Selon l’analyse du Cadre harmonisé de novembre 2023 de la sécurité alimentaire, malgré les efforts considérables déployés par les gouvernements et les partenaires, l’Afrique de l’Ouest et centrale connaîtra globalement une augmentation de la faim de 4% par rapport à la même période en 2023 : le nombre de personnes souffrant de la faim devrait atteindre 49,5 millions en 2024.
La faim aiguë en Afrique de l’Ouest et centrale est principalement due aux conflits, qui ont déplacé de force des millions de personnes de leurs maisons et de leurs exploitations agricoles, à l’impact de la crise climatique et aux prix élevés des denrées alimentaires et des carburants.
Le PAM (Programme alimentaire mondial), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) appellent les gouvernements nationaux et les partenaires financiers à :
- donner la priorité aux programmes qui renforcent les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance résistants au climat ;
- investir dans les systèmes de protection sociale ;
- améliorer la gestion des ressources naturelles, notamment l’eau, en tant qu’accélérateur de la résilience et du développement.
Dans une déclaration communiquée ce 12 décembre 2023, le coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Dr. Robert Guei, plaide pour l’accélération de la mobilisation des ressources afin de financer les plans de réponse nationaux et de faciliter l’accès aux zones confrontées à l’insécurité ou difficiles d’accès, notamment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigéria.