Moringa oleifera est une plante utile, très prisée en médecine traditionnelle, qui se cultive dans la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne. Hélas, les pratiques culturales, faute de rigueur, engendrent des conséquences néfastes du fait de l’exposition de ces plants aux toxiques dans leur environnement. Des chercheurs ont décidé de s’intéresser à cette situation à travers une étude visant à évaluer la teneur en métaux lourds dans les organes de M. oleifera rencontrés sur les décharges sauvages dans la ville de Lomé au Togo et ses banlieues. Ainsi, des échantillons de sols et d’organes de M. oleifera planté sur sol de décharges ont été collectés puis, les teneurs en métaux lourds ont été déterminées par spectroscopie d’absorption atomique. Parmi les organes de moringa, les organes aériens (feuille, tiges, écorces, gousse, graine) ont accumulé plus le cadmium que les autres organes à environ 4 à 18,6 fois la norme de l’OMS. De même que le cadmium, le plomb, le mercure, l’arsenic et le nickel ont été beaucoup plus accumulés dans les feuilles et les tiges environ 1,45 à 5,6 fois la norme de l’OMS. Il n’en faut pas plus pour sonner l’alarme…