Le Colloque FARM Pluriagri du 24 novembre 2017 vise à expliciter comment la contractualisation entre les producteurs agricoles et les entreprises d’amont et d’aval est souvent présentée comme une voie privilégiée de développement des agricultures du Sud. Elle permet, en théorie, de sécuriser débouchés et approvisionnements et de répondre plus étroitement aux demandes des consommateurs, tout en offrant aux petits producteurs un accès au marché.
Dans la pratique, l’agriculture contractuelle est mise en œuvre surtout dans les filières d’exportation et pour les productions qui doivent impérativement subir une transformation (lait, sucre, cacao…). Mais un nombre croissant de gouvernements, en Asie, en Afrique et en Amérique latine, ont mis en place, avec les bailleurs de fonds, des partenariats public-privé pour favoriser son extension.
La contractualisation n’est pas une fin en soi ni la seule voie de développement de l’agriculture. Elle ne peut être bénéfique aux différents partenaires et à la collectivité que si certaines conditions sont réunies, permettant d’améliorer les performances économiques, sociales et environnementales des chaînes de valeur. Le colloque vise à explorer les prérequis nécessaires à la réussite de l’agriculture contractuelle en Afrique pour qu’elle puisse, effectivement, contribuer à un développement durable des filières agroalimentaires.