A partir d’observations et d’entretiens réalisés avec les autorités coutumières, le responsable du Secteur du Développement Rural (SDR), les pisteurs, les femmes productrices, commerçantes et transformatrices de manioc, les résultats suivants ont été obtenus. Le manioc occupe une place importante dans l’autonomisation des femmes de Bonoua malgré les difficultés foncières. D’abord, le manioc permet l’autonomisation agroéconomique des femmes productrices de ce vivrier. Elles ont misent en place des stratégies de contournement afin de cultiver le manioc sur de petits espaces de terre (lots de construction, à proximité des maisons, au bord des routes et même dans les bas-fonds), en utilisant des intrants (produits phytosanitaires, engrais) pour une bonne production. Ensuite, il favorise l’autonomisation financière des productrices, des commerçantes et des transformatrices de cette denrée. Alors que les productrices de manioc privilégient la vente aux grossistes au détriment de la vente en détail, les commerçantes et les transformatrices vont s’approvisionner en maniocs dans les localités voisines de Bonoua en maniocs pour les revendre ou les transformer afin de vendre les produits dérivés. Enfin, le manioc participe à l’autonomisation politique et sociale de ces femmes productrices, commerçantes et les transformatrices.