Les ONG de développement sont souvent amenées à travailler en partenariat avec des organisations de producteurs agricoles (OP) du Sud global. Les ONG doivent ainsi régulièrement justifier le sens de leur travail avec ces OP. Une série de notions et de valeurs communément admises sont alors partagées à propos des forces et des faiblesses de ces organisations. Mais est-il possible de distinguer le vrai du faux ? Que nous en disent les sciences sociales ?
Dans cette analyse, Humundi revient sur un article du Journal of Agricultural and Applied Economics Association qui a pour objet l’analyse critique de cinq « faits stylisés » à propos des organisations de producteurs agricoles. Les cinq « faits stylisés » retenus sont que les organisations de producteurs :
1. ont tendance à exclure (mais devraient inclure) les agriculteurs marginalisés ;
2. présentent des différences organisationnelles qui ont leur importance ;
3. atténuent les défaillances des marchés et des politiques en facilitant l’accès à ceux-ci ;
4. leurs membres tirent un bénéfice de leur adhésion ;
5. profitent aux communautés dans leur ensemble.