_ Dans la lignée de « l’Initiative riz », le Mali met en œuvre en mai 2009, une Stratégie nationale de développement de la riziculture qui s’inscrit dans l’approfondissement de la LOA et qui a été initiée dans le cadre de la CADR (Coalition pour le développement du riz en Afrique). La SNDR est une branche de la SCA (Stratégie de croissance accélérée) qui prévoit des objectifs de production : 10Mt de céréales récoltées à l’horizon 2012 puis une croissance de 1Mt par an afin d’atteindre rapidement l’autosuffisance et l’indépendance alimentaire.
Pour cela, il est nécessaire d’assurer l’amélioration de la productivité et de la compétitivité du secteur céréalier via :
- l’aménagement hydro-agricole ;
- l’accès aux intrants ;
- l’accès au foncier rural ;
- la mécanisation de la production ;
- la recherche, l’encadrement agricole et le transfert de technologies ;
- l’amélioration continue de la qualité des productions (modernisation de la commercialisation des opérations post-récoltes) ;
- la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement.
La SNDR entend répondre à l’objectif du Plan de développement économique et social (PDES) de 2007, qui prévoit de faire de l’agriculture le secteur prioritaire pour promouvoir la croissance économique et assurer la baisse de la pauvreté.
La SNDR reconnaît que l’un des fondements nécessaires à une efficacité maximum du plan est la stabilité foncière voulue par les OPA , question qui était aussi au cœur de la LOA de 2005 mais qui n’a jamais fait l’objet d’un décret d’application. La SNDR ne propose aucune avancée, renvoyant simplement sur les dispositions prises dans la LOA. Le cadre juridique de la question foncière demeure donc flou.
Enfin, la SNDR précise que l’état malien consacre déjà 16% de son budget à l’agriculture, ce qui est largement supérieur à ses engagements pris à Maputo en 2003 (10% du budget). L’état n’entend donc pas engager de nouveaux financements dans le cadre de la SNDR. Son financement doit ainsi se faire par des arbitrages au sein du budget alloué au secteur agricole, donc par des économies sur d’autres politiques agricoles maliennes qui restent à définir.
La stratégie :
http://www.jica.go.jp/english/operations/thematic_issues/agricultural/pdf/mali_fr.pdf