui, 48 millions de personnes à travers ces pays souffrent de faim aiguë (contre 21 millions en 2016), et 18 millions d’entre elles sont au bord de la famine.
Pour des millions de personnes déjà malmenées par les conflits en cours, le creusement des inégalités et les crises économiques, les chocs climatiques répétés deviennent des coups durs. L’assaut des catastrophes climatiques dépasse désormais la capacité des populations pauvres à y faire face, les poussant encore plus loin dans la faim.
Alors que l’humanité est confrontée à cette crise existentielle, les pays les plus pollueurs continuent de s’enrichir de manière extraordinaire : l’industrie pétrolière et gazière a amassé 2,8 milliards de dollars de bénéfices par jour au cours de chacune des 50 dernières années. Moins de 18 jours de ces profits permettraient de couvrir la totalité de l’appel humanitaire de l’ONU pour 2022, soit 48,82 milliards de dollars.