Tout le monde parle de la résilience. Et cela parait sensé : renforcer la résilience des populations aux chocs et aux facteurs de stress permet de protéger leur mode de vie avant qu’un choc ne les affecte. En plus de réduire les pertes humaines et économiques, la résilience offre aux gens la possibilité de prendre de meilleures décisions face aux risques auxquels ils sont confrontés.
On entend souvent que la résilience permet de rapprocher les acteurs humanitaires et de développement pour un but commun. La résilience serait le maillon manquant entre l’urgence et le développement, entre la réduction des risques de catastrophes et la prévention des conflits. La résilience est le mot à la mode.
Mais ce n’est pas si simple de traduire cette bonne idée en une meilleure programmation sur le terrain. Il n’y a pas de guide technique expliquant clairement comment « faire » des programmes de résilience. Les gens deviennent alors cyniques sur la valeur ajoutée de la résilience et ne comprenne pas vraiment ce que résilience veut dire au fond. Certains considèrent la résilience comme le terme à insérer obligatoirement dans une demande de financement pour décrocher des fonds. D’autres interprètent la résilience comme une façon de mieux faire des programmes de sécurité alimentaire ou de soutien aux moyens d’existence, ou bien comme un nouvelle perspective pour appréhender les problèmes de réductions des risque. D’autres pensent que l’engouement pour ce mot va bientôt passer, et qu’un autre mot sera bientôt à la mode.
Cela serait une rater une opportunité de taille. La Résilience est une nouvelle façon de penser, d’analyser, de travailler ensemble pour construire des sociétés qui seront à même de gérer et bénéficier des risques et opportunités que la vie leur offre.
Un atelier sur l’analyse systémique de la résilience appliquée à l’Est de la République Démocratique du Congo a été organisé à Goma les 29 et 30 avril 2014 pour explorer les possibilités d’introduire la résilience dans les programmes à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Lire le rapport final de l’atelier (40 p.) : http://www.oecd.org/fr/cad/gouvernance-developpement/OCDE%20UNICEF%20rapport%20final%2023%20Mai.pdf
Lire le dossier d’information sur l’atelier (38 p.) : http://www.oecd.org/fr/cad/gouvernance-developpement/Briefing%20Dossier.pdf