En Afrique, la question foncière est actuellement dominée par le thème des acquisitions de terre à grande échelle, mais la place des élites nationales dans cette dynamique reste peu traitée. Ce texte présente les premiers résultats d’une recherche sur les acquisitions « marchandes » de terres par les « cadres » en Côte d’Ivoire. Il montre que l’achat pour la réalisation de plantations d’hévéa domine et que les superficies concernées restent relativement limitées.
Comme dans le cas de transactions entre villageois (généralement entre autochtones et migrants), les acquisitions foncières impliquant des cadres restent marquées par un enchâssement social. Ces premiers résultats conduisent à relativiser la spécificité des transferts fonciers au bénéfice des cadres par rapport aux transferts n’impliquant que des villageois.