A la Une – Reprise des exportations : un soulagement qui ne fait pas oublier le besoin de soutien de l’agriculture familiale et l’agroécologie
Le 1er août, un premier navire céréalier a quitté le port d’Odessa en Ukraine, signant la reprise des exportations ukrainiennes. Conformément aux termes de l’accord international signé le 22 juillet à Istanbul (Turquie), ce bateau chargé de 26.000 tonnes de maïs a fait cap vers le port de Tripoli au Liban. Cet accord doit permettre d’exporter entre 20 et 25 millions de tonnes de grain bloquées en Ukraine, qui assure, avec la Russie, 30% des exportations mondiales de blé. Un accord garantissant à Moscou l’exportation de ses produits agricoles et engrais, malgré les sanctions occidentales, a été signé simultanément. Ces deux accords doivent permettre d’atténuer une crise alimentaire mondiale.
Si l’Union africaine et plus largement la communauté internationale se réjouissent sur la durabilité d’un tel accord, celui-ci ne doit pas masquer les enjeux soulignés depuis le début de la guerre par les organisations paysannes africaines et leurs partenaires de la société civile européenne. Dans son “Appel de Bissau” du 28 juillet, le Roppa soulignait ainsi l’importance, pour éviter les crises alimentaires récurrentes, de renforcer la résilience des exploitations familiales qui procurent plus de 80% des denrées alimentaires de la région. De son côté, Iles de Paix rappelait dans le dernier numéro de sa revue Transitions que “l’agroécologie et le soutien aux agricultures familiales se posent, une fois de plus, comme étant des approches logiques et sensées, permettant une transition vers des systèmes alimentaires plus durables et résilients et donc, par conséquent, moins sensibles aux contextes de crise”.
Vous trouverez également dans ce bulletin des ressources sur l’état des forêts dans le bassin du Congo, le changement climatique, la biodiversité, les OGM, la certification, le pastoralisme, le lait, les jeunes, la formation.