N°16 – novembre 2000 Cette formulation, qui est en quelque sorte notre credo, se vérifie plus que jamais en ce moment.
Lieu d’accueil : vous êtes en effet de plus en plus fréquents à vous manifester à l’équipe de l’Inter-Réseaux lors de vos passages en France, que ce soit pour des missions, des formations, des conférences ou même des visites privées.Nous avons eu ainsi le plaisir de recevoir plusieurs membres du réseau, responsables paysans, cadres du développement, consultants, qui au delà d’une simple visite de courtoisie, ont trouvé dans nos locaux l’accueil et l’assistance nécessaires pour mener à bien leur mission, prendre des contacts, imprimer un document important ou discuter des préoccupations du terrain avec des interlocuteurs choisis. Aussi avons-nous décidé d’en faire état régulièrement dans Grain de sel en personnalisant la présentation de ceux qui viennent à nous, afin qu’on puisse mettre un nom, un visage sur toutes ces organisations et activités qui contribuent à la vie de l’Inter-Réseaux.
Lieu d’échanges : présents à l’Inter-Réseaux, vous nous associez également à vos ambitions, à vos projets en nous informant des actions que vous menez, des démarches entreprises. Ce qui, en retour, vous permet de bénéficier de renseignements ou de documentations appropriés, d’entrer en relation avec des personnes ressources, sachant que l’Inter-Réseaux représente un vivier original d’expériences et de compétences en matière de relations Nord-Sud dans le développement rural. Le tout nouveau Réseau des OP d’Afrique de l’Ouest ne s’y est d’ailleurs pas trompé qui, souhaitant effectuer une tournée européenne pour se faire connaître, a demandé à l’Inter-Réseaux d’organiser une rencontre en France avec des organisations et personnalités de la société civile.
Lieu de débat : que ce soit à travers votre courrier, vos témoignages ou les attentes exprimées par vos leaders paysans, le financement de l’agriculture reste une des préoccupations majeures des paysans du Sud. Là, peu ou pas de subventions de l’Etat. Il faut apprendre à se débrouiller pour pérenniser son exploitation ou s’organiser pour assurer les anciennes fonctions d’encadrement délaissées par des structures étatiques démantelées pour cause de libéralisation. Le nouveau groupe de travail lancé par l’Inter-Réseaux sur ce thème s’est donc attaqué à un sujet complexe où les attentes sont fortes et les solutions peu évidentes à trouver. C’est donc un travail de défrichage qui a été commencé et dont nous vous présentons les grandes lignes. A vous d’apporter des orientations nouvelles, des expériences et des questions pour nourrir le débat à instruire.
Car c’est aussi ça l’Inter-Réseaux : une réciprocité dans l’échange, la réflexion, l’action.
Éditorial L’Inter-Réseaux, lieu d’accueil, d’échanges et de débats Sylvia Serbin Sur le terrain Productrices de Guinée Maritime: le sel de la terre Sylvia Serbin Elles vivent de la riziculture ou du maraîchage et produisent du sel pour améliorer leurs revenus. Rencontre avec Fouleimatou Camara, présidente de la Fédération des OP de Basse Guinée. Après la grêve des cotonniers maliens Fadjigui Sinaba Les revendications des producteurs, étranglés par la baisse de leurs revenus, ayant été partiellement entendues (GDS 15),…
Elles vivent de la riziculture ou du maraichage et produisent du sel pour améliore leur revenu. Rencontre avec Fouleimanou Camara, présidente de la Fédération des OP de Basse Guinée.
Les revendications des producteurs, étranglés par la baisse de leurs revenus, ayant été partiellement entendues (GDS 15), c’est la pluie qui n’a pas été au rendez-vous des semailles. Un point de notre correspondant sur les répercussions de cette crise, sur fond de baisse de production.
« Depuis deux ans que je suis au village, j’ai déjà réussi à mettre en place une palmeraie de 35 pieds, un étang piscicole de 100M2 et quatre ruches plus une porcherie en construction. »
S’appuyant sur les réflexions menées au sein du Groupe de travail sur le financement des exploitations agricoles (voir GDS 15), trois grandes questions introduisent le débat: les difficultés de financement des exploitations agricoles, l’offre des institutions financières et, les améliorations possibles pour les systèmes de crédit agricoles
Pour les agricultures paysannes africaines constituées en majorité de petites unités de production, la priorité est la subsistance de la famille et l’obtention de revenus. Ce n’est qu’ensuite que se pose la question de l’évolution de l’outil de production et des investissements à effectuer.
Beaucoup croient que la microfinance ne correspond qu’à une « logique de survie », juste capable d’entrainer de petites améliorations du niveau de vie des emprunteurs.
Alors que les OP d’Afrique de l’ouest sont en plein phase de structuration et de consolidation, se pose pour elles le problème du financement de leurs activités nouvelles et de leurs exploitations agricoles.
Maitriser les risques de non-remboursement de prêts est un problème essentiel pour les banques, en particulier dans les pays en développement en raison de mauvaises habitudes, de la fragilité des structures bancaires et des aléas propres à l’activité agricole.
En permettant de financer en partie l’installation, la modernisation ou le fonctionnement des exploitations agricoles, le crédit génère certes des revenus supplémentaires pour ses bénéficiaires. Mais, gardons-nous d’en faire la panacée nous dit Souleymane Diouf, chercheur sénégalais, dans un entretien avec Christine Jallais, animatrice du groupe de travail.
La micro-finance représente une solution d’espoir en finançant par de petits crédits, des activités de revenus pour plus démunis. Mais qui pour se maintenir, un tel système devra-t-il renoncer à ses principes de solidarité ?
Le débat sur l’évaluation de l’appui aux organisations paysannes (voir GDS 15)) se poursuit activement, tant sur le site Internet avec les groupes de discussion Eval OP que dans les ateliers Sud où s’expriment des responsables paysans, des membres d’organismes d’appui, des bailleurs de fonds et des consultants. Daouda Diagne, animateur de ce groupe de travail nous présente quelques idées-forces de ces contributions.
Membre de l’Inter-Réseaux, je lis régulièrement Grain de Sel qui reste mon journal préféré. A travers chaque numéro je découvre que mes questionnements quotidiens au travail sont ceux d’autres personnes et apprécie là tout l’intérêt des échanges au sein du réseau.
Son portrait présenté dans Grain de Sel 13 a intéressé plus d’un lecteur. Après un premier échec dans la riziculture, Nabi n’a pas renoncé à ses rêves.
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