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Dans le cadre de la préparation du numéro spécial de Grain de sel sur les APE, nous avons participé au séminaire technique sur « Le traitement des produits sensibles dans la libéralisation du commerce : enjeux, approches et outils méthodologiques », tenu à Ouagadougou (Burkina Faso), du 29 janvier au 2 février 2007.
L’occasion de réaliser quelques entretiens, à bâtons rompus…
Nous vous proposons tout d’abord quelques mots de Mamadou Cissokho, président d’honneur du Roppa, qui revient sur sa participation à la rencontre, faisant part d’une certaine satisfaction suite aux débats, sans oublier l’ampleur de la tache restant à accomplir. Puis un entretien avec Bassiaka Dao, nouveau président de la Confédération paysanne du Faso (CPF). Dirck Stryker, directeur du bureau d’études AIRD, qui a participé à la mise en place du Tec de la Cedeao tant débattu, répond ensuite à nos questions relatives à ce Tec.
Enfin, c’est Rasheed Adegbenro, de l’Association des industriels du Nigeria qui donne la position du secteur privé de cet immense pays, crucial dans la sous-région, sur l’intégration régionale.
Ces entretiens ont été réalisés par Anne Perrin à Ouagadougou (Burkina Faso), entre le 29 janvier et le 3 février 2007.
Les entretiens de Grain de sel Entretien avec Ibrahim Coulibaly, président de la Coordination nationale des organisations paysannes du Mali (CNOP) Grain de sel : Que pensez-vous des dernières évolutions autour des APE concernant l’Afrique de l’Ouest ? Ibrahim Coulibaly : Si on peut tirer une leçon de la question des APE c’est bien qu’ils ont permis de poser de façon concrète la question de l’intégration régionale, de son utilité ou pas, de sa cohérence car ce que…
Entretiens : A propos des Accords de partenariat économique (APE)
Outre la publication, en anglais et français, d’un numéro spécial sur les Accords de partenariat économiques entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (APE) : n°39 de Grain de sel : “Accords de partenariat économique : présentation, analyses, points de vue”, GDS s’est attaché à recueillir les points de vue de nombreux acteurs sur une question controversée. A lire notamment, les entretiens réalisés en novembre 2007 avec Mohamed Ibn Chambas, président de la…
Grain de sel n°39 : Présentation, analyse, points de vue
Editorial GDS “spécial APE”: pourquoi, comment, pour qui? Introduction Des Conventions de Yaoundé à l’Accord de Cotonou : 40 ans de « je t’aime, moi non plus » ! L’invité Entretien avec Edgard Pisani Partie 1 : Contexte historique Avant les APE, un système peu performant pour le développement agricole des pays ACP Coopération ACP-UE : le temps des réformes est-il réellement arrivé ? Pourquoi a-t-il fallu réformer le régime commercial ? Interview croisée Partie 2 : Objectifs…
Entretien avec Renwick Rose, coordonnateur de l’Association des agriculteurs des Îles sous le vent (Windwards Islands Farmers’ Association, Winfa). Le coordonnateur de Winfa, Caraïbes, voit dans l’APE nombre de menaces pour la cohésion de la région et les petits producteurs. Il s’insurge contre le procès souvent intenté aux organisations de producteurs des ACP : « non, Winfa n’est pas influencée par des ONG européennes promotrices d’intérêts européens ».
Entretien avec Ishmael D. Sunga, directeur de la Confédération des syndicats agricoles d’Afrique australe (Southern African Confederation of Agricultural Unions, Sacau). Pour Ishmael Sunga, des sujets clés doivent être traités avant le commerce. Pour autant, selon lui, lutter contre la signature de l’APE n’est plus de mise. Il plaide pour que le temps de négociation restant soit consacré à une meilleure information des paysans, pour que leurs intérêts soient mieux pris en compte dans le texte de l’accord.
Entretien avec Julius P. Moto, chargé de programme Commerce. Fédération des agriculteurs d’Afrique de l’Est (Eastern Africa Farmers Federation, EAFF). Bien qu’ils considèrent les APE comme « un très bon objectif pour le développement économique et pour promouvoir plus d’intégration régionale », les agriculteurs d’Afrique de l’Est soulignent leurs préoccupations vis-à-vis de l’ouverture de leurs marchés. Mais, craignant l’absence d’alternative satisfaisante, ils font le choix d’un APE.
