L-approche participative du développement « durable », le désengagement de l-Etat des appuis directs à l-agriculture paysanne et familiale, la segmentation des politiques et programmes publics ont conduit les collectifs d-agriculteurs à assumer de nouveaux rôles, justifiés par les agences de développement sur la base des vertus associées au capital social des communautés rurales et de leurs organisations. Les explications quant à l-origine du capital social évoquent toutes la mobilisation de valeurs humaines (confiance, responsabilité, justice) qui seraient insérées dans les pratiques sociales et culturelles. A partir d-exemples en milieu rural brésilien, cette communication examine dans quelles conditions et selon quelles modalités, les diverses formes d-organisation des agriculteurs parviennent à maintenir ou à garantir la production de ces valeurs humaines, y compris via des structures économiques et productives généralement destinées à les intégrer au système de libre-échange. Les exemples mobilisés concernent les formes d-entraide paysanne, les associations et coopératives agricoles, la gestion de ressources communes, mais également les nouveaux dispositifs d-interaction entre organisations paysannes et services publics.