Dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest, la concurrence spatiale entre agriculture et élevage augmente sous le double effet de l’extension des surfaces cultivées et de l’accroissement du cheptel. Le libre accès offre aux pasteurs la souplesse dont ils ont besoin pour rester mobiles. Mais dans un contexte d’accroissement de la pression foncière, et alors que les arènes politiques locales sont dominées par les agriculteurs sédentaires, le libre accès place les éleveurs en situation d’insécurité foncière. A travers l’étude des pratiques pastorales et agricoles d’un village du sud-ouest burkinabè, cet article met en évidence les mécanismes par lesquels le libre accès devient un régime foncier insécurisant.
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