La crise sanitaire, économique et sociale engendrée par la pandémie de la COVID-19 a-t-elle transformé les organisations paysannes (OP) ? Quels rôles ont-elles été appelé à jouer en réponse à la crise ? Cette étude produite par FIDA et rédigé par Vital Pelon (membre individuel d’Inter-réseaux) sur la base d’entretiens qualitatifs avec plus de 30 OP dans le monde a voulu répondre à ces questions.
Les OP ont été à la fois affaiblies et renforcées par la crise engendrée par la COVID-19. Affaiblies, parce que rien n’est plus contraire à la dynamique associative que la distanciation physique. Renforcées, parce qu’elles ont su montrer qu’elles étaient un instrument indispensable dans les mains des populations rurales et un partenaire précieux des autorités et des partenaires techniques et financiers pour faire face aux crises. Grâce à leur proximité avec les agriculteurs et les producteurs, les OP ont pu atteindre et soutenir les populations rurales à un moment où la circulation était fortement restreinte. Les OP ont ainsi beaucoup gagné en visibilité et en légitimité, aux yeux de leurs membres comme de leurs partenaires. Pourtant, une grande question demeure : ces changements seront-ils durables ? Les systèmes alimentaires vont-ils progressivement évoluer vers des modèles plus résilients, dans lesquels les OP auront une plus grande place ?
