Le cas du cacao illustre, à lui seul, la problématique du financement de l’agriculture africaine. Selon les dernières estimations, l’Afrique subsaharienne devrait produire 2,5 millions de tonnes de fèves, soit 70% de la production mondiale, lors de la campagne 2009-2010 qui s’achève en septembre. La production croit considérablement dans des pays comme le Nigeria et le Cameroun, avec des variations respectives de 7% et 2,5% par rapport à 2009, pour atteindre 300 000 tonnes et 210 000 tonnes de fèves récoltées. Malgré cette hausse, force est de constater que l’agriculture en Afrique subsaharienne continue de sous-performer par rapport à son potentiel, que le secteur demeure largement dominé par des petits producteurs, que les acteurs demeurent tributaires de facteurs qu’ils ne maitrisent point (cours mondiaux, climat), qu’ils restent marginalisés dans le commerce mondial et que le sous-financement chronique de la filière demeure la règle plutôt que l’exception.