Entretien avec Alexandre Manga Ndzana, chargé de programme à la Plate-forme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (Propac) C’est le sort des agricultures familiales qui préoccupe Alexandre Manga Ndzana : comment vont-elles résister à la concurrence européenne ? En quoi les APE leur permettront-ils d’exporter plus facilement vers l’Europe ? Si l’Afrique centrale veut pouvoir tirer un profit quelconque de cet accord, il lui faut davantage de temps.
Entretien avec Saliou Sarr, coordonnateur du Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (Roppa) pour le Sénégal. Souveraineté alimentaire, intégration régionale, telles sont les principales attentes du Roppa vis-à-vis des APE. Dans le même temps, il ne voit dans ces accords sous leur forme actuelle que pauvreté et menace pour la survie des paysans de la région.
Sanoussi Bilal, Éric Hazard, Imma de Miguel Les APE n’ont de sens que s’ils prolongent une stratégie de développement des pays et de la région. En se pressant, les négociateurs prennent le risque de conclure des accords déconnectés des réalités, qui n’assurent pas une participation suffisante des pays et des acteurs pour prétendre refléter leurs attentes.
Sanoussi Bilal, Éric Hazard, Imma de Miguel Qu’adviendra-t-il si les Accords de partenariat économique ne sont pas signés ? Quelles sont les alternatives possibles ? Des scénarios alternatifs ont été envisagés. Ils sont présentés dans un premier temps, suivis du point de vue des auteurs, qui expliquent et motivent leurs réserves vis-à-vis des négociations des APE dans leur forme actuelle.
Anna Lipchitz Si chacun s’accorde à penser que les APE doivent permettre le développement des pays ACP, tous ne s’entendent pas sur le comment et le pourquoi. Le commerce suffit-il au développement ? Intégration régionale, amélioration des capacités d’offre sont aussi nécessaires… Grands enjeux et points de vues croisés pour l’Afrique de l’Ouest.
Davina Makhan La participation des acteurs non gouvernementaux est vivement souhaitée, et expressément inscrite dans l’Accord de Cotonou. À quelques mois de la date butoir du 31 décembre 2007, acteurs de la société civile, organisations professionnelles et parlementaires ont-ils réellement été associés ? Ébauche de bilan…
Kimm Gnangnon Pour préparer la mise en oeuvre de l’APE, de nombreuses études d’impact ont été réalisées et font état de lourdes pertes de recettes fiscales pour les pays ACP. Des réformes doivent être entreprises pour convertir la fiscalité de porte en fiscalité intérieure. L’Union européenne se dit prête à accompagner les transitions.
Benoît Faivre-Dupaigre Au terme d’une négociation d’un an, pays ACP et UE se sont mis d’accord, en octobre 2003, pour que le travail se poursuive entre la Commission européenne et chacune des six régions choisies pour la conclusion d’un APE. Lors de cette étape ont été établies des feuilles de route vers des intégrations régionales quasiment à marche forcée.
Cecilia Bellora L’essentiel des échanges va être libéralisé. Les productions locales vont subir une forte concurrence sur leur marché domestique. À moins que les produits agricoles sensibles soient exclus de la libéralisation, qu’ils puissent améliorer leur compétitivité et que l’UE renonce aux subventions qui affectent les prix.
Claudius Preville Étant donné leur grande dépendance à l’égard des exportations, les pays du groupe ACP espèrent, grâce aux APE, conserver – voire améliorer – leur accès au marché européen pour tous les biens en général, et pour les produits agricoles en particulier. Mais il y a un fossé entre la théorie et la pratique.
Vincent Fautrel Parmi les nombreux accords de libre-échange que l’Union européenne (UE) a signés avec différents pays ou régions, aucun n’établit une libéralisation totale de l’ensemble des produits échangés. Les différents accords offrent donc des exemples variés de protection des produits agricoles sensibles, adaptables à la situation des ACP.
Anne Wagner L’OMC devrait autoriser les pays en développement à choisir une liste de produits spéciaux. Les engagements de libéralisation seraient moindres et des mécanismes de sauvegarde s’appliqueraient. C’est l’équivalent des produits sensibles dans l’APE. Où en est le débat à l’OMC et quels sont les liens entre les deux négociations ?
Bio Goura Soulé La libéralisation des échanges ne sera ni totale ni immédiate. Certains produits resteront protégés car ils sont stratégiques pour les économies ACP, ou seront libéralisés plus tard, quand les filières seront plus compétitives et pourront affronter la concurrence de l’UE. Le point sur le choix de ces produits dits « sensibles » pour l’Afrique de l’Ouest.
Roger Blein Les APE, ce sont avant tout des accords de libre-échange, réciproques mais asymétriques, entre chaque sous-région ACP et l’Europe. Quels sont les contours du nouveau régime, les principales innovations, les points de négociation ? Tour d’horizon des principaux points clés.
Olivier Consolo, Ingrid Kersjes Cadre de coopération innovant ou texte vidé de ses principes, l’Accord de Cotonou divise. Pour Olivier Consolo, directeur de Concord, l’accord sensé moderniser les relations entre l’UE et les ACP n’a pas tenu ses promesses. De son côté, Ingrid Kersjes, du ministère néerlandais des Affaires étrangères, croit dans un accord promoteur de développement.
Quentin Stoeffler avec la collaboration de Sanoussi Bilal En signant un nouvel accord de coopération à Cotonou, le 23 juin 2000, les pays ACP et l’Union européenne ont souhaité rompre symboliquement avec la série de Conventions de Lomé. L’Accord de Cotonou constitue un tournant majeur dans la coopération ACP-UE. Quelles sont les principales évolutions et innovations ?
Entretiens avec Hakim Ben Hammouda et Bernard Petit Hakim Ben Hammouda, de la CEA, se demande comment mettre sur un pied d’égalité des régions aux niveaux d’intégration et de développement très différents. Bernard Petit, pour la CE, estime que bonne gouvernance économique, intégration régionale et meilleure utilisation de l’aide doivent être liées aux préférences commerciales.
Kalilou Sylla Pourquoi a-t-il fallu réformer le régime commercial ? Si la non-conformité avec les règles internationales du commerce est souvent citée comme cause principale, d’autres éléments expliquent la nécessaire réforme. Cet article présente ces différentes raisons. Les entretiens des pages 13-14 apportent un éclairage complémentaire.
Vincent Ribier, Roger Blein De 1975 à 2000, les Conventions de Lomé ont régi les relations entre l’Union européenne (UE) et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Des préférences tarifaires non réciproques devaient favoriser le développement, notamment agricole, de ces derniers. Néanmoins, à l’heure du bilan, les résultats étaient décevants.
Edgard Pisani témoigne de sa vision des relations entre l’Union européenne et les pays ACP. Il nous offre un regard sans concession et empreint de sagesse. Celui d’un homme d’État au sens noble du terme, profondément attaché à l’agriculture, préoccupé des évolutions du monde et qui cherche, toujours, des pistes pour un avenir meilleur.
Roger Blein L’accord de Cotonou plonge ses racines jusque dans la décolonisation de l’Afrique. Il en conserve, plus de 40 ans après, les espoirs et les ambitions mais aussi les ambiguïtés. Après des années d’oscillation entre maintien des spécialisations coloniales et relations commerciales plus équitables, l’accord tranche pour le libre-échange et la réciprocité.
APE : Au-delà du commerce Les accords de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne (UE) et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) devraient bientôt être signés pour entrer en vigueur en janvier 2008. Ces accords instaurent des zones de libre-échange entre l’UE et chacune des six régions des ACP. Le principal argument de l’UE pour défendre la mise en place des APE est la non-conformité actuelle des règles de la coopération commerciale ACP-UE avec celles…
Dans le cadre de la préparation du numéro spécial de Grain de sel sur les APE, nous avons participé au séminaire technique sur « Le traitement des produits sensibles dans la libéralisation du commerce : enjeux, approches et outils méthodologiques », tenu à Ouagadougou (Burkina Faso), du 29 janvier au 2 février 2007. L’occasion de réaliser quelques entretiens, à bâtons rompus… Nous vous proposons tout d’abord quelques mots de Mamadou Cissokho, président d’honneur du Roppa, qui revient sur